Meilleure Progression de l’Année 2017-18 : tiens, Porzingis n’est plus premier et Oladipo n’est plus deuxième
Le 03 janv. 2018 à 10:42 par Giovanni Marriette
C’est reparti pour un tour. MVP, 6th Man of the year, COY, ROY, DPOY et donc MIP, chaque saison la NBA récompense ses héros et les honore d’ailleurs depuis juin 2017 lors d’une seule et même cérémonie après les Finales. Troisième round d’une saison qui s’annonce folle, et nous parcourons aujourd’hui la liste de ceux qui ont déjà posé leur blase dans la course au trophée de meilleure progression de l’année. Let’s go.
Et on n’oublie pas ceux qui, pour des raisons différentes (sophomore, blessure, résultats moroses, autre MIP en puissance dans la même équipe…), ne peuvent apparaître dans ce ranking mensuel. Big up à Jaylen Brown, Tobias Harris, Otto Porter ou les frères Mickey Jonathon Simmons et Evan Fournier, ce sera peut-être pour la prochaine fois.
Statistiques arrêtées au 29 décembre.
Place | Joueur | Bilan du mois |
---|---|---|
10°(-4) | Rodney Hood |
Saison étrange que celle de Rodney Hood. Attendu comme le leader du Jazz après le départ de Gordon Hayward, René Capuche a bien du mal à tenir le rythme… et à tenir la barre. La faute à de petits pépins physiques tout d’abord, puis à l’avènement d’un rookie qui prend finalement beaucoup plus de place que prévu. Mais c’est peut-être bien dans ce rôle que Roddy se sent le mieux, celui de deuxième lame offensive, celui du mec qui sort de sa boîte tous les trois ou quatre matchs alors qu’on ne l’attendait pas spécialement. La progression chiffrée est en tout cas bien présente, même si l’on en attendait forcément un peu plus dès cette saison. Rien de dramatique hein, juste une mini-déception pour le moment. Stats 2016-17 : 12,7 points à 40,8% au tir dont 37,1% du parking et 78,3% aux lancers, 1,6 passe et 0,6 steal en 27 minutes Stats 2017-18 : 17,7 points à 41,6% au tir dont 41,1% du parking et 85,5% aux lancers, 7,3 rebonds, 1,7 passe et 0,9 steal en 28,7 minutes |
9°(=) | T.J. Warren |
On continue sur le même rythme pour l’ailier des Suns, qui a même pu voir à quoi ressemblait la vie de franchise player durant l’absence de Devin Booker. T.J. Warren et franchise player dans la même phrase représentent assez bien la saison des Suns mais le jeune homme s’en est en tout cas très bien tiré et va pouvoir retrouver son statut de lieutenant affilié aux Mercredis Panzani et autres soirées psychédéliques. Beaucoup de tirs mais peu de déchet, une belle confiance et donc une sacrée satisfaction dans une saison où les fans des Suns galèrent à en trouver plus de deux. 6, puis 11, puis 14, puis enfin 19 points par match, voilà ce que l’on appelle une progression linéaire (ou une anti-Parsons pour les spécialistes) et tous les voyants sont au vert pour une belle carrière de scoreur. Pour les wins on repassera, mais pour ce qui est de la progression individuelle c’est un grand oui. Stats 2016-17 : 14,4 points à 49,5% au tir, 5,1 rebonds et 0,6 contre en 31 minutes Stats 2017-18 : 19 points à 47,6% au tir, 5,6 rebonds et 0,7 contre en 31,7 minutes |
8°(-5) | Jeremy Lamb |
17,1 points en octobre, 15,5 en novembre… et 12,1 en décembre. Belle cagade de Jeremy Lamb ce mois-ci, la faute à des minutes ayant également fondu depuis les retours de Michael Kidd-Gilchrist et Nico Batum. Logique donc de voir les gros yeux de Jerem dégringoler dans notre ranking mensuel, même si le sniper prend encore feu de temps en temps (32 pions contre les Raptors le 20/12). Sortant désormais automatiquement du banc, l’ancien coéquipier de KD et RW a du mal à enchainer les bons matchs et est aujourd’hui rentré dans le rang, ses stats moyennes sauvant néanmoins sa peau pour cette fois. Saison compliquée collectivement, petit coup de mou individuel, vivement 2018 et les blessures de ses coéquipiers. On ne le souhaite pas hein, on est pas des méchants, c’est juste que l’on connait un peu le toubib de Charlotte… et que le mec reste rarement inactif plus de deux semaines. Stats 2016-17 : 9,7 points à 28,1% du parking, 4,3 rebonds, 1,2 passe et 0,4 steal Stats 2017-18 : 14,5 points à 35,5% du parking, 4,7 rebonds, 2,5 passes et 0,7 steal |
