Top des feel good stories made in Africa : Maurice Ndour, un très long voyage pour arriver en NBA
Le 12 févr. 2018 à 11:54 par Alexandre Martin
Ils sont nés en Afrique, ils ne sont pas forcément devenus les plus grosses stars de la NBA, mais leurs vies ou le déroulement de leurs carrières ne peuvent que donner le sourire et mettre du baume au coeur ! Les feel good stories, on adore ça. Et à l’occasion de la sortie au cinéma de la nouvelle production Marvel Studios “Black Panther” (le 14 février), TrashTalk vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques histoires autour de ces basketteurs issus du berceau de l’humanité.
Pendant la saison 2015, quand les Mavericks vont finalement décider – juste avant le début de la saison – de ne pas conserver Maurice Ndour alors qu’ils l’avaient fait signer quelques mois plus tôt, beaucoup auraient abandonné à la place de l’ailier-fort sénégalais. Mais pas l’ami Ndour. Ailier tonique et roi du hustle, il va filer en Europe où le Real Madrid va lui faire une place le temps d’une saison, avant que les Knicks ne lui offrent un contrat. Contrat qui lui permettra de devenir – et cette fois-ci pour de bon – un NBAer lors de la saison 2016-17. Ndour ne participera qu’à 32 matchs avec la franchise new yorkaise à raison d’une grosse dizaine de minutes en moyenne. Cela ne fait pas lourd, mais pour Momo c’est déjà énorme, c’est un rêve qui se réalise au bout d’un long voyage pour atteindre la Grande Ligue.
Car il est parti de très loin. Et ce n’est pas un jeu de mot, c’est tout simplement le constat du parcours hallucinant qu’a été celui de l’ami Maurice avant d’arriver aux Etats-Unis. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il était destiné à y arriver puisqu’il n’est pas du genre à lâcher prise :
“Je viens de loin et je suis habitué à entendre le mot ‘non’ ou à être sous-estimé.”
Repéré pendant son adolescence au Sénégal, il se vit offrir de jouer pour un lycée au… Japon. Ce qu’il accepta sans hésiter. L’avion passe par la France et termine au Japon, c’est un simple étudiant tenant une pancarte avec marqué “Ndour” qui l’accueille, impossible de terminer en NBA ainsi, n’est-ce pas ? Maurice passe alors trois saisons à fouler les parquets du pays du soleil levant pour le compte du lycée Gakugeikan d’Okayama. L’adaptation culturelle n’est peut-être pas aussi aisée qu’anticipée, mais la transition sportive se déroule sans trop de soucis. Ndour fera très bonne impression au Japon, apprendra à parler couramment et se verra proposer, en 2011, de continuer son cursus dans l’université américaine de Monroe (New York) après avoir obtenu son diplôme. Sénégal, Japon, Etats-Unis ? Let’s go. Transféré deux ans plus tard à l’université de l’Ohio, il y finira ses études en 2015 mais ne sera malheureusement pas drafté. C’est là que les Mavericks interviennent et lui offrent une chance. Un passage bref par la NBA, mais qui semblait inenvisageable quand Momo se donnait à M’Bour dans un tournoi local au Sénégal. Qui aurait pu faire tout ce trajet et finir au Madison Square Garden ? Et comme s’il n’avait pas assez voyagé jusqu’ici, Ndour évolue aujourd’hui pour le club… russe du BC UNICS.
Qui sait où il ira ensuite. Après tout, il n’a encore que 25 ans.