Cinquième défaite de suite pour les Sixers : après la hype vient le vrai boulot, il faut se reprendre
Le 24 déc. 2017 à 05:06 par Bastien Fontanieu
C’est à Toronto que les Sixers se déplaçaient ce samedi, après avoir joué Toronto à domicile deux jours plus tôt. Changement de cadre, mais pas de changement de vainqueur : Philly s’incline encore une fois ce mois-ci.
Et l’addition commence à peser bien lourd sur l’estomac, avant même qu’on touche à la dinde. Onze matchs joués, deux victoires seulement, une arrachée en prolongation à Minnesota et l’autre bien gérée contre Detroit. Initialement, on abordait le mois de décembre en étant excité par le calendrier de l’avent, mais malheureusement chez les Sixers, on préfère limite le calendrier de “l’avant” quand on voit leurs récents résultats. Neuf des dix dernières rencontres perdues, et il n’y avait pas du mastodonte expérimenté en face. On parle de Lakers, de Suns, de Kings, pas de quoi en faire tout un plat ou avancer la moindre excuse liée au programme en place. Non, en fait, c’est pour un tas de petites raisons que la franchise de Pennsylvanie est actuellement dans un petit trou noir, un dont elle peut ressortir mais ce qui demandera un effort commun du soir au matin. Car dans ce genre de situation, les exploits individuels ne suffisent pas, ils servent davantage à faire illusion ou couverture plus qu’autre chose. Mais alors qu’est-ce qui explique une telle galère récente ?
Déjà, l’absence d’Embiid n’a pas aidé, ça c’est sûr. Trois matchs loupés à la suite et cinq rien que sur le mois de décembre, ça commence à pas mal grincer chez Joel, alors que les fans de Philly pensaient justement voir le début du soleil en observant le géant taper la barre des 35 minutes de jeu. Qui dit Embiid absent dit talent nettement moins fort chez les Sixers, donc proie bien plus facile. Ensuite, les fins de rencontres serrées. Un cauchemar ? Un cauchemar. Choke face aux Lakers, thriller contre OKC, défaite de peu à Chicago et Toronto qui étaient dans leurs cordes à la maison, les gamins de Brett Brown pourraient très bien être à l’équilibre, mais ce n’est hélas pas le cas. Si vous ajoutez à cela les autres absents comme Redick ou Booker, et le mini Rookie wall heurté par Ben Simmons, vous obtenez la recette parfaite pour exagérer un sale bilan. Oui, les faits sont les faits et les chiffres sont les chiffres. Philly a perdu un max de rencontres, est-ce une raison pour paniquer ? Nope. Il va donc falloir vite se reprendre, et bien, en commençant par l’emporter au Madison Square Garden ce lundi. Noël chez les Knicks, en voilà une de bonne idée pour se remettre dans le droit chemin. Et ensuite ? Portland, Denver puis Phoenix, tout ça en déplacement, avant de lancer 2018 avec 4 matchs au Wells Fargo Center. Pas de quoi paniquer donc, mais pas de quoi prendre ses aises non plus. Si la concurrence n’est pas violente à l’Est, elle se resserre pour réaliser un hold up en fin de saison, le genre qui pourrait laisser les Sixers sur le carreau.
Embiid a dit qu’il ferait en sorte de pouvoir jouer ce lundi, il a fait un retour discret à Toronto cette nuit. En tant que leader de son squad, le Process doit trouver les bons mots et les donner à ses coéquipiers car le temps presse : rendez-vous au MSG dès demain pour obtenir un premier élément de réponse.