Caron Butler annonce sa retraite : la fin d’une longue et belle histoire, pourtant bien mal commencée

Le 07 févr. 2018 à 18:34 par Hugo Morvan

Caron Butler
source image : YouTube - Fox Sports Live

À travers un émouvant texte à l’image de sa carrière, Caron Butler a officiellement annoncé sa retraite sportive hier soir. L’occasion de revenir sur une histoire qui mérite d’être connue. 

Sans équipe depuis 2016, année au cours de laquelle il n’avait joué que 17 matchs, Caron Butler a officiellement annoncé sa retraite ce mardi, via une lettre très émouvante publiée sur The Player’s Tribune. Intitulée « Seize ans, neuf équipes, un amour », Caron retrace son parcours chaotique qui a commencé dans les rues de Racine, et en profite pour remercier les personnes qui ont compté dans sa carrière, en insistant très lourdement sur le rôle décisif que Pat Riley a eu lors de son arrivée au Heat en tant que rookie en 2002, tant au niveau de l’homme qu’au niveau du joueur. Car si certains joueurs de la ligue sont programmés pour finir dans la Ligue dès leur plus jeune âge, d’autres empruntent un chemin plus tortueux, et le basket, à défaut d’être une destinée claire, est alors pour eux une manière de s’extraire de leur vie antérieure, qui peut parfois être compliquée. Vous vous en doutez, Caron Butler fait partie de cette deuxième catégorie. Dans sa lettre, Caron raconte notamment qu’avant d’être drafté par le Heat en 2002, il a passé son enfance dans la street, dans laquelle il aurait pu tout perdre. Père pour la première fois à l’âge de 14 ans, arrêté plus d’une d’une douzaine de fois durant son adolescence, Caron a même été incarcéré après que la police a trouvée de la drogue et un pistolet dans son casier à l’école. Il avait alors 16 ans. 

Mais si l’histoire de Caron Butler aurait pu mal finir, comme celle de tant d’autres jeunes ayant grandis dans les rues, la balle orange est intervenue et a permis à Caron de changer de vie. Alors non, il ne sera pas cité dans les discussions des plus grands joueurs de l’histoire, ni dans celle des meilleurs ailiers de l’histoire, ni même dans celle des meilleurs ailiers du Heat (peut-être des Wizards, allez). Mais lorsqu’il regarde d’où il vient et où il aurait pu finir sans le basket, on est sûr que Caron est amplement satisfait de sa carrière. En seize ans de chemin dans la Grande Ligue, Butler a connu neuf équipes, à savoir Miami, où il a été drafté, les Lakers, les Wizards, les Mavericks, les Clippers, les Pistons, les Bucks, le Thunder, et enfin les Kings. Mais c’est bien à Washington, franchise dans laquelle il a passé plus de quatre ans, qu’il jouera son meilleur basket. Il réalise chez les Wizards deux saisons consécutives à plus de 20 points de moyenne, et sera récompensé par deux participations au All-Star Game. Il sera même de la partie lorsque Dallas remportera son titre en 2011, même s’il ne prendra part à aucun matchs de la post-season à cause d’une blessure. Sans équipe depuis la fin de son contrat avec les Kings en 2016, Caron Butler couvre depuis quelque temps la NCAA pour ESPN.

Si sa retraite ne surprend personne, elle permet de souligner la belle histoire dont Butler a été le personnage principal. Une histoire tellement belle qu’elle sera prochainement transposée au cinéma par Mark Whalberg, et qui est la preuve que oui, la balle orange peut changer des vies. 


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