Chris Paul claque 31 points et 11 passes pour taper les Hornets : donc quand c’est pas l’un, c’est l’autre

Le 14 déc. 2017 à 07:19 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA league pass

Ce qui est pratique chez les Rockets cette saison, c’est qu’au cas où un des deux All-Stars a un jour “sans”, l’autre répond présent pour prendre le relais : cette fois, c’est Chris Paul qui a éclaboussé le game de toute sa classe.

Discret, mais tellement précieux. En second-plan, mais tellement capable de prendre feu. Depuis son retour de blessure et sa réintégration dans son effectif, CP3 avait plutôt joué la carte habituelle, celle qu’on connaît et avec laquelle il excelle. Laquelle ? Celle du maître d’hôtel, le chef de maison, le type qui installe la table, met tout le monde à l’aise, débarrasse tout et sert les digestifs dans le canapé. Avec un James Harden sur un nuage, Paul n’avait pas besoin de forcer quoi que ce soit. Tout ce qu’il avait à faire, c’était capter les moments durant lesquels il fallait élever sa production, et rester en alerte au cas où le barbu a un coup de moins bien. Face aux Pelicans ce lundi, Chris était déjà au centre des affaires puisque son scoring et sa vista avaient permis aux Rockets de rattraper leur retard. Harden avait certes fait la une des journaux puisqu’il avait mazouté New Orleans au finish, mais comme expliqué juste au-dessus, les couverts avaient été mis à disposition par un CP3 en doux préchauffage. Du coup, avec Kemba Walker en visite ce mercredi et la possibilité de prolonger son coup de chaud quelques minutes de plus, le vétéran a eu carte-blanche de la part de son bras-droit préféré et le résultat final fût une mixtape de toute beauté.

31 points, 7 rebonds, 11 passes, 10/18 au tir, 5/9 de loin, en regardant ce genre de ligne on pense forcément au gaucher. Sauf que l’auteur de cette feuille était bien droitier, portait le numéro 3 et martyrisait un à un les défenseurs envoyés par Charlotte sur demi-terrain comme en transition. Des Hornets qui avaient pourtant bien démarré la partie, menant 21 à 18 à quelques minutes de la fin du premier quart. Puis soudain, la spéciale Rockets, avec Popol dans le rôle du chef d’orchestre : un terrible run de 32-4, qui retournait la partie et rendait groggy tous les copains de Nico Batum. Une fois que Houston a ce genre d’avantage à domicile, tu peux sortir ton téléphone et télécharger deux-trois applications car l’affaire est quasiment dans le sac. Et même si les visiteurs tenteront un comeback avec le trio Dwight-MKG-Kemba, il y avait trop d’armes en face pour craquer. Trop de sérénité, trop d’aisance, trop de contrôle, trop de CP3 tout simplement. Pour son douzième match avec les Rockets, le meneur a encore gagné, ce qui prolonge son incroyable invincibilité depuis qu’il porte les couleurs texanes. Oui, pour ceux qui l’ont pas encore compris, Paul n’a pas perdu la moindre rencontre officielle depuis ses derniers Playoffs avec les Clippers. Une série qui tombera forcément un de ces jours, mais qui a eu droit à une belle dose de ciment avec une performance remarquable de la part du mini-génie des Rockets.

Vendredi soir ? Les Spurs seront en ville. Un duel très attendu, un derby immanquable, ce genre de rencontre qui demandera une autre grande performance de la part du back-court de Houston. La bonne nouvelle pour les fans de H-Town, c’est que la logique devrait être respectée : après CP3 cette nuit, c’est à Harden de cartonner.

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