Les Pistons terminent 2017 en mode béton armé : grosse défense made in Detroit, c’est ça qu’on veut voir
Le 31 déc. 2017 à 07:37 par Bastien Fontanieu
Après un début de mois de décembre compliqué, les Pistons ont réussi à redresser le navire pour terminer l’année sur une bonne note. Victoire face aux Spurs et grosse défense au menu, quoi de plus logique à Detroit ?
On aime bien l’attaque, le mouvement de balle, les tirs à distance et toute cette babiole clinquante, mais qu’on ne s’y trompe pas. Les Pistons restent les Pistons. Donc une cylindrée défensive made in Michigan, un verrou censé faire suer ses adversaires et remplir un stade, ce qui n’est pas encore trop le cas. Depuis le début de saison, on louait quelques éléments précieux insérés par Stan Van Gundy dans son groupe, notamment la mise en avant du banc, le changement offensif certain en passant de la mène aux ailes, et le développement de quelques jeunes ayant encore une belle marge de progression. Tout cela était bien beau, mais un gros grain de sable venait se glisser dans le moteur et le début du mois de Noël se transformait en massacre. Sept défaites consécutives, face à du poids lourd certes mais en grande partie à cause d’une attaque totalement grippée. Il n’y avait donc pas 36 000 solutions pour se relancer, SVG savait par quoi il devait passer. Avec Reggie Jackson blessé et Avery Bradley le rejoignant, personne ne pouvait se ranger derrière ces excuses et soudainement gâcher le beau start de la campagne. Il fallait donc resserrer les boulons, pour garantir davantage de chances de succès et permettre à de potentielles faibles soirées offensives de bien se terminer. Ce qui, justement, vient de se passer.
Contre Indiana déjà, il y a quatre jours, c’est un record qui était imposé aux Pacers puisque la bande à Myles Turner bouclait sa nuit à 83 points. Un coup de mou à Orlando, notamment dû au retour de quelques cadres du côté du Magic, et c’est San Antonio qui se ramenait à Detroit pour un petit test de solidité collective. Test passé ? Test validé. Sous l’impact d’un Luke Kennard en feu, un Andre Drummond au four et au moulin, ainsi qu’un duo Bullock-Smith sorti de nulle part, les hôtes s’offrait les unités nécessaires pour remplir la feuille de marque, mais c’est de l’autre côté du terrain que les Pistons séduisaient. Encore un record imposé, seulement 79 points pour les Spurs et un Palace qui sentait davantage l’Auburn Hills que la sauce César. Alors certes, quand on rencontre un adversaire de ce genre que deux fois par saison, on peut prendre ces matchs pour des pile ou face à la con. Mais dans cette quête de maturité à Detroit et cette envie de trouver un moyen permanent de s’en sortir, Van Gundy en est revenu aux principes de bases et ses jeunes les ont respectés comme des grands. Le genre d’effort commun qu’on aimerait voir plus souvent, et qui sera nécessaire dans les semaines à venir. Car au-delà du programme (6 déplacement sur les 8 prochains matchs), c’est l’absence d’un membre et potentiellement deux du cinq majeur qui demandera une régularité professionnelle en défense. Portes ouvertes, et Detroit vivra un début de nouvelle année insupportable. Verrou en titane, et le retour du duo Bradley-Jackson se verra en un clin d’oeil.
Il y a une identité qu’on ne peut enlever à Detroit, même si les années passent et les valeurs se perdent. Non, ces Pistons n’ont pas le matos pour devenir d’incroyables défenseurs, mais il y a les athlètes et le coach pour emmerder un paquet d’équipes dans leur moitié de terrain. Il va falloir s’y pencher plus souvent, car mine de rien ça marche.