Monstrueux Karl-Anthony Towns, encore une fois : 37 points à 13/17 au tir pour le chaton à Washington

Le 14 mars 2018 à 08:37 par Bastien Fontanieu

Karl-Anthony Towns
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Déjà bien insolent contre Golden State ce dimanche, Karl-Anthony Towns a remis ça en allant cette fois chier dans la litière des Wizards. Une performance XXL pour une nouvelle victoire précieuse des Timberwolves.

Peut-être fallait-il le laisser gentiment prendre ses aises dans un rôle qu’on ne lui avait pas donné depuis quelques temps. S’ajustant tout au long de la saison pour évoluer aux côtés de Jimmy Butler et des nouveaux membres de sa clique, Towns restait cet espèce de monstre de productivité qui alignait du double-double en dormant mais la notion de leadership commençait à se susurrer dans les rues de Minnesota. Et pour cause, avec un Buckets blessé et laissant ainsi les rennes de l’équipe à disposition, il était temps pour KAT de prendre celles-ci à deux mains et driver cette franchise jusqu’à la ligne d’arrivée sans trembler. Une première passe difficile, notamment marquée par trois défaites consécutives et une défense collective à revoir, puis un redressement récent qui a permis aux Wolves de passer trois merveilleux jours. En effet, il y avait ce premier succès face aux Warriors, à domicile, grâce à un chaton déjà bien griffant dans le dernier quart et mettant Draymond Green dans sa poche arrière. Bien aidé par un excellent Nemanja Bjelica et un banc revu à la hausse, Charles-Antoine faisait le job avec un petit 31-16 des familles, mais on demandait surtout la suite à Washington. Car un one shot c’est sympa, mais dans la folle course de l’Ouest c’est plutôt inutile.

Dire que le géant a suivi sa balade du dimanche avec une petite nage du mardi serait un doux euphémisme, tant Towns a roulé sur la raquette des Wizards. La ligne ? Encore plus propre qu’envisagé, avec 37 points, 10 rebonds, 3 passes, à 13/17 au tir (!), 3/3 de loin et 8/8 aux lancers. Mais au-delà de ça, c’est surtout cette notion mentionnée plus haut qui refaisait surface. Le leadership. Clairement pas au niveau vocal, Karl-Anthony n’est pas du genre à prendre ses gars par le col et leur demander de se concentrer sur la prochaine possession. Mais en se prenant une gouache involontaire à la mâchoire et en restant au sol une longue minute, c’est en se relevant et en retournant au boulot que Towns montrait la voie. Mais en défendant efficacement sur Bradley Beal et en empêchant le All-Star d’élever les siens dans le money-time, c’est ainsi que KAT donnait le ton. Et surtout, en rentrant cet énorme trois-points dans le corner pour définitivement assassiner les soldats de la capitale, l’intérieur transformait la salle de Washington en petit arbre à chat personnel, bouclant l’affaire avec la manière. Et sans en faire une tonne, sans hurler de joie, si ce n’est au buzzer lorsque c’était enfin officiel. Oui, sur ces deux derniers matchs on a vu le Towns qu’on connaît et qui peut littéralement marcher sur la compétition. Est-ce qu’on en redemande ? Bien évidemment. Mais est-ce qu’il s’agit seulement de sa troisième saison ? Yep, aussi. Patience et émerveillement seront donc de mise, dans ce dernier virage de la régulière que l’intéressé a l’air de vouloir prendre au sérieux.

Ils voulaient l’énerver en lui filant deux grosses équipes au menu ces derniers jours, ils sont repartis avec deux défaites et un chouette rappel : Karl-Anthony Towns est un phénomène qui découvre encore ses pouvoirs. Qu’il continue en ce sens, et les Wolves seront dans une très bonne voie. Cette saison comme les suivantes.