Des Raptors imprenables à la maison : la bande à DeMar peut-elle exploser son record sur une saison ?

Le 29 déc. 2017 à 18:49 par Bastien Fontanieu

Raptors fans
source image : grantland.com

Si les résultats des Raptors varient entre le très bien et le très cheum en déplacement, difficile de reprocher quoi que ce soit aux soldats de Toronto lorsqu’ils évoluent à la maison : l’armée canadienne semble imprenable chez elle.

La saison de DeMar DeRozan et compagnie ne prend pas des tournures historiques à l’heure actuelle. Toujours bien placés, toujours capables d’assurer, les dinos sont à la fois séduisants et épuisants dans le sens où la route semble toute tracée. Une belle régulière, un jeu qui se congèle en Playoffs, merci d’être venu. Un peu trop tôt pour affirmer cela ? Peut-être. Mais sur ce chemin qui semble prédéfini existe un aspect tout neuf, qui pourrait rendre la deuxième partie de campagne unique dans l’histoire de Toronto. Actuellement propriétaires du meilleur bilan de toute la NBA à domicile (12-1), les Raptors peuvent aller chercher leur record all-time. Pour les petits curieux qui se demandent quand est-ce que ce bilan a pu avoir lieu, il faut évidemment remonter à la campagne 2015-16, qui avait vu Dwane Casey et ses boys remporter 56 matchs de régulière. Sur tous ces succès, 32 avaient été validée au Air Canada Center, faisant de l’antre locale une salle redoutée avec un public affamé. La barre est donc fixée, 32-9 à battre et déjà un 12-1 en poche. Alors forcément, certains petits malins vont prendre leur calculette et se dire, easy, ce sera validé les yeux fermés. Sauf que les cinq prochaines semaines pourraient offrir un vrai test concernant la solidité du château-fort, et mettre en péril cette micro-mission passionnante.

Disons simplement que 15 des 24 prochains matchs des Raptors se joueront à Toronto, avant un break du All-Star Game bien mérité. Et au menu des petits pieds, ce n’est pas de la merde qui a été cuisinée puisque la crème de la crème passera par chez Drake entre aujourd’hui et la Saint Valentin. Jugez plutôt : Celtics, Cavs, Warriors, Spurs, Wolves, Pistons et Bucks entre autres. Si les Rockets et le Thunder s’ajoutaient à la sauce, on aurait droit au Top 5 des deux conférences, rien que ça. C’est donc un challenge de taille qui attend Kyle Lowry et compagnie, sachant que cette deuxième place en haut de l’Est a été grandement validée par la mise à disposition d’un calendrier aisé en décembre. On en parlait en détail, les Raptors ont géré leur part du boulot en écartant les petites équipes de leur voie. Maintenant vient le gros steak, celui qui à la maison testera la profondeur d’effectif, la cohésion du groupe et tant d’autres aspects dont on doute encore. Dans le cas où les Canadiens assurent leur bilan à domicile et abordent mars avec confiance, il y aura de quoi avoir le sourire à l’approche des Playoffs. Mais si cette équipe nous refait le coup de l’an passé, avec des stretch à la con et des blessures face auxquelles les ajustements ne sont pas réalisés, on en reviendra au sentiment initial mentionné dès les premières lignes. Toronto avait déjà vécu une saison formidable il y a deux ans, les fans peuvent-ils vivre la même chose avec un run historique à domicile ?

Une grande équipe est une équipe qui impose la peur dans le crâne de ses adversaires, au moment où ils arrivent à l’aéroport. L’élite de la NBA sera chez les Raptors jusqu’à la mi-février, à DeRozan et ses boys de faire régner la loi canadienne à domicile.


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