Top des feel good stories made in Africa : Serge Ibaka, du Congo aux Etats-Unis en passant par la France et l’Espagne
Le 12 févr. 2018 à 12:08 par Alexandre Martin
Ils sont nés en Afrique, ils ne sont pas forcément devenus les plus grosses stars de la NBA, mais leurs vies ou le déroulement de leurs carrières ne peuvent que donner le sourire et mettre du baume au coeur ! Les feel good stories, on adore ça. Et à l’occasion de la sortie au cinéma de la nouvelle production Marvel Studios “Black Panther” (le 14 février), TrashTalk vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques histoires autour de ces basketteurs issus du berceau de l’humanité.
Quand il arrive en NBA en 2009 pour rejoindre le Thunder (ex-Supersonics) tout juste installé à Oklahoma City, Serge Ibaka ne parle pas quasiment pas un mot d’anglais. Et pour cause, du haut de ses 20 ans, l’ami Serge parle déjà trois langues : le lingala, dialecte utilisé principalement à Brazzaville et en République démocratique du Congo, le français et l’espagnol. Il va devoir se faire tout traduire par un coéquipier dans un premier temps puis apprendre la langue de Shakespeare très rapidement afin de gérer au mieux son intégration. Mais il en aurait fallu bien plus pour stopper l’irrésistible ascension de celui qu’on surnomme aujourd’hui “Air Congo” ou “Iblocka”.
Quelques années plus tôt, en 2006, Ibaka arrivait en France après avoir quitté l’Afrique pour fuir la deuxième guerre du Congo dans laquelle il a perdu sa mère et vu son père se faire emprisonner. A 17 ans, le grand Serge (2m08) a joué au basket une année dans l’Hexagone avant de filer en Espagne pour intégrer l’équipe professionnelle du CB L’Hospitalet en deuxième division. Puissant, mobile et doté d’une détente fabuleuse pour sa taille (sans compter son sens de l’anticipation et du placement), Ibaka s’est très vite imposé sous les cercles, à coups de rebonds et de contres notamment. Un an plus tard, il fut repéré par un scout NBA lors d’un “Reebok Eurocamp”. Ce scout s’est exprimé en ces termes sur le phénomène venu du Congo :
“Athlétiquement, il est en dehors des tablettes. On ne peut pas dire à quel point il va être bon.”
Forcément, ça aide à s’intégrer même si on ne parle pas la langue quand on débarque dans la Grande Ligue. Et c’est que Serge Ibaka va faire, d’abord avec ses aptitudes défensives puis aujourd’hui en y ayant ajouté un shoot à trois points tout à fait respectable. Titulaire au Thunder lors des Finales NBA de 2012, Ibaka a montré qu’il pouvait peser au plus haut niveau de basket. Meilleur contreur de la ligue cette année-là (plus de 3,5 par match mine de rien) et la suivante, il a montré qu’il pouvait être un rempart défensif de premier ordre comme le prouvent ses trois sélections dans la All-NBA 1st Defensive Team (2012 à 2014). Un rempart dont les Raptors profitent aujourd’hui et dont la carrière réserve probablement encore quelques gros faits d’armes.
La puissance d’Iblocka.