Top des feel good stories made in Africa : Pascal Siakam, un prêtre transformé en energizer numéro 1 des Raptors

Le 12 févr. 2018 à 11:56 par Alexandre Martin

Pascal Siakam
Source Youtube

Ils sont nés en Afrique, ils ne sont pas forcément devenus les plus grosses stars de la NBA, mais leurs vies ou le déroulement de leurs carrières ne peuvent que donner le sourire et mettre du baume au coeur ! Les feel good stories, on adore ça. Et à l’occasion de la sortie au cinéma de la nouvelle production Marvel Studios “Black Panther” (le 14 février), TrashTalk vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques histoires autour de ces basketteurs issus du berceau de l’humanité.  

Depuis le début de la saison en cours, Pascal Siakam est une des pièces importantes d’une des franchises les plus performantes de la conférence Est. Non pas qu’il soit incontournable statistiquement parlant (un peu plus de 6 points et 5 rebonds de moyenne par match) mais il apporte une telle énergie, une telle intensité défensive qu’il participe de manière essentielle au succès de son équipe. Il n’était pourtant pas pré-destiné à un aussi joli destin en NBA. De toutes les professions qui l’intriguaient, Pascal voulait devenir prêtre, comme il l’a déclaré au Bleacher Report en mars 2016. Et l’histoire qui raconte comment Siakam en est arrivé jusqu’en NBA est finalement assez similaire à celle d’autres basketteurs venus d’Afrique. Découvert par Luc Mbah a Moute – son compatriote camerounais – lors d’un des fameux camps “Basketball without Borders”, le garçon est à des années lumières de se voir en NBA.

Et comme il l’expliqua lui-même, Siakam avait non seulement d’autres envies dans la vie mais également peu d’attrait pour le basket à la base. La foi envers Dieu, les matchs de foot entre potes, ça c’était au centre de ses préoccupations. Sauf que Pascal prendra vite goût à la grosse balle orange :

“Je jouais au football. Le basket n’était pas mon truc. Je suis allé là-bas (au camp) et j’ai vu des gens jouer et j’ai trouvé ça amusant. Mes frères jouaient mais je ne voulais pas vraiment jouer au basket. Mais j’y suis allé, c’était fun et j’ai été sélectionné pour le prochain camp.”

Peu de temps après, le grand Siakam (2m06) emboitait le pas de ses frères Boris, Christian et James. Son père avait les moyens financier pour l’envoyer finir son lycée aux Etats-Unis avant qu’il ne rejoigne l’université de New Mexico un an plus tard, en 2014. Siakam fit très vite le même boucan que ses contre-attaques aujourd’hui à Toronto, avec son énorme volume de jeu, ses qualités athlétiques, sa défense et son sens du rebond. Il ne restera que deux ans à l’université avant d’être drafté en 2016 par les Raptors, au premier tour en 27ème position. L’intéressé ne jouera que 55 matchs à raison de 15 minutes de moyenne lors d’une saison rookie tout à fait honorable, mais il y a mieux à faire, beaucoup mieux. Et cette saison, Dwane Casey s’appuie davantage plus sur lui. Siakam est de toutes les sorties de Dinos, son coach n’hésite plus à le lâcher enragé dans la nature. Il joue environ 20 minutes par soir et est en train de devenir celui à qui on donne les missions défensives compliquée à l’intérieur pour soulager Serge Ibaka. Rien que ça…! S’il n’a encore que 23 ans et peut vraiment faire une très belle carrière, la voie d’un role player décisif lui irait à merveille en traînant dans les grandes équipes. Le genre de gars que tout coach veut avoir dans effectif, le genre de gars qui reste 15 ans en NBA.

Entre ça et les psaumes, sans vouloir manquer de respect au Seigneur, on a notre petite préférence.


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