Les Wizards perdent John Wall mais gagnent face au Thunder : une version très appréciable de D.C.
Le 31 janv. 2018 à 08:33 par Bastien Fontanieu
Si les habitants de Washington ont mal démarré la semaine en apprenant l’absence longue-durée de John Wall, ils ont tout de même pu apprécier la victoire des Wizards face au Thunder : de la défense et du sérieux, ça fait plaisir à voir.
Ils avaient pris tellement cher à OKC seulement quelques jours plus tôt qu’ils devaient forcément se rattraper. Pauvres Wizards, découvrant qu’ils devraient se passer de Jean Mur pour plusieurs semaines, accueillant un Thunder en grande forme puisque les victoires s’accumulaient chez Russell Westbrook et compagnie. Sur le papier, l’avantage était bien aux visiteurs, eux qui voulaient justement profiter du mode chaud-patate de leur MVP en titre pour l’emporter en déplacement. Après en avoir planté 46 sur leur museau récemment, qu’est-ce que le Brodie allait nous réserver pour cette fois ? La réponse : trois fois rien. Malheureusement pour Billy Donovan et son staff, c’est un Russ assez crade qui s’est ramené dans la capitale américaine ce mardi, acceptant d’ailleurs la défaite en tant que principal responsable. Verrouillé par la défense de Washington et prenant des décisions surprenantes dès le début de match, Westbrook n’aidait pas son équipe à profiter du gros match de Paul George, ainsi que le bon boulot de Steven Adams. Melo étant maladroit, il fallait que le meneur assure, mais il a fait tout le contraire. Envoyé en mission sur lui ? Monsieur Tomas Satoransky, dont le travail de l’ombre fût précieux afin de freiner la bête. Loin de pouvoir amener en masse au scoring, le bonhomme acceptait de suivre l’ombre de Russell tout au long de la soirée, et son taf permettait aux autres joueurs de D.C. de respecter leur rôle. Un Mahinmi actif sous les arceaux, un Beal parfait dans son agressivité-passivité, Markieff, Porter et Oubre solides, tout ce qu’il fallait sur la commande.
Et ce qui permettait aux Wizards de tenir bon dans le clutch, face à un Thunder espérant repartir avec une courte victoire. Réalisant les stops défensifs nécessaires afin de ne pas finir tête baissée, les potes de Marcin Gortat serraient leurs coudes pour finir le job comme des grands. Un aspect, à Washington, qui n’est pas des plus réputé ni mentionné mais qui pourrait et devrait devenir la base des prochaines rencontres. Car en apprenant l’absence de Wall pour plusieurs semaines, c’est un nouveau plan de jeu que Scott Brooks va devoir déployer. Un soir, ça va, par contre plusieurs de suite, c’est plus compliqué. Une option serait, justement, de blinder en défense tout en laissant Beal et Porter récupérer la plupart des munitions en attaque. Passé par un sale trou ces dernières semaines, Otto s’est repris et a montré hier soir pourquoi sa prolongation contractuelle de cet été avait du sens. Lorsqu’il est agressif et engagé, qu’il ne met pas de pied sur le frein et accepte ses responsabilités, l’ailier formé à Georgetown vaut chaque centime versé sur son compte. C’est son effort, avec celui de Bradley, qui servira de base pour ses coéquipiers lors des prochaines semaines. Les Wizards ont finalement le choix, la balle est dans leur camp. Soit ce coup d’un soir est isolé et ne représente la base d’aucune bonne passe, avec une défaite dégueulasse made in DC qu’on voit venir d’ici dans quelques jours, soit l’efficacité de cette approche ponctuelle est validée et conservée pour la suite. Il faudra ça pour rester dans le Top 8, en attendant que Jean Mur se remette sur deux jambes.
On a beau se répéter, on va continuer à le faire avec Washington. Est-ce qu’on peut croire à ce type d’effort de manière régulière, ou bien soupirerons-nous dans très peu de temps avec un traînage de pieds typique des Wizards ? Messieurs, à vous la parole.