Nicolas Batum retrouve ses sensations : Batman revient fort et les résultats des Hornets s’en ressentent
Le 05 févr. 2018 à 13:25 par Pierre Aimond
De son propre aveu, Nicolas Batum est certainement revenu un poil trop tôt de sa blessure au coude, contractée en début de saison. Mais après une difficile période d’adaptation, Batman semble plus que jamais de retour, et ce n’est pas pour déplaire à son coach et sa franchise.
Difficile de plus mal commencer une saison : une blessure au coude bien emmerdante qui le gêne pour shooter et 12 premières rencontres loupées. Ce qui devait être un léger contretemps s’est finalement avéré être bien plus impactant, puisqu’une fois de retour, c’est un Nic Batum fortement diminué qui s’est présenté à Charlotte. L’ailier des Hornets était surtout gêné par des douleurs persistantes dans le coude, une gêne qui s’est traduite par une efficacité en berne : 37% aux tirs dont un très faible 21% du parking sur le mois de novembre. De ce fait, Batum était incapable de peser sur les rencontres et sa méforme a donc largement participé à la première partie de saison décevante de Charlotte. D’autant plus qu’en tant que plus gros contrat de l’histoire de la ville (tous sports confondus !), inutile de préciser que le Français était dans une situation délicate tant les attentes autour de lui étaient importantes. Bref, un retour galère qui aurait d’ailleurs pu avoir de lourdes conséquences sur l’avenir du groupe actuel.
Sauf que depuis, Batum a récupéré physiquement, et son impact sur le terrain semble petit à petit se rapprocher de ce qu’il était l’année passée. Et les résultats collectifs s’en ressentent : depuis le mois de janvier, les Hornets affichent un bilan de dix victoires pour six défaites, et Batman n’est pas étranger à la bonne forme de l’équipe. Offensivement, on retrouve le Batum polyvalent, efficace mais surtout créateur qui avait séduit Michael Jordan : 14,8 points et 4,5 passes à 42% dont 32% du parking. Pour l’ancien Blazer, plus qu’un rythme retrouvé et un coude complètement guéri, c’est surtout le retour de son coach, Steve Clifford, qui explique son gros début d’année 2018, comme il l’expliquait récemment au Charlotte Observer :
« Cliff est de retour. Il me connaît et je le connais, donc je joue bien mieux depuis deux ou trois semaines », a affirmé Batum.
Et en effet, les statistiques ne mentent pas ; depuis le retour de Clifford, Batum tourne à 16,6 points, distribue 4,8 caviars de moyenne et shoote surtout à 46%, dont un superbe 43% longue distance. Sur ces neuf matchs, les Hornets en ont remporté cinq. Le retour du coach a sans aucun doute motivé l’ensemble de l’effectif et remis le collectif au centre du plan de jeu, comme le traduisent les 26,6 passes décisives de moyenne sur la série de trois victoires consécutives en cours. Dans cette optique, rien de tel qu’un Batum en mode playmaker, capable de créer, de décaler les shooteurs ou de trouver son pivot au poste. En conséquence, l’attaque des Hornets est meilleure que jamais avec un trio offensif Walker – Howard – Batum qui fonctionne. Une bonne forme qui s’explique également par les ajustements du coach, qui aime attaquer les rencontres avec Nicolas Batum comme première option :
« Tôt dans le match, il est important que tout le monde touche la balle. De par la nature de son jeu, Batum est bon pour mener le jeu en début de partie : il va faire les bons choix. Quand il a le ballon, on sait que tout le monde le touchera ».
Nic Batum retrouve donc ses sensations, et cela tombe bien parce Charlotte n’a plus le droit à l’erreur. Dixièmes à l’Est, les Hornets se sont remis à gagner, en profitant d’un calendrier certes très abordable. Reste à voir s’ils peuvent confirmer leur bon passage face à de meilleures équipes ; et cela passera nécessairement par un Batum en mode Portland. Go Nic, go.
Source texte : Rick Bonnell, Charlotte Observer