Jarrett Jack vers un buyout ? Le vétéran ne sait que faire pour sa fin de saison
Le 28 févr. 2018 à 18:08 par Aymeric Saint-Leger
Dans le roster de New York, c’est pas la joie cette année. Blessure de Kristaps Porzingis, fin de saison : check. Conflit assez énervé entre Hornacek et Joakim Noah : check. Avoir 72 cinq meneurs en même temps dans l’effectif : check. Et même si la plupart d’entre eux peuvent être considérés des combo guards, il n’y a pas assez de place pour tout le monde, surtout pour un vétéran en fin de contrat. Voilà la merde situation dans laquelle se trouve Jarrett Jack.
Les Knicks avaient si bien attaqué la saison 2017-18. Après 31 matchs, ils étaient dans la course aux Playoffs, avec un bilan positif de 17 victoires pour 14 défaites. Kristaps Porzingis, en forme, se dirige tranquillement vers sa première sélection au All-Star Game. Franky vient d’arriver, et se développe peu à peu. Hornacek lui accorde du temps de jeu, derrière ou aux côtés de Jarrett Jack et Ramon Sessions. Et puis… plus rien, patatras. Le bilan sur les 31 matchs suivants est beaucoup moins flatteur : 7 succès, 24 défaites. Porzingis se fait les croisés, se fait opérer, il sera absent en début de saison prochaine. Entre temps, les Knicks font un move sur le poste de meneur. Le 14 janvier, ils virent Ramon Sessions, leur titulaire en début de saison, et signent Trey Burke à sa place. Remplacer un meneur back-up par un autre meneur back-up, voilà qui est fait. À cette période, les Knickerbockers essayaient encore de s’accrocher dans la course aux Playoffs. Un mois plus tard, arrive le All-Star break. Le bilan s’assombrit, les espoirs de qualifications sont aussi minces que Thon Maker à son arrivée dans la Ligue. Entre temps, devinez quel type de joueur arrive dans l’effectif, à la trade deadline ? Bien vu, un meneur. Emmanuel Mudiay débarque de Denver, le nombre de joueurs à ce poste grimpe donc à cinq (dont Ron Baker, blessé jusqu’à la fin de la saison). Pendant le break, Jeff Hornacek décide de donner la priorité à ses jeunes joueurs, puisque la saison ne mènera à rien. Mudiay titulaire, Burke et Ntilikina ont du temps de jeu. C’est donc Jarrett Jack qui fait les frais de cette pléiade de point guards. À tel point qu’il commence à considérer quelque chose qu’il n’a jamais fait, un buyout. Il en a parlé à Stefan Bondy du New York Daily News :
“Je ne l’ai jamais fait avant, de sauter d’une équipe en milieu de saison vers une équipe qui joue les Playoffs. Je sais que les autres font ça. Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. Peut-être que j’ai besoin de me poser et de regarder la liste de mes meilleures options. Mais pour l’instant, je suis avec les Knicks et je veux aider par n’importe quel moyen. […] Evidemment, je voudrais être sur le terrain, mais je pense qu’ils accordent à ces jeunes gars des opportunités de montrer où ils se situent parmi les autres joueurs de cette Ligue, et c’est une décision du coach. On était à Orlando (pour un mach la semaine dernière) et il a dit que nous irons dans cette direction. Je n’ai pas mon mot à dire là-dessus.”
Le malheureux Jarrett Jack se trouve dans une situation bien complexe. À 34 ans, il renaissait chez les Knicks. 56 fois dans le cinq majeur, il était installé au poste, et rendait une copie plutôt propre : 7,6 points et 5,8 passes, malgré un pourcentage moyen de 42,4% aux tirs, le tout en quasiment 26 minutes par match. Sur le dernier mois de compétition, son temps de jeu commençait à décroître, avec seulement 21 minutes en moyenne par rencontre sur ses dix derniers matchs disputés. En revanche, c’est le banc qui l’attend en sortie du All-Star Weekend : trois rencontres (Orlando, Boston, Golden State), 0 minute jouée. Jarrett Jack songe donc à faire un buyout, et essayer d’intégrer, en tant que vétéran, une équipe qui va jouer les premiers rôles en postseason. Pour cela, il devra quitter les Knicks, trouver une équipe, et signer un contrat, il a jusqu’au 1er mars pour ce faire. Autant dire que le timing est tendu. Cependant, le meneur a laissé un bon souvenir dans la plupart des huit franchises qu’il a traversé. Il pourrait ainsi, pourquoi pas, retourner en Californie, à Golden State, là où il avait contribué, en 2012-13, au retour en Playoffs des Dubs après une longue période de disette, aux côtés de Curry et Thompson lors de leur éclosion au plus haut niveau. 12,9 unités et 5,6 assists en saison régulière, 17,1 points et 4,6 passes en PO, Jack avait énormément servi aux Warriors. Ces derniers n’en auraient peut-être pas besoin cette année, mais nombre d’autres équipes pourraient trouver en Jack (qui est en fin de contrat avec les Knicks) une belle acquisition, un asset utile pour un run en avril/mai.
Jarrett Jack hésite encore sur quelle direction prendre en cette fin de saison. S’il a une offre de la part d’un contender d’ici peu, il ferait bien de l’accepter et de fuir du chaos qui règne à New York tant qu’il en est encore temps. S’il n’était pas blessé, il y a fort à parier que même Ken Ron Baker serait devant Jack dans la rotation d’Hornacek. Allez Jarrett, va-t-en et ne reviens jamais.
Source texte : New York Daily News