Les Blazers giflent le Thunder chez lui : 117-106, sans Lillard mais avec un gros trio McCollum – Napier – Nurkic
Le 10 janv. 2018 à 06:21 par Alexandre Martin
Il y avait 50 partout à la mi-temps. Le Thunder ne jouait pas extrêmement bien mais il était dans le coup. Puis, emmenés par un C.J. McCollum qui a pris chaud dans le troisième quart, les Blazers ont fait un premier écart. L’escouade d’OKC s’est alors mise à jouer comme on déteste la voir jouer : les uns après les autres avec beaucoup trop d’isolations et trop peu de mouvements… Sans Damian Lillard, Portland repart de la Chesapeake Arena avec une victoire, laissant le Thunder sur deux défaites de suite.
Même si c’est en début de dernier quart que les Blazers ont compté le plus d’avance (100-79 à 8 minutes de la fin), on ne peut s’empêcher de penser que c’est dans la troisième période que le match a tourné en faveur des visiteurs. Car les deux équipes étaient encore au coude à coude, à 62-62 avec neuf minutes à jouer dans ce quart quand C.J. McCollum a mis le moteur en route. L’arrière des Blazers s’est probablement dit que l’accueil était sympa et que cela méritait une petite démonstration de son immense talent offensif, de sa fluidité sans limite, de son toucher magnifique. A partir de ce moment, le moustachu au numéro 3 s’est mis à enchaîner les paniers. Pénétrations, finitions en lay-up ou en floater, step-back jumper. Tout y est passé, sans oublier ce gros trois points qui viendra clôturer le quart et donner 12 points d’avance aux Blazers (88-76). Au total, McCollum aura posé 15 de ses 27 unités dans ces neuf minutes. Il se posera un peu sur le banc en début de quatrième quart et ne reviendra sur le parquet que six minutes plus tard. Dans l’intervalle, l’écart avait encore augmenté et le match était plié (106-87 à 6 minutes du gong final). C’est Shabazz Napier – le remplaçant de Lillard – qui s’était occupé de terminer le travail commencé par son pote C.J. un peu plus tôt. L’ami Shabazz a été constamment agressif vers le cercle adverse et cela a payé. Il finira la rencontre avec 21 points en seulement 10 tirs (9/10 au lancer). Ajoutez à cela un Jusuf Nurkic très solide et concentré sur les 23 minutes qu’il a passées sur le parquet et vous obtenez donc une bien belle victoire des Blazers.
Le Thunder aurait largement pu éviter cette défaite. Mais cette équipe, toute aussi talentueuse qu’elle soit, a encore beaucoup de boulot devant elle avant de devenir le sérieux contender qu’elle prétend être. La défense – qui est normalement le point fort de ce groupe depuis le début de saison – a littéralement explosé en deuxième mi-temps sous les coups de McCollum et de Napier. C’est un vrai souci. D’autant plus que l’attaque est retombée dans ses travers à de trop nombreuses reprises. Le mouvement de balle et les mouvements des joueurs sont stéréotypés. Russell a bien essayé de sauver les meubles en faisant du Russell mais il n’était pas dans un grand soir au shoot (7/20) pendant que Napier s’éclatait en face… Paul George n’a pu proposer que 8 tirs rentrés sur 18 tentatives, tout comme Carmelo Anthony, sur 17 essais lui. L’absence de Roberson a fait mal en défense sur le cas McCollum, c’est un fait. Mais avec ses trois stars, le Thunder doit être capable de mieux. De mieux impliquer tout le groupe, d’éviter par exemple que le rookie Ferguson ne passe 30 minutes à errer comme une âme en peine sur le parquet, ne prenant que deux tirs dont aucun ne rentrera. Bref, les hommes de Billy Donovan n’ont pas su répondre à ce qu’a proposé ce collectif solide venu de Portland. Et le résultat fut sans appel.
Car ne nous y trompons pas, c’est bien un gifle que les Blazers ont donné au Thunder cette nuit, surtout en deuxième mi-temps. Une gifle dont le Thunder va devoir se remettre très vite pour ne pas laisser filer leurs adversaires du soir qui viennent de leur passer devant au classement de l’Ouest. Westbrook et ses potes ont rendez-vous à Minnesota mercredi pour un match qui promet d’être très intense.