7°(Entrée) | Aaron Gordon |
Peut-on posséder dans ses rangs trois des joueurs ayant le plus progressé dans la Ligue et être à ce point nul collectivement ? Réponse affirmative mon capichef. Jonathon Simmons ? Grosse progression. Evan Fournier ? De mieux en mieux. Aaron Gordon ? On a failli croire qu’il était VRAIMENT le nouveau Paul George. 41 points contre les Nets en début de saison, puis 40 face au Thunder, et enfin 39 récemment face au Heat, celui qui a mis le seum à la terre entière en février dernier est en train de mettre tout le monde d’accord à Orlando. Puissant, ça on le savait. Adroit ? Ça on le découvre, AG rentrant plus de 40% de ses tirs du parking alors qu’il en prend quand même des wagons. Une énorme progression dans le jeu, alors que la plupart des observateurs ne le prenaient encore que pour un ambianceur de All-Star Game. C’est pas encore cette année que le Magic fera les Playoffs, mais la franchise floridienne tient-là un sacré bijou. Stats 2016-17 : 12,7 points à 45,4% au tir dont 28,8% du parking et 71,9% aux lancers, 5,1 rebonds, 1,9 passe, 0,8 steal et 0,5 contre Stats 2017-18 : 18,1 points à 49% au tir dont 41% du parking et 74,3% aux lancers, 8 rebonds, 2,2 passes, 1 steal et 0,9 contre |
6°(-2) | Giannis Antetokounmpo |
On a essayé… mais ce fût cette fois encore trop difficile. Impossible d’enlever Giannis Antetokounmpo de ce ranking MIP, tant les chiffres du Freak ont une fois de plus explosé depuis octobre. Beaucoup plus concerné par le trophée de MVP, il n’empêche que statistiquement, la saison du Grec est une saison de MIP. Meilleure progression deux années de suite ? Du jamais vu en NBA mais les bails pourraient changer en cas de ralentissement soudain des mecs devant lui dans notre classement du jour. Qu’on se le dise, à ce rythme la star des Bucks nous lâchera des saisons en 35/13/10/3/3 et on trouvera ça presque normal. Le tout en maintenant sa franchise dans les hauteurs de la Conférence Est, s’il vous plaît. Que faire devant une telle folie ? Profiter, tout simplement, en attendant des jours encore plus dingues et en commençant à apprendre le grec pour être à la mode quand Giannis sera le meilleur joueur du monde. Stats 2016-17 : 22,9 points à 52,1% au tir, 8,8 rebonds, 5,4 passes, 1,6 steal et 1,9 contre Stats 2017-18 : 29,5 points à 54,5% au tir, 10,4 rebonds, 4,6 passes, 1,8 steal et 1,4 contre |
5°(+2) | Tyreke Evans |
La saison dégueulasse de Memphis ne doit pas occulter la plus belle renaissance de 2017 en NBA. Rookie of the Year avant d’être happé bien trop souvent par les profondeurs des infirmeries, la carrière de Tyreke Evans était jusque-là un immense gâchis compte tenu du talent du gamin. Alleluia, Taillerique n’a jusque-là manqué qu’un match depuis la reprise et tourne même à plus de vingt unités en novembre et décembre ! Un véritable exploit des toubibs du Tennessee lorsque l’on connaît les antécédents médicaux du bonhomme, et une présence qui suffit à transformer la saison de Memphis de “cauchemar” à “simple catastrophe”. Mike Conley parti en lune de miel avec Christophe Rocancourt et Marc Gasol qui fait la gueule, c’est bien Tyreke qui fait la pluie et le beau temps au FedEx Forum. Et celle-là pour la sortir sans trembler cet été… Stats 2016-17 : 10,3 points à 40,5% au tir dont 35,6% du parking et 75% aux lancers, 3,4 rebonds, 3,1 passes, 0,9 steal et 0,2 contre Stats 2017-18 : 19,4 points à 46,8% au tir dont 40,9% du parking et 80,5% aux lancers, 5,1 rebonds, 4,4 passes, 1 steal et 0,4 contre |
4°(Retour) | Steven Adams |
On nous avait vendu un Big Three à Oklahoma City, et on ne nous avait pas menti. Ou du moins seulement un tout petit peu. Car si Russell Westbrook, évidemment, et Paul George, depuis peu, remplissent leur part du taf, le troisième larron du Thunder arbore une belle moustache de Gaulois. Cible préférée du MVP en titre lorsque ce dernier veut valider ses dix passes au premier quart-temps, Steven est injouable sur pick-and-roll et se régale en faisant les poubelles de ses coéquipiers sous les panneaux. Hustle, QI Basket, adresse de cochon d’Inde, c’est la totale cette année pour Stevie qui s’impose d’ores et déjà comme l’une des idoles all-time de sa franchise. Les stats n’ont pas explosé mais c’est en regardant des matchs du Thunder que l’on se rend compte de l’importance prise par le pivot dans la vie de sa franchise. Du très grand art, avec le bon trashtalking et les célébrations qui vont avec. On-a-dore. Stats 2016-17 : 11,3 points à 57,1% au tir et 7,7 rebonds en 29,9 minutes Stats 2017-18 : 13,8 points à 64,5% au tir et 8,9 rebonds en 32,2 minutes |
