Alex Len a des envies d’ailleurs pour cet été : ça tombe bien, Phoenix a un beau bébé à accueillir
Le 24 mars 2018 à 09:43 par Leo Stahly
Le tanking de haute qualité pratiqué par les Suns est idéal dans la course au first pick de la prochaine Draft. Sauf qu’en se plaçant du côté des joueurs, il y a des hommes qui ne connaissent plus que la défaite. Et certains en ont assez. C’est le cas d’Alex Len, qui ne se voit plus à Phoenix dans le futur et n’attend plus qu’une chose : la free agency.
On ne pourra pas dire qu’ils n’y ont pas mis les moyens. Il ne reste plus qu’à se réconcilier avec la loterie de la Draft. Pour rappel, les Suns sont en froid avec les petites boules et ont souvent hérité d’une place bien en-deçà de leurs ambitions. L’an dernier ? Phoenix termine deuxième dans la course au bilan le plus médiocre de l’année mais n’hérite que du quatrième spot à la loterie. Résultat : les Suns choisissent Josh Jackson après avoir vu Boston chiper Jayson Tatum juste avant. Frustrant ? Terriblement. Mais les Suns s’accrochent à l’idée que la rouetourne finira enfin par tourner. Actuellement en tête dans la course au first pick, Phoenix met du cœur à l’ouvrage. La bataille fait rage avec les Grizzlies, qui tapent des records en matière de défaites humiliantes, mais les Suns tiennent bon. Et ils font bien car la classe de rookies 2019 est très alléchante. De Luka Doncic à DeAndre Ayton en passant par Trae Young ou Marvin Bagley III, cette cuvée offre des énergumènes aux profils bien différents. Et mis à part Devin Booker (et peut-être T.J. Warren), personne n’est irremplaçable aux Suns, qui ont de grands besoins à quasiment tous les postes. La déclaration d’Alex Len ne pouvait donc pas mieux tomber au micro de Scott Bordow du AZ Central.
“Probablement [lorsqu’il est interrogé pour savoir s’il jouera pour une autre équipe en 2018-19, ndlr]. J’ai hâte que l’intersaison arrive. Je pense que ça va être excitant. C’est la première fois que j’ai vraiment la chance d’aller où je veux.”
Après leur dernière défaite face aux Pistons, le pivot ukrainien s’est exprimé sur son avenir. Et il l’imagine donc bien loin de l’Arizona. À 24 ans, Alex Len n’a connu que les Suns et il n’a pu vraiment s’épanouir depuis. Lors de la Draft 2013, les Suns ont le cinquième spot et, attirés par son profil physique et offensif, ils choisissent Alex Len. Cinq ans plus tard, le bilan est décevant. Len propose de belles choses par séquences mais n’a jamais réussi à s’imposer en tant que titulaire. Cette année encore, les Greg Monroe et Tyson Chandler lui ont presque toujours été préférés – il a été titulaire à seulement 11 reprises. Se retrouver derrière un mec de 35 ans dans la hiérarchie des pivots d’une des pires équipes de la Ligue, il n’en fallait pas plus au produit de Maryland pour lui donner des envies de départ. L’Ukrainien est agent-libre cet été et pour la première fois, il sera maître de son destin. Le choix lui appartient et il devrait obtenir plusieurs propositions. Malgré une moyenne statistique un peu faible avec 7,1 points et 6,5 rebonds en carrière, son profil peut intéresser quelques franchises. Pour ce qui est de la durée et du montant du contrat en revanche, il est peu probable qu’Alex Len reçoive des propositions ronflantes.
Pas facile d’évoluer dans une équipe qui vise les premiers choix de Draft deux années sur trois. Alex Len en a marre de cette culture de la défaite et veut profiter de la free agency pour mettre les voiles. Et il semblerait que ça arrange les deux partis : Alex Len qui s’en va, DeAndre Ayton qui se profile à la Draft… Plus que la case first pick à valider et les dirigeants des Suns finissent à poil.
Source texte : AZ Central