Le calendrier du Heat jusqu’à la fin de la saison régulière : il ne faut pas s’endormir pour Miami
Le 13 mars 2018 à 19:06 par Aymeric Saint-Leger
Miami est actuellement huitième de la Conférence Est, avec 36 victoires pour 32 défaites. Les Floridiens ont flirté avec le dernier spot qualificatif pendant quasiment toute la saison. Si l’avance du Heat semble être suffisante pour s’assurer une place en Playoffs, il ne faudra pas traîner en route et lâcher des matchs à leur portée, afin de s’éviter des coups de chaud au mois d’avril.
La situation du Heat n’est vraiment pas mauvaise, alors qu’il reste quatorze matchs à disputer aux hommes d’Erik Spoelstra. Huitièmes à l’Est avec un bilan de 36 wins – 32 losses, ils sont au-dessus de la barre des 50% de victoires. Il faut absolument rester du bon côté de la barrière, afin de ne pas se mettre en difficulté. En effet, en 2015-16, les Bulls (42-40), neuvièmes, et les Wizards (41-41), dixièmes, étaient passés à la trappe en étant en positif. Miami s’était également fait avoir l’an dernier, en finissant à 41 victoires pour 41 défaites après une incroyable deuxième partie de saison, alors que les Bulls, huitièmes avec le même bilan, étaient allés en postseason grâce au tie-breaker (2 succès à 1 pour Chicago face à Miami en saison régulière). Le Heat ne veut donc pas revivre telle déconvenue. Il faudra pour cela assurer lors de la deuxième partie du mois de mars, et lors des cinq matchs qui les attendent en avril. A priori, cela devrait rouler pour les gars de South Beach, qui restent sur six matchs remportés pour trois concédés lors de leurs neufs dernières confrontations. Le 3 mars, Dragic et ses collègues s’étaient d’ailleurs imposés contre Detroit, leur adversaire direct pour le huitième spot. Le Heat ne possède que trois matchs et demi de retard sur les Pacers, troisièmes de leur Conférence. Alors que s’ils regardent vers le bas, ils ont cinq matchs de marge sur les Pistons. Le calendrier des Floridiens paraît d’ailleurs favorable, puisqu’ils seront confrontés par huit fois à des franchises non playoffables sur le dernier mois de compétition. Alors, c’est dans la poche ? Cela devrait rester du right side pour Whiteside et ses guys, mais la vigilance est de mise. Le calendrier des Pistons est également favorable, puisqu’ils joueront neuf fois contre des équipes qui ne prétendent plus à la postseason, sur les seize confrontations qu’ils leur restent à jouer. Les hommes de Stan Van Gundy vont donc essayer de faire un dernier push, même s’ils partent de loin avec leur bilan de 30 succès pour 36 revers. Si Detroit est performant, la franchise du Michigan pourrait repasser dans le positif d’ici la mi-avril. Ils ne vont rien lâcher, ce qui n’autorise pas au Heat d’avoir des jokers. Le faux-pas, contre des écuries plus faibles, est formellement interdit, sous peine de voir l’ombre de Drummond se rapprocher dans le rétroviseur. Si l’écart est toujours le même à la fin du mois de mars, cela devrait aller.
Pour valider leur qualification, lors du reste du mois de mars, Miami devra jouer quatre rencontres à l’extérieur : chez les Kings, aux Lakers, dans l’Oklahoma et à Indianapolis. Ils recevront donc cinq fois d’ici le 31 mars, et seront confrontés à l’American Airlines Arena à Brooklyn, New York, et Chicago, à leur portée, ainsi qu’à Cleveland et à Denver. Si coach Spo et ses hommes parviennent à gagner six de ces neufs confrontations, ils devraient être tranquilles, et pourront se tourner vers les joutes printanières. Dans le cas contraire, attention au sursaut d’orgueil de Motown, qui viendra souffler dans la nuque des Floridiens. Une attention toute particulière sera à porter sur les blessures. Spoelstra doit calculer, entre reposer ses cadres, et assurer une qualification. Le Heat peut même aller chercher un meilleur spot que le huitième, pour bénéficier d’une match-up moins relevée au premier tours des Playoffs. Pour l’instant, le coach Philippino-américain doit se passer de Whitesite, et de Flash, de retour depuis la trade deadline dans son Wade County. Avec deux pièces majeures absentes, Miami s’est incliné à Portland hier, 115 à 99. S’ils sont en day-to-day, ce serait peut-être prendre un risque que de les faire revenir rapidement, surtout pour le plus âgé d’entre eux, sujet à de nombreuses blessures au cours de sa carrière. Wade amène un supplément d’âme, mais s’il est sur une jambe, il ne servira pas à grand-chose. Les blessures vont être à gérer pour le Heat, même si le roster est normalement assez étendu pour pallier ce genre de soucis. Dion Waiters sera lui absent jusqu’à la saison prochaine, il pourrait venir à manquer aux Floridiens. Entre les blessures, les adversaires directs qui ne lâcheront rien, et un calendrier qu’ils pourraient prendre à la légère, la méfiance est à l’ordre du jour pour Miami. Ceci dit, s’il n’y a pas d’accrocs dans les deux prochaines semaines, cela devrait bien se dérouler. Surtout que Detroit, le challenger pour le huitième spot, n’a pas le tie-breaker face au Heat. Les deux équipes se sont partagées les quatre confrontations qui les ont opposées cette saison. Si le titre de la Division Sud-Ouest (il faudrait passer devant Washington pour cela) ne revient pas à South Beach, ce seront donc les résultats de la franchise du Michigan et de Magic City dans leur division respective qui vont les départager. Detroit est à 7 victoires pour 7 défaites dans la sienne, alors que Miami est à 9 succès pour 5 revers. Il suffira à Blanc Côté et compagnie de remporter une de leurs deux confrontations contre Atlanta au mois d’avril pour être assurés d’avoir le tie-breaker contre les Pistons. Il faudrait donc de grosses coïncidences pour que le Heat ne se qualifie pas pour la grand-messe de la Ligue. En revanche, ce n’est pas sûr à 100% : une ou deux gamelles contres des équipes n’ayant plus rien à jouer, Dragic qui se blesse, et les Pistons qui font un gros run, et l’accession en Playoffs pourrait être remise en question.
La postseason n’est donc pas encore garantie pour Miami, cependant, il n’y a pas de quoi paniquer pour les Floridiens. Avec l’expérience de Spoelstra, la gestion devrait être bonne, et le Heat pourra aller jouer les troubles-fêtes dans la deuxième partie du mois d’avril. Mais attention aux événements infortunés, Detroit pourrait en profiter, s’ils gagnent au moins les trois quarts de leurs rencontres restantes. On ne le souhaite pas aux fans de South Beach, qui devraient retrouver la chaleur des Playoffs, après deux ans d’absence, si tout se passe bien.