Le calendrier du Thunder jusqu’à la fin de la saison régulière : ce n’est plus un menu, c’est une orgie

Le 28 mars 2018 à 11:46 par Aymeric Saint-Leger

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Source image : NBA League Pass

Malgré une mise en route bien difficile en début de saison, les automatismes ont fini par se créer au fur et à mesure de l’année. À tel point que le Thunder est vers la place à laquelle on l’attendait au mois d’octobre : quatrième à l’Ouest, pas mal du tout. Mais alors qu’il ne lui reste que sept matchs à disputer, un spot dans le top 4 est loin d’être assuré, puisque le menu d’OKC lors des dix prochains jours s’annonce copieux, si ce n’est bourratif.

Certains observateurs attendaient beaucoup de la franchise de l’Oklahoma cette saison, au vu des mouvements de l’été. Comme c’est la tendance ces dix dernières années, le Thunder a essayé de rassembler trois gros joueurs, afin d’essayer de former un Big Three. Ainsi, le management de la franchise a dit au revoir à Victor Oladipo et Domantas Sabonis, en les envoyant dans l’Indiana en échange de l’ancien franchise player des Pacers, Paul George. Sam Presti en fit de même pour Enes Kanter, Doug McDermott et un choix de deuxième tour de Draft, qu’il a fait débarquer à NYC, contre le go-to-guy des Knicks sur ces dernières années, Carmelo Anthony. PG et Melo ont donc rejoint Westbrook, pour former un trio de l’enfer, qui était censé tout dévaster sur son passage. Enfin, c’était sur le papier. Il faut un temps d’adaptation, des réglages, des automatismes à trouver, mais surtout que chacun puisse, en jouant, définir sa place et son rôle, en sachant que dans le OKThree, tout le monde aime bien avoir la gonfle entre les mains. Le temps de commencer à trouver des repères, les résultats n’étaient pas bon : 8 victoires pour 12 défaites lors des 20 premières rencontres de la saison. Cela dysfonctionne, Melo croque, Russ West joue contre nature, Paul George s’efface au profit des deux autres… Ça ne va pas. Il faut réagir, et pour cela, quoi de plus simple que de faire ce qui a déjà marché ? Quand vous avez le MVP en titre dans votre roster, ce serait bête de se priver de ses capacités. C’est le chemin qu’a suivi Billy Donovan par la suite. Cette réadaptation leur a permis de se maintenir dans le top 8 quasiment toute la saison, mais plus souvent entre les spots de cinquième et de huitième. Les temps de passage à la mi-saison étaient meilleurs l’an dernier (24-17) que cette saison (22-19), alors que l’équipe paraît bien meilleure sur le papier. Ceci dit, plus le temps passe, plus OKC va progresser. C’est le cas, puisque sur cette deuxième partie de saison, le Brodie et ses guys en sont à 22 succès pour seulement 12 revers. Le bilan actuel du Thunder est donc de 44 matchs remportés pour 31 concédés, de quoi les placer dans le top 4, synonyme d’un hypothétique avantage du terrain au premier tour des Playoffs. Cependant, rien n’est acquis pour la franchise de l’Oklahoma, notamment du fait de son calendrier homérique. Alors qu’ils ont deux victoires et demi de retard sur le podium, les hommes de Billy Donovan se doivent aussi de regarder derrière, puisqu’ils n’ont que trois matchs et demi d’avance sur la place du con. C’est extrêmement serré à l’Ouest, la moindre défaite peut faire perdre une position, et plonger une équipe dans une situation compliquée, à l’image de ce que traverse Minnesota actuellement. Cela pourrait en être de même pour le Thunder, qui va devoir aller accrocher des  gros succès contre des adversaires vaillants pour ne pas être en difficulté pour la qualification en postseason, et pour avoir une position intéressante lors de celle-ci.

Calendrier OKC fin de saison 2017-18

Le calendrier de fin de saison d’Oklahoma City (sept matchs restant à disputer) ressemble clairement à un menu de restaurant étoilé. En amuse-bouche, un court voyage chez les voisins texans des Spurs, où OKC essayera de manger les Éperons (et non pas du cheval, #findus). La mise en bouche terminée, direction la Chesapeake Energy Arena, pour une entrée à base de petits morceaux de poulets panés en provenance de Denver. Retour sur la route ensuite, pas si loin, pour aller avaler tout cru les Pelicans (même si ça ne doit pas être très bon). Et puis, on passe au plat principal, le tout servi à domicile : une bonne ration de combat, pour défier les Warriors dans une des confrontations les plus attendues de l’année si tant est que les All-Stars soient de retour pour cette date. Quelques temps plus tard, une petite salade de roquette se présentera à OKC dans le Texas, pour aciduler encore un peu plus ce terrible enchaînement. En guise de dessert et de café, on va repasser sur du plat chaud, très chaud : Miami attendra le Thunder dans un doux printemps. Le Heat sera le dernier gros morceau du banquet qui attend Westbrook et ses potes, puisque le pousse-café sera servi à la maison face à Memphis, afin de digérer cette série incroyable en fin de saison. Outre les considérations culinaires, le squad de Billy Donovan devra se déplacer par quatre fois : à San Antonio, New Orleans, Houston et Miami. Steven Adams se tiendra lui dans la raquette de la Chesapeake par trois fois, il y attendra Denver, Golden State et Memphis. Si l’on met de côté les Grizzlies, en-dessous de toutes ces équipes, la concurrence sera rude lors de chaque rencontre. Ce n’est pas si facile d’aller gagner à l’American Airlines Arena, demandez aux Cavaliers. Cinq confrontations sur sept sont contre des équipes playoffables de l’Ouest, soit des adversaires directs du Thunder. C’est-à-dire que des équipes mortes de faim, en mode desperados, ils vont en croiser. Il leur faudra activer ce même état d’esprit pour tenir bon. Alors qu’ils sortent d’une défaite 108 à 105 dans leur salle, PG et compagnie doivent se reprendre, et ne doivent pas tarder. Il leur faudrait prendre quatre matchs sur ces sept, pour être hors d’atteinte des Clippers et des Nuggets, neuvièmes et dixièmes. Trois devraient suffire, s’ils n’en gagnent que deux, cela pourrait s’annoncer indécis jusqu’à la fin. Ainsi, cela devrait aller pour OKC, mais il ne faut pas s’endormir. Si Billy Donovan comptait reposer ses stars avant les Playoffs, il faudra oublier, pour essayer de conserver l’avantage du terrain pour le premier tour. De plus, ce sera comme une répétition générale du début de la postseason, avec six grosses oppositions en douze jours, du 29 mars au 9 avril. De quoi monter en température avant le début des choses sérieuses. Voilà en quelque sorte une aubaine pour BeastBrook et ses acolytes, qui vont être des dangers permanents dès la mi-avril.

Des gros tests, de superbes affiches affiches au programme, OKC va pouvoir fignoler sa préparation juste avant les Playoffs. Cela va offrir du beau spectacle aux fans, c’est une certitude. Si le Thunder remporte trois de ses sept derniers matchs, ils finiront la saison avec le même bilan que l’an dernier, soit 47 victoires et 35 défaites. Anormal avec une telle armada ? Le début a été laborieux, mais avec un tel calendrier, RW, PG, Melo et Adams seront prêts pour les Playoffs, et cette année, ils ne comptent pas s’arrêter au premier tour, oh non.

Source texte : ESPN


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