Le Thunder s’impose à Indiana, 100 à 95 : Steven Adams sauve la peau de Paul George et compagnie

Le 14 déc. 2017 à 05:18 par Bastien Fontanieu

Thunder
Source image : NBA League Pass

Pour le premier match de Paul George de retour du côté d’Indiana, le Thunder a réussi à l’emporter in extremis grâce à un autre membre que celui du Big Three : merci Steven Adams, pour cette performance de mammouth.

Comme on dit dans le jargon, Paulo devrait payer le dîner de son intérieur ce jeudi. Car la soirée était particulièrement difficile pour l’ancien ailier Pacers, dans sa production comme dans l’accueil qui lui était réservé. Une première au Bankers Life Field House en tant que visiteur ? Bronca des fans, shoots loupés et balles perdues, la défense de PG relevait le niveau mais ce n’était certainement pas le numéro 13 qui allait mener le Thunder jusqu’à la victoire. Russell Westbrook, même affaire car le marsupial était aussi maladroit qu’hors-rythme, constat qu’on peut aussi appliquer à Carmelo Anthony. Dans cette rencontre qui ne permettait à aucune des deux équipes de prendre de véritable avantage réconfortant au tableau d’affichage, ce sont les petits détails qui ont fait la différence. Ces efforts, ces gestes qui ne se comptabilisent pas, mais qui peuvent offrir un avantage décisif quand on regarde dans le rétroviseur. Et à ce petit jeu-là, les hommes de Billy Donovan ont su faire le push nécessaire afin de repartir avec la gagne. Une moisson folle au rebond (17 rebonds offensifs), une défense resserrée au bon moment, les points si précieux d’Alex Abrines et Patrick Patterson, voilà ce qui a poussé le navire d’OKC jusqu’à la victoire et évité une plongée définitive dans le mode panique qui tendait ses bras depuis quelques heures. Une victoire qui ne fait que repousser l’évidence ? Peut-être, mais une victoire quand même, donc vitale pour le Thunder quand on connaît le contexte actuel.

Et au milieu de ce bordel se trouvait l’infatigable Steven Adams, confirmant son excellent début de saison avec une performance remarquable des deux côtés du terrain. Toujours présent au rebond (9 offensifs rien que pou lui), se jetant sur les balles qui traînaient, soutenant ses coéquipiers sans montrer de signe de frustration ou de fatigue, le kiwi passait pour le Shaq dans une peinture d’Indiana qui laissait beaucoup de place aux muscles d’Adams. Quelques 23 points et 13 rebonds à 11/16 au tir, bien plus que ce qu’aurait pu espérer PG pour son retour dans son ancienne salle. L’ailier d’OKC profitait pleinement de ce travail de titan pour se donner davantage en défense, contribuant sérieusement à la soirée compliquée de Victor Oladipo. Un message envoyé ? Oui, et un peu forcé en toute fin de rencontre, après une belle interception et deux lancers rentrés. Retournant vers son banc, Paulo mettait l’index sur sa bouche comme pour demander aux fans de gentiment se taire. Un poil osé, compte tenu de la timidité du joueur sur sa rencontre, mais le deal était sur la table avant que le match ne commence : il fallait l’emporter pour obtenir le droit de chambrer, et George a pu cocher cette case avec le travail du second cinq ainsi que celui de Steven Adams. Certainement pas de quoi rassurer les fans du Thunder qui ont pu observer une nouvelle pagaille de basket, mais un sacré orage d’évité sachant que le money-time aurait pu terminer dans les mains des Pacers. La victoire avant tout, comme dirait l’autre.

Ce n’était pas du pretty basketball, loin de là. Mais quand il a fallu retourner aux bases pour verrouiller la gagne, OKC a su compter sur sa défense et une bonne lucidité de la part de ses cadres. Myles Turner et ses potes peuvent avoir quelques regrets, il y avait largement la place pour l’emporter, en commençant par boxer le lutteur néo-zélandais.

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