Les Pelicans gardent le cap : avec ou sans Cousins, l’objectif local reste les Playoffs
Le 29 janv. 2018 à 12:38 par Pierre Aimond
Pas facile de garder le moral lorsqu’une blessure vient radicalement changer la tournure d’une saison. La perte de DeMarcus Cousins remet sévèrement en question la pourtant très belle saison des Pelicans jusqu’ici, mais les coéquipiers d’Anthony Davis ne sont pas prêts d’abdiquer : à New Orleans, c’est Playoffs ou rien.
Inutile de spéculer sur l’avenir contractuel de Boogie, trop de variables inconnues dans l’équation. Ce que l’on peut dire, en revanche, c’est que la fin de saison risque d’être compliquée pour les Pelicans, qui faisaient jusque là une superbe année. On peut donc logiquement se questionner sur la suite des opérations à New Orleans, surtout lorsque l’on sait à quel point Boogie (avec Anthony Davis, of course) était au centre de l’attaque des Pelicans. Un duo d’intérieurs dominants qui prenait la tendance du small ball à contre courant, avec un Cousins si fort qu’il en venait, sur certaines séquences, à éclipser son monstrueux compagnon de raquette. Faire table rase de ce schéma ne vas pas être une tâche facile. Surtout qu’Alvin Gentry ne dispose pas de remplaçant franchement convaincant pour combler un tant soit peu l’absence de Cousins : Omer Asik et Alexis Ajinça sont loin du niveau titulaire NBA et si AD sera amené à jouer poste 5, c’est du coup le poste 4 qui risque de faire pâle figure. On a vu le premier se donner comme il pouvait dans la défaite des siens face aux Clippers ce dimanche, ambiance joviale. Mais pour les Pelicans, l’objectif n’a pas changé, il s’agit toujours de retrouver les Playoffs :
« Cela change tout, pour tout le monde, mais ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas atteindre notre objectif. Et c’est de jouer les Playoffs », a précisé Alvin Gentry après le premier entraînement sans son pivot.
« Il faudra évidemment réarranger et repenser certaines choses que l’on faisait (avec Cousins), probablement en ajouter et en enlever certaines autres. Il faut que l’on s’ajuste pour trouver comment travailler au mieux avec ce que l’on a aujourd’hui».
Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer les Pelicans reprendre sur les mêmes bases que lors de leur superbe série de sept victoires en huit matchs, avec en point d’orgue une grosse victoire face aux Celtics. Pour le coach du bayou, il va falloir réapprendre à jouer sans Boogie. La bonne nouvelle, c’est qu’AD a prouvé les années précédentes qu’il était largement capable de tenir l’équipe à lui tout seul. La mauvaise, c’est qu’hormis en 2015, cela n’a jamais suffit à emmener New Orleans en Playoffs… S’il n’y a que très peu d’inquiétudes quant à la capacité de Davis à ré-enfiler la cape de seule et unique superstar de l’équipe, reste à voir si les gars autour sauront suffisamment élever leur niveau de jeu pour ne pas chuter hors du Top 8 à l’Ouest. Compliqué pour les snipers de New Orleans de maintenir leur adresse sans Cousins, qui était à l’origine de la majorité des décalages permettant aux E’Twaun Moore (43%, huitième pourcentage de NBA), Jrue Holiday (34%) et autres Darius Miller (42%, quatorzième pourcentage de NBA) d’artiller dans des fauteuils. Malgré ça, Anthony Davis est confiant quant à l’avenir de son équipe : l’ailier-fort estime que les grosses saisons des trois hommes cités plus haut suffiront à garder le navire à flot.
« Tout le monde joue très bien. Il faut juste continuer jusqu’à la fin de la saison. Bien entendu, c’est dur de perdre un de nos joueurs principaux, mais cela va permettre à d’autres d’élever leur niveau de jeu ».
Même son de cloche chez Rajon Rondo, qui rappelle qu’AD reste l’un des meilleurs joueurs au monde :
« Il nous reste un Anthony Davis, et ça, personne d’autre ne peut s’en targuer. Il faut que l’on continue à se faire confiance, c’est un sport d’équipe donc on va jouer un basket d’équipe ».
Selon certaines sources proches de la franchise s’étant confiées à Associated Press, les Pelicans s’activeraient en coulisses pour tenter de réaliser quelques coups avant la deadline du 8 février. En plus d’un éventuel remplaçant pour Cousins, le problème récurrent à l’aile n’a toujours pas été résolu, et ce malgré la saison surprenante de Darius Miller. En attendant, les Pels attendent le retour imminent de Tony Allen qui pourra apporter son leadership et sa défense à une équipe très loin d’être souveraine dans le domaine (29ème défense de NBA avec 110,6 points de moyenne encaissés par match), tandis que Solomon Hill devrait revenir dépanner à l’aile à partir de fin février. Jusque là, il faudra faire le dos rond et envoyer toute la force du monde à Boogie, à qui l’on souhaite un prompt rétablissement !
La grande question qui se pose désormais, c’est de savoir si les Pelicans vont parvenir à conserver une place dans le Top 8, en sachant qu’ils sont actuellement sixièmes avec 34 matchs à jouer. À seulement 4,5 matchs des Spurs (quatrièmes à l’Ouest), les Pelicans vont surtout devoir regarder dans le rétro à partir d’aujourd’hui, et maintenir les deux matchs d’écart avec les Clippers (neuvièmes)… qui ont gagné à NOLA cette nuit.
Source texte : Associated Press