Point calendrier : le Heat doit faire ses provisions de victoires avant un début d’année 2018 hardcore
Le 16 déc. 2017 à 19:23 par Benoît Carlier
La fin de l’année civile va être décisive pour le Heat qui a un vrai virage à prendre avant d’aborder une deuxième partie de saison extrêmement compliquée. La qualification en Playoffs se joue peut-être déjà maintenant pour Erik Spoelstra et ses troupes.
La saison dernière, Miami avait réalisé une deuxième moitié de campagne complètement folle avec un bilan de 31 victoires pour 10 défaites, soit 75,6% de succès pour les fans de Pythagore, à partir du 17 janvier 2017. Mais le Heat partait de trop loin et avait fini à la place du con, passant à une petite victoire de la huitième place qualificative pour les Playoffs. Cette année, l’équipe floridienne est en avance dans le sens où elle possède déjà un bilan équilibré alors que Noël n’est pas encore passé. Mais quand on s’attarde un peu sur le calendrier des coéquipiers de Goran Dragic, on est obligé de constater le terrible enchaînement qui les attend à partir du mois de janvier. Entre le 9 du premier mois de l’année et le 23 février, ils joueront 14 fois à l’extérieur pour seulement 6 réceptions, le tout face à plusieurs membres du Top 4 de la Conférence Est ainsi que des adversaires directs dans la course aux Playoffs. Même si le Heat a un meilleur ratio on the road qu’à l’American Airlines Arena pour l’instant, son bilan pourrait prendre un coup juste avant le push final de la saison régulière. Il s’agira donc de prendre les wins là où elles sont, à commencer par les prochaines avec un calendrier extrêmement ouvert lors des vingt prochains jours.
Le planning de chaque franchise est un aspect beaucoup trop souvent oublié pour tenter d’expliquer la dynamique d’une équipe. Or, une stagnation de Miami au classement lors des prochaines semaines signifierait quasiment la fin des espoirs de Playoffs pour les fans de South Beach. L’occasion est trop belle et les soldats du sud doivent en profiter pour anticiper des périodes de disette. Sur leurs 11 prochains rendez-vous, trois seulement se disputeront hors de leurs bases. Mais ce n’est pas tout puisque la majorité des adversaires se trouveront largement à leur portée avec seulement trois équipes affichant un meilleur bilan sur ce début de saison (Boston, Detroit et New York). Encore privés de Hassan Whiteside pour quelques jours, les Floridiens ne peuvent pas se permettre d’attendre leur leader défensif pour commencer une série. La victoire obtenue à Charlotte la nuit dernière doit idéalement lancer une chaîne de victoires à l’image de la saison dernière où Miami avait empilé 13 wins consécutives à cheval sur janvier et février. Ils remettront le couvert dès ce soir face à une équipe des Clippers décimée, avant d’enchaîner face à Atlanta, Dallas, Orlando (par deux fois) ou encore Brooklyn. Pendant que certains festoieront en famille autour d’une dinde ou d’un pavé de bœuf aux morilles le 25 décembre, le Heat devra donc rester focus sur ce cadeau du calendrier sensé faire gonfler son pourcentage de victoires. Si ce n’est pas le cas, c’est le Père Fouettard qui devrait venir se faire plaisir dans quelques mois, en privant Miami de Playoffs pour la deuxième année consécutive pour les punir de ne pas avoir été assez sérieux lorsqu’il le fallait. Mis à part le déplacement à Boston le 20 décembre, il faudra donc viser le sans-faute pour s’enlever un peu de pression avant d’aborder 2018. Pour cela, le Heat peut compter sur l’une des meilleures défenses de NBA (8ème avec 102,6 points encaissés de moyenne) à laquelle il faudra donner un peu de répondant de l’autre côté du parquet. Le retour en forme de Whiteside devrait forcément faire du bien, mais Spoelstra attend aussi un Dion Waiters au taquet pour faire honneur à son nouveau contrat signé cet été.
Alors qu’un tiers de la saison vient de s’écouler, Miami s’apprête peut-être à disputer l’une des périodes les plus importantes de sa saison. Il faut bien sûr comprendre ici que les prochaines semaines sont propices aux victoires et qu’il ne faudra pas cracher sur la soupe sous peine de le regretter en avril. Même si les protégés d’Erik Spoelstra ont prouvé l’année dernière qu’ils étaient capables de déjouer les pronostics en jouant comme une équipe de haut de tableau sur plusieurs mois, autant prendre de l’avance pour éviter d’arriver essoufflé en post-saison.