Boston revient de 26 points et choque Houston au finish : comeback XXL des Celtics en back-to-back !

Le 29 déc. 2017 à 06:05 par Bastien Fontanieu

Boston celtics
Source image : NBA League Pass

Si le peuple de la planète orange s’est surtout agglutiné autour du finish invraisemblable proposé par Marcus Smart et James Harden, il serait injuste de se focaliser uniquement sur cet aspect afin de résumer cette grande rencontre entre Houston et Boston : un match arraché avec le coeur par les Celtics.

Où ont-ils été le chercher, celui-là ? Comment ont-ils réussi ? Difficile à dire. On entend certains nous crier du côté de H-Town que c’était tout de suite plus facile à 8 avec le corps arbitral en poche, mais réglons tout de suite la balance et rappelons la dure loi que les fans des Rockets doivent digérer ce vendredi. Lorsqu’on mène largement une rencontre, et qu’on domine une équipe en back-to-back, tout en aspirant à faire du bruit au mois de mai, on finit le job. Car oui, Houston a bien échoué dans sa mission, celle qui consistait à écarter des Celtics prêts à monter sur l’échafaud. 26 points de retard, Boston était à la rue dès le premier quart et les visiteurs semblaient se diriger vers une démo en antenne nationale. Gordon en feu, Ariza en excellent soutien, avec Harden dans le coup et un avantage bien géré, Mike D’Antoni pouvait contempler les bannières du TD Garden en regardant le chrono s’écouler. Sauf qu’en face ? Brad Stevens avait beau être conscient de la fatigue physique et morale de ses hommes, l’entraîneur des Celtics savait qu’en bousculant un minimum la bécane texane, elle pourrait potentiellement s’effondrer sous ses yeux. Il fallait donc motiver les gars, appuyer sur les bons boutons, et lancer un comeback mémorable afin que le public fasse le reste dans le money-time. Sans Jaylen Brown, sans la fougue offerte par un jour de repos, Boston ne rêvait que d’un transat et d’un cocktail alors que Stevens parlait hustle et position défensive H24.

Ce qui se passa du coup en deuxième période fût tout ce que les fans des Celtics pouvaient imaginer dans un rêve rempli de trèfles à quatre feuilles. Un effort collectif ? Yep, Marcus Morris, Aron Baynes, Terry Rozier et Shane Larkin augmentant la pression défensive, afin de tester la solidité des Rockets loin devant. Et pendant que Kyrie offrait ses points avec le premier nommé à l’instant, Harden et sa bande congelaient offensivement, redonnant un minimum d’espoir à Boston. Tout ce qu’il fallait, juste le minimum vital. Car derrière, Stevens n’avait qu’à appuyer sur la pédale d’accélération, en montrant à ses hommes que le tabassage physique en valait la chandelle. Y’a plus rien dans le réservoir ? Et bien puisez encore plus profond. Marcus Smart se mettait alors en mode ventouse sur James Harden, le pitbull déprimant totalement l’arrière All-Star dans une fin de match ahurissante. Dans un véritable chaos basketballistique, marqué par de nombreuses erreurs de fatigue des deux côtés et un rythme de jeu haché, c’est celui qui allait tenir droit dans ses pompes qui finirait par l’emporter. Le genre de challenge à ne pas filer aux Celtics à la maison, ou aux Rockets de D’Antoni en déplacement sans Chris Paul. Au bord de la victoire mais aussi du ravin, Harden réalisait deux fautes offensives qui permettaient à Boston de prendre l’avantage… pour la première fois du match, à quelques secondes de la fin. Impensable, incroyable ! Horford au poste pour la gagne, Smart aux Oscars pour le coup de tampon final, les Celtics n’en croient pas leurs yeux et l’emportent devant un barbu tétanisé au milieu de terrain. Il le savait mieux que quiconque, ce match était pour les Rockets et il venait de le laisser passer. Pas à cause d’hommes au sifflet, mais pour bien plus que ça, et notamment une seconde mi-temps affreuse des deux côtés du terrain.

Boston était en back-to-back. Boston n’avait pas Jaylen Brown. Boston devait tenir à domicile et tenter l’improbable, en étant mené de 26 points. Et au final ? Boston a réussi à repartir avec la gagne, derrière un effort “à la Celtics” et une chance bien provoquée au finish. Fallait finir le job, chers Rockets.

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