3°(+5) | Clint Capela | L’autre gros push du mois est pour le pivot des Rockets. Parfaitement installé dans les systèmes de Mike D’Antoni, le jeune international suisse s’éclate dans le jeu rapide de Houston et s’impose à 23 ans comme l’un des tous meilleurs pivots de la Ligue. Freiné par les blessures en décembre, Clint Capela a tout de même eu le temps de lâcher un 24/19 à 10/12 contre le Jazz ou 28 points à 13/14 contre les cerbères de New Orleans. Sixième meilleur rebondeur et sixième meilleur contreur de la Ligue, Clintouille profite – comme Steven Adams – de la présence à ses côtés de non pas un, mais de deux génies du pick-and-roll et peu de défenses semblent aujourd’hui capables de défendre l’ouragan rouge. Un ouragan rouge dont Clint est l’un des piliers, trois ans seulement après avoir quitté… la Saône-et-Loire. Propre.
Stats 2016-17 : 12,6 points à 64,3% au tir, 8,1 rebonds et 1,2 contres en 23,9 minutes Stats 2017-18 : 14,2 points à 69,1% au tir, 11,2 rebonds et 1,8 contres en 25,6 minutes |
2°(-1) | Kristaps Porzingis |
Tonnerre sur le Madison, la Licorne lettonne s’est faite dégager de la première place. On parlera un peu plus bas du fifou qui l’a délogé, mais place tout de suite au bulletin de notes de YouPorz. Un mois de décembre un peu plus calme que le fat début de saison qu’il nous avait offert, quelques matchs loupés et quelques trous d’airs (0/11 contre les C’s) mais toujours cette flamme qui s’allume à la plupart de ses prestations. Ses 37 points face aux Lakers en sont un exemple, son retour en forme sur les cinq derniers matchs aussi (29, 22, 23, 18 et 30 points). On espère grandement que les Knicks surferont à nouveau très vite sur la vague Staps afin de se remettre à gagner un peu plus souvent, et on espère d’ailleurs que ce se fera avec un Frenchie à la mène. Allez, ça c’est dit. Stats 2016-17 : 18,1 points à 45% au tir dont 35,7% du parking et 78,6% aux lancers, 7,2 rebonds et 2 contres en 32,8 minutes Stats 2017-18 : 24,5 points à 44,6% au tir dont 37,4% du parking et 78,6% aux lancers, 6,6 rebonds et 2,1 contres en 32,1 minutes |
1°(+1) | Victor Oladipo |
Bingo, nous avons un nouveau leader ! Incroyable depuis la reprise, l’ancien prisonnier d’OKC a réussi l’exploit d’accélérer encore à l’arrivée de l’hiver. Un career-high face aux Nuggets (47 points), 38 points face à Brooklyn et Boston, 37 contre Toronto… Toto est inarrêtable en cette fin 2017 et les Pacers surprennent en prenant la vague de celui qui est en train de faire oublier Paul George. La stat la plus folle ? Mr Popo ne joue qu’une minute de plus que la saison dernière et marque dix points de plus, tout en ayant explosé ses pourcentages de réussite. Chaque soir est un nouveau All-Star Game pour notre nouveau n°1, étonnant de facilité et de clutchitude alors qu’on l’avait connu en grande difficulté l’année dernière aux côtés de Russell Westbrook. Tiens tiens, le MVP sortant serait-il un frein pour ses coéquipiers ? Là n’est pas la tribune idéale pour répondre à cette question, alors félicitons simplement Monsieur Oladipo pour son début de saison, en espérant que le grand blond de NYC lui réponde en janvier. Elle est cool cette course au MIP ! Stats 2016-17 : 15,9 points à 44,2% au tir dont 36,1% du parking, 4,3 rebonds, 2,6 passes, 1,2 steal et 0,3 contre en 33,2 minutes Stats 2017-18 : 24,9 points à 48,5% au tir dont 42,3% du parking, 5,3 rebonds, 3,9 passes, 1,8 steal et 1 contre en 34,4 minutes |
C’est tout pour ce troisième checkpoint de la saison, rendez-vous dans un mois pour un nouveau point complet des meilleures progressions de l’année.