Frank Ntilikina a assuré dans la victoire des Knicks : 13 points, beau money-time, l’assurance d’un prince
Le 13 déc. 2017 à 04:57 par Bastien Fontanieu
Il n’était clairement pas invité tout en haut de l’affiche, et pourtant il s’est faufilé entre certains pour être déterminant dans la victoire des siens. Frank Ntilikina a été impeccable face aux Lakers, au point de remporter sa matchup face à un autre meneur rookie…
Et oui, Lonzo Ball n’a pas eu le même impact que le jeune tricolore dans les moments les plus importants de la rencontre. Qu’on ne s’y trompe pas, difficile de véritablement comparer les deux joueurs, dans le sens où l’un était titulaire et l’autre non, l’un était chaud pendant trois quart-temps et l’autre sur le dernier ainsi que la prolongation, sans parler des autres éléments comme les copains de chaque lineup qui influent sur la performance d’un meneur. Sauf que, sur le papier, Frank n’était pas autant attendu que