Les Raptors sans pitié pour les Bucks : victoire 129 à 110, ça commence à faire peur du côté de Toronto
Le 06 janv. 2018 à 06:41 par Bastien Fontanieu
En déplacement dans le Wisconsin cette nuit, les Raptors ont encore une fois sorti la carte sérieuse pour mettre les Bucks à terre. Sauf que cette fois, il n’y a clairement pas eu besoin de prolongation pour finir le repas des Canadiens.
L’affiche de la soirée ? L’affiche de la soirée. Certes, on pouvait garder un oeil sur les Celtics face aux Wolves, mais compte tenu du contexte entre deux grosses équipes de l’Est et le récent affrontement à Toronto, c’est bien du côté de Milwaukee que les yeux étaient penchés. Il y a quelques jours, ces deux franchises se retrouvaient au Air Canada Center pour un petit classique remporté 131 à 127 par les hôtes. Portés par un DeMar DeRozan de gala (52 points), les dinos s’imposaient et savaient que le même adversaire allait sortir les couteaux et appeler le Professeur Alan Grant, histoire de calmer toute cette bande d’animaux préhistoriques. Fast forward jusqu’à ce vendredi, et le match tant attendu. D’abord disputé, d’abord accroché, le duel était à la hauteur de toutes les attentes, notamment car l’intensité physique et la pression étaient présentes. Premier quart pro-Raptors, deuxième quart pro-Bucks, la deuxième période devait nous réserver un grand spectacle. Avec Eric Bledsoe et Malcolm Brogdon qui venaient en aide à Giannis, les enfants de Jason Kidd pouvaient se sentir confiants. Ce qu’il fallait, c’était resserrer les verrous, bombarder à l’intérieur et compter sur un public chaud-patate afin de faire plier la machine canadienne. Pas ce qu’il y avait de plus aisé, mais largement à la portée d’une troupe aussi talentueuse que celle de Milwaukee.
Résultat ?
Tout le contraire.
Tabassés à l’intérieur par une paire Ibaka – Valanciunas en mode Davis – Cousins (41 points à 16/21 au tir), les Bucks prenaient l’eau et laissaient malheureusement trop de portes ouvertes. Le genre de mauvais délire, à ne surtout pas laisser pour une des attaques les plus prolifiques de toute la NBA : 43 à 19 en sortie de vestiaire, merci pour la clim on va pouvoir remettre les doudounes. Collectivement, les Raptors respectaient leur plan de jeu et s’invitaient gentiment dans tous les spots laissés par les hôtes, que ce soit à mi-distance comme sous les arceaux. Et bien patients, Lowry et DeRozan ne faisaient qu’attendre leur tour pour sanctionner Milwaukee. En abordant le money-time, il ne fallait donc que garder la tête des daims sous l’eau, ce que le banc faisait gaiement tout en disant au revoir aux fans quittant le Bradley Center la mine fatiguée. Autant d’espoirs gâchés par un tel troisième quart ? Il faut dire qu’en face, Toronto est à un niveau qui peut filer du soucis à bien des cylindrées en ce moment. Le scénario était écrit cette nuit, les Bucks devaient l’emporter et cela aurait été tout à fait normal. En s’inclinant au Canada, Middleton et ses boys devaient se reprendre. Au lieu de ça, on a encore eu droit à une confirmation de la part des hommes de Dwane Casey, qui n’ont absolument pas envie de faire les mêmes erreurs que les années passées. On les attendait à domicile, les types se gavent à l’extérieur. Si ça continue sur ce rythme, il va falloir gentiment retirer les arguments à contre leur place dans l’élite… mais il reste encore un poil de marge. En tout cas, cette nuit, ce fût jackpot.
Toronto gère Milwaukee, comme lors des derniers Playoffs : sans frayeur, sans panique, avec expérience et lucidité. Un nouvel effort collectif, une belle défense et une attaque carrée ? Quand tu t’imposes aisément chez les Bucks avec 35 points de DeRozan-Lowry, soit les hôtes étaient bourrés… soit t’es vraiment fortiche. Au choix.