Les Lakers nagent dans un petit bonheur : ça joue bien à Los Angeles ces derniers temps

Le 02 mars 2018 à 21:19 par Aymeric Saint-Leger

Source image : TrashTalk

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Hawks Lakers sont bien une des équipes les plus performantes en NBA depuis la mi-janvier. Alors que l’on pouvait s’attendre à une énième saison catastrophique du côté de Los Angeles, le jeune roster de la mythique franchise tient la route, et n’est pas ridicule. Il n’y a toujours pas de quoi s’enflammer, mais ça roule pas mal à L.A., et cela faisait bien longtemps que cela n’avait plus été le cas.

Si on prend la saison actuelle des Angelinos à l’échelle de l’historique de la franchise, on pourrait se dire que l’exercice 2017-18 est vraiment dégueulasse. Comment ça, un bilan négatif aux Lakers ? Il est vrai que sur les 70 saisons que compte la franchise dans la Ligue, seulement 16 ont été terminées en-dessous de 50% de succès. Ceci dit, si l’on regarde seulement à partir d’octobre 2013 jusqu’à l’an dernier, on se rend compte que la saison actuelle de Los Angeles est plutôt bonne. Si on cumule la saison de Mike D’Antoni, les deux du génie Byron Scott, et la première de Luke Walton, les gold and purple ont un bilan cataclysmique : 91 victoires pour (tenez-vous bien) 233 défaites, soit 28,1% de matchs gagnés. Aouch. Alors que pour la deuxième année du fils de Bill Walton à la tête des Lakers, le pourcentage de victoires est de 44,3%, ce qui reste assez honorable. De quoi mettre un peu de baume au cœur aux fans du Staples Center. Sur les 18 premiers matchs de cette saison, les résultats ont été assez bons (8 succès – 10 revers), tout comme l’an dernier (9 wins – 9 losses). Cependant, ce qui change de 2016-17, c’est que Los Angeles a su rebondir après être tombé dans le creux lors du mois de décembre. Alors qu’il reste 21 matchs à disputer pour la franchise dont Magic est general manager, le nombre de victoires est déjà supérieur (27) à celui de la fin de saison dernière (26). Les Lakers ont su relever la tête, à partir du 19 janvier 2018, où ils avaient reçu les Pacers. Mieux, ils sont sur une série séduisante depuis cette date : 17 matchs, 12 victoires pour seulement 5 défaites. C’est la fête, on fait tourner les serviettes, Ingram MIP, Ball Kuzma ROY, Walton COY… Non, ne nous enflammons pas.

Le bilan reste malgré tout bien négatif, avec 27 rencontres remportées contre 34 concédées. Parmi les 12 victoires depuis la mi-janvier, 7 l’ont été contre des équipes qui n’iront assurément pas en Playoffs. Malgré ce beau run, les Lakers ne devraient pas voir la post-season, puisqu’il y a encore six matchs d’écart avec la huitième place occupée par Denver. Même si cela reste mathématiquement possible, le calendrier qui attend Los Angeles ne permettrait sans doute pas de se rapprocher des joutes printanières : 21 confrontations à disputer, dont seulement quatre contre des équipes hors de la course aux Playoffs. Le trou d’air en décembre a coûté cher à Ingram et ses potos, qui regarderont sans doute de leur canapé la lutte pour le titre suprême. Voilà, les espoirs d’une hypothétique remontada effacée chez les fans, rendons hommage au travail réalisé cette année.

Les satisfactions sont nombreuses. Luke Walton en premier lieu, dont on doutait des capacités à manager une telle équipe. Après des débuts compliqués, les rumeurs autour de son remplacement courraient, notamment en tout début d’année 2018. Alors qu’on pouvait douter du fait de son âge oude son inexpérience, il a agréablement surpris les observateurs, et a géré son effectif convenablement. Il semble maintenant plus en sécurité à son poste. Au rayon saison réussie, Julius Randle répond présent. Souvent dans les rumeurs de trade, c’est finalement son concurrent au poste 4, Larry Nance Jr., qui s’en est allé dans son État natal. Le gaucher a su maintenir son niveau, et a été préféré au néo-Cavalier, sans doute par rapport à sa constance. La même qualité est à plébisciter chez Kentavious Caldwell-Pope. Arrivé cette année, l’arrière a su s’intégrer, et s’imposer peu à peu dans l’effectif. Brook Lopez a également réussi son adaptation à un nouveau rôle. Même si son impact est restreint statistiquement, il amène de l’expérience à ce jeune roster. Les deux rookies, Lonzo Ball (10,2 points, 7,1 rebonds et 7 passes en 33,3 minutes de moyenne) et Kyle Kuzma (15,4 points et 5,9 rebonds en 29,3 minutes lors de chaque rencontre) réussissent d’ailleurs une belle première saison. Et comment ne pas évoquer Brandon Ingram, sophomore, qui est en train de s’affirmer comme un des visages du futur à Los Angeles, avec une belle progression (+6,8 points, +1,4 rebond, +1,8 passe) entre ses deux premières saisons.

On ne va pas épiloguer sur l’intégralité du roster : chacun joue son rôle, et ça donne un grand ciel bleu au-dessus de L.A. ces derniers temps. Il ne manque plus que Luol Deng réapparaisse, et ce serait limite incroyable. Sinon, un poste de franchise player attend le Brittanique à Francheville en R2. Quoi qu’il en soit, les Lakers sont sur une bonne passe, c’est peut-être enfin le signe que la reconstruction post-Kobe Bryant a réellement débuté. Elle pourrait même s’accélérer cet été, en attendant une saison 2018-19 qui s’annonce fructueuse pour les Angelinos.


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