Giannis Antetokounmpo ne se voit pas jouer à Los Angeles : Magic Johnson a encore du boulot
Le 23 févr. 2018 à 19:50 par Aymeric Saint-Leger
Celui qui est désormais considéré comme le franchise player des Milwaukee Bucks semble vraiment se plaire dans le Wisconsin. Même si les résultats ne sont pas exceptionnels cette saison pour les daims, avec le tumulte du changement d’entraîneur en milieu de saison, Giannis Antetokounmpo se sent bien où il est. Il s’épanouit, et ne se voit sans doute pas partir de sitôt. S’il finissait par le faire, ce ne serait surtout pas dans la Cité des Anges.
Le Grec possède un nom de famille à faire pâlir la majorité des journalistes sportifs. Pourtant, tous ont rapidement fait l’effort de prononcer son patronyme correctement. De fait, The Alphabet est en train de devenir un des visages de la Conférence Est, et de la Ligue toute entière. Seulement 15ème choix de la Draft 2013, Giannis a été sélectionné par les Bucks. Quatre saisons plus tard, nombreuses doivent être les franchises qui ont choisi un autre joueur plus haut dans cette Draft à le regretter (coucou les Cavaliers et Anthony Bennett). Celui qui nous vient de chez les Hellènes s’est depuis épanoui et imposé comme une des futures grandes stars de la NBA. Déjà double All-Star à seulement 23 ans, il a aussi eu la chance d’aller deux fois en Playoffs, en 2015 et en 2017. Si Antetokounmpo a été déçu par le limogeage de Jason Kidd, il est un grand professionnel, et s’est remis au boulot sous les ordres de Joe Prunty. Depuis, il a traversé sa deuxième titularisation au All-Star Game, au Staples Center le week-end dernier. Si sa performance est correcte (17 points, 7 rebonds et 2 passes), Giannis s’est économisé, plus que l’an dernier. Il a ressenti que son corps avait besoin de repos, le jeune homme est à l’écoute de son outil de travail. A la suite de ce break bien mérité pour Antetokounmpo, il s’est exprimé auprès de Journal Sentinel, le canard local, quant à la ville de Los Angeles. Ses déclarations n’ont pas du régaler les Angelinos, mais plutôt les décevoir.
“Je ne pourrais jamais m’imaginer ici [à L.A.]. C’est super pour deux ou trois jour, mais c’est un petit peu… – les choses deviennent un peu folles. […] Bien sûr, avec le All-Star Game, il y avait beaucoup de gens à L.A. À Milwaukee – j’adore Milwaukee – c’est discret, sobre. Je peux marcher à côté des routes, traverser les rues sans que personne ne me dérange. Personne n’interrompt ma conversation ou quoi que ce soit. J’apprécie à quel point Milwaukee est silencieuse et calme.”
Tiens tiens, une grande star qui ne semble pas intéressée par les gros marchés que peuvent être L.A. ou New York. Giannis Antetokounmpo est sous contrat avec Milwaukee jusqu’en 2020-21. Aucun doute que les Bucks vont le conserver tant qu’ils peuvent, et quand le temps sera venu, ils ne se gêneront pas pour lui proposer ce qui devrait ressembler à un contrat max. Et si des envies d’ailleurs s’emparaient du Greek Freak, il y a fort à parier qu’il choisirait une ville semblable à Milwaukee, où il pourrait avoir son train-train, sa tranquillité et son bien-être, afin d’être dans les meilleures conditions pour emmener une franchise le plus loin possible. Et oui, il ne faudrait pas oublier d’où sort Giannis, lui sait d’où il vient. Fut un temps, pas si lointain, le benjamin de la fratrie Antetokounmpo errait dans les rues d’Athènes avec son grand frère Thanasis, notamment passé par les Knicks. Tous deux luttaient contre la pauvreté, et vendaient des objets dans la rue pour gagner leur croûte. Quand on voit le contexte relativement modeste dans lequel a évolué l’ailier de 23 ans lorsqu’il était adolescent, cela paraît peu étonnant que Giannis préfère une ville agréable, où on le laisse tranquille. Les sollicitations médiatiques, les énormes projecteurs, et la foule ambiante, cela ne paraît pas être la tasse de thé d’Antetokounmpo.
Désolé à tous les fans de Giannis qui sont supporters d’une des deux franchises de Los Angeles, Antetokounmpo ne semble pas L.A.-compatible. Le Grec va continuer son petit bonhomme de chemin chez les Bucks, et continuer à bosser au sein d’un effectif qu’il connait bien. Et qui sait, si on va dans le domaine de la science-fiction, peut-être que le Greek Freak finira par aller jouer au Staples Center lors des Finales NBA d’ici quelques années. Mais ce ne sera à priori ni sous le maillot des Clippers, ni sous celui des Lakers.
Source texte : Journal Sentinel