Les highlights de Collin Sexton en NCAA cette saison : essayez de ne pas perdre le ballon des yeux pendant 13 minutes
Le 22 mars 2018 à 20:27 par Aymeric Saint-Leger
Le jeune prospect de l’Alabama est une petite bombe comme on les aime, et un sacré compétiteur dans l’âme. Spectaculaire, athlétique, le meneur d’1m91 a tout d’une tête brûlée, et d’un pur scoreur. De quoi attiser l’intérêt de nombreuses franchises qui auront un lottery pick cet été. Soyez prêts, à son image, Collin Sexton va décoiffer.
Passé par les team USA en jeunes, Collin Sexton c’est un package complet de vitesse, d’agressivité, de pénétrations et de finitions acrobatiques saupoudrés d’un soupçon de clutch. Avec son université d’Alabama, il est auteur d’une saison correcte statistiquement, même si de meilleurs perfs étaient attendues de sa part. 19,2 points, 3,8 rebonds et 3,6 passes en 29,9 minutes de moyennes par match, ce n’est quand même pas si mal. Le combo guard prend 13,3 shoots par match, pour 44,7% de réussite globale. Du parking ce n’est pas du grand art, avec 33,6%, soit un tir sur trois qui tombe dedans de loin. Mais ce n’est pas sa spécialité. Il est avant tout un slasheur qui pénètre, qui va finir près du cercle, et à ce niveau-là, celui qui se coiffe avec un pétard tous les matins excelle. Main gauche, main droite, en reverse, en finger-roll ou par des petits flotteurs, Collin affole les raquettes adverses. Avec son petit gabarit (1m91 pour 86 kilos), il est compact et n’a pas peur d’aller dans la peinture. Avec sa vitesse, il déboule à toute allure vers les paniers adverses. Isolation, pick-and-roll ou contre-attaque, il maîtrise. Pur scoreur s’il en est, il crée bien son shoot, et dribble fort bien des deux mains, c’est à se demander s’il n’est pas ambidextre.
CS, cela aurait pu être les initiales de Counter Strike, mais ce sont bien celles de Collin Sexton, le meneur et leader de sa fac. Il a porté son équipe sur ses épaules toute l’année, et a fait des misères à toutes les teams qui se sont pointées dans sa Sweet Home, Alabama. À peine freshman, celui qui est à ne pas confondre avec Jonathan, le rugbyman irlandais, semble déjà prêt physiquement pour la NBA. Sa saison NCAA est déjà terminée, après que les Crimson Tide se soient inclinés contre un des favoris de la March Madness, Villanova. Tant pis, l’explosif meneur a déjà des airs de De’Aaron Fox (pour les cheveux surtout, pour la taille aussi), d’Eric Bledsoe (pour la taille, le jeu et le style mini-dragster) et du meneur moderne, explosif, capable de shooter, polyvalent et physique. Pour ce qui est de ses qualités défensives, vous n’en verrez pas sur les highlights, mais c’est déjà très convaincant. Agressif, c’est un Patrick Beverley look-alike, avec “quelques légères” qualités offensives en plus.
Voilà donc une belle compilation des skills et belles actions d’un des top prospects de la Draft 2018. Ça va encore se développer physiquement, à voir si son leadership se développera autant que son talent. Attendu autour de la 8-10ème place, Collin Sexton a faim, et est prêt à travailler. Attention à ne pas trop en faire et à ne pas devenir seulement un scoreur, et rien d’autre. En tout cas, le monsieur a déjà son petit caractère, à 19 ans.
