Kemba Walker mis sur le marché des transferts par les Hornets : c’est l’heure de tout faire péter
Le 20 janv. 2018 à 09:15 par Bastien Fontanieu
La bombe est tombée ce vendredi, signée Adrian Wojnarowski chez ESPN. Au coeur d’une saison triste et à l’approche d’un grand virage, les Hornets ont apparemment décidé de mettre Kemba Walker sur le marché : vite, des mouchoirs.
Avaient-ils vraiment le choix ? Oui, certainement. Mais est-ce la meilleure décision à prendre ? Oui, également. Blindés de mauvais contrats et conscients que leur plafond reste trop bas, les hauts placés de Charlotte se sont enfin mis d’accord et ont décidé de mettre le pouce sur le gros bouton rouge. On casse tout, et on recommence. Avant que cela ne devienne officiel, via un transfert qui pourrait prendre place dans les prochaines semaines ou prochains mois, il faut prendre en compte le contexte, et ce qui a mené les Hornets à en venir jusqu’ici. Déjà, pour commencer, prenons l’acteur principal en premier. Kemba Walker a encore un an de contrat après cette saison, à seulement 12 millions de dollars l’année. Un merveilleux deal, tout simplement un des meilleurs de toute la NBA, quand on voit la production du dragster et les masses de thunes récupérées par certains alors qu’ils offrent nettement moins. Dans un cas similaire à celui de Paul George chez les Pacers l’an dernier, les Hornets ne veulent pas se retrouver dans une situation où Walker, à l’approche de son statut d’agent-libre et n’ayant joué que deux fois en Playoffs, parte contre rien en échange. Encore plus tendu serait le fait de voir Kemba ne rien dire à son management, laisser planer le doute puis quitter sa franchise assez logiquement à l’été 2019. Devant cette réalité, Rich Cho et Michael Jordan ont donc préféré anticiper, ce qui est tout à leur honneur.
Cependant, pourquoi Walker est envoyé en premier dans le feu du marché des transferts ? Pour cette simple et bonne raison mentionnée initialement, les Hornets ont une collection de contrats tout simplement affreux. Et s’en débarrasser ne sera pas possible en one-one, il faut ainsi coller une pièce attirante afin que des équipes se penchent plus sérieusement et fréquemment sur Charlotte. Quelle pièce est plus attirante que celle formée à UConn…? Aucune. Nicolas Batum, Dwight Howard, Cody Zeller, Marvin Williams, Michael Kidd-Gilchrist, un quintet qui représente 85 millions de dollars l’année. Sur le papier, cela peut ne pas paraître énorme, sauf que ce groupe n’est pas capable de squatter le Top 8 de la terrible Conférence Est, pendant que des franchises au bilan financier plus serré font le taf pendant ce temps-là. Il doit donc y avoir un véritable puzzle à mettre en place, afin de désépaissir ce chéquier actuellement en train de pleurer toute son encre. Triste d’apprendre la nouvelle, Walker ne pouvait que hausser les épaules et contrôler ce qu’il peut au quotidien. Mais il le sait mieux que quiconque, la NBA reste un business et les Hornets doivent avancer. Conserver Kemba ne les mènera ni au mois de mai, ni vers un été 2019 réjouissant. Laisser l’horloge tourner ne les servira pas non plus, et cette saison semble clairement tournée vers le mode dépression. C’est donc frustrant, mais à la fois pertinent de la part des supérieurs de Charlotte, car la route semble toute tracée sur les 18 prochains mois.
Quelles franchises se jetteront sur le dragster des Hornets ? Difficile à dire, mais elles seront nombreuses. Kemba Walker est un pur joueur, un gros scoreur et un client de niveau All-Star. L’heure est venue de tourner la page à Charlotte, on aurait difficilement pu demander meilleur timing… pour lui comme pour son équipe.
Source : ESPN