Tilman Fertitta ne veut rien d’autre qu’un titre avec les Rockets : Luxury Tax ou pas, il s’en bat les c*******
Le 17 févr. 2018 à 18:29 par Alexandre Martin
En septembre dernier, Leslie Alexander – propriétaire des Rockets depuis 1993 – acceptait de céder sa franchise à un pur Texan, monsieur Tilman Fertitta. Ce milliardaire dont la fortune est estimée à plus de 4 milliards de dollars n’a pas hésité à en lâcher 2,2 (milliards donc) pour acquérir les Fusées dirigées par James Harden et tout ce qui va avec. Et parfois ce qui va avec, ou ce qui va aller avec c’est un bon tas de Luxury Tax. Car gagner un titre NBA peut se révéler très cher mais cela n’inquiète absolument l’ami Tilman.
Il faut dire que non seulement Fertitta connait bien la maison Rockets pour y avoir servi en tant que directeur dans les années 90, notamment pendant les deux titres gagnés avec Hakeem Olajuwon en fer de lance. Il est donc désormais le boss suprême et son objectif est le même qu’à l’époque : une bague de champion, comme il le dit sans détour dans des propos rapportés par USA Today :
“Un jour, quand mes yeux se fermeront après avoir eu cette fabuleuse vie sur terre, si je n’ai pas quelques titres de champion (en tant que proprio) je vais être vraiment soûlé.”
Pour autant, Fertitta est un businessman plus qu’aguerri. Il sait combien il est compliqué de dominer la NBA aussi bien sur qu’en dehors des terrains. Il sait que ces Rockets sont en position de devenir des prétendants au titre sur le court et le long terme avec Chris Paul dans l’effectif et qui sera agent-libre cet été ou (et ?) avec l’opportunité de faire la cour au roi LeBron. Plusieurs scénari sont possibles et aucun d’eux n’est bon marché, mais cela n’effraie pas du tout ce bon Tilman :
“La NBA est un business difficile, le numéro 1 (du genre). Vous pouvez très rapidement passer d’une situation où vous gagnez de l’argent à une où vous en perdez. Tout le monde doit s’en rappeler, j’ai payé 2,2 milliards pour cette équipe. Je n’ai pas payé 80 millions. Okay ? Et je n’ai pas une fortune de 20 milliards mais je n’ai aucun problème à payer de la Luxury Tax si je pense vraiment que ça me donne une chance de gagner le titre l’année prochaine. Okay ? Et croyez-le ou non, nous ne sommes pas dans la Luxury Tax cette année et nous avons vraiment une chance de gagner le titre.”
Okay ? C’est compris ? En attendant que le titre ou pas soit jouable cette année ne va effectivement rien changer aux dépenses de Tilman dans un premier temps. En revanche, avec Chris Paul à re-signer ainsi que Clint Capela (agent-libre restreint) et Trevor Ariza (agent-libre non restreint), les Rockets se retrouveraient vite dans la Luxury Tax, rien que pour conserver la base de l’effectif actuel. Alors si le duo Daryl Morey – Fertitta se met en tête de partir à la chasse au roi cet été, dans l’idée de réunir Chris Paul, LeBron James et James Harden à Houston, il y a plusieurs plans assez fous qui peuvent se réaliser. Fertitta en a certainement conscience, comme il a conscience de ce que cela pourrait coûter même si CP3 acceptait un salaire inférieur au max. Okay ?
Entre Morey et son goût pour les gros trades et les gros contrats sur les agents-libres mais aussi les petits coups très malins ainsi que les ambitions du nouveau propriétaire, vous êtes donc prévenus. Ne soyez surtout pas surpris si les Rockets se lancent dans des projets d’échanges un peu fous ou des grosses signatures l’été prochain ou par la suite. Le titre est tout ce qui compte désormais à Houston.
Source texte : USA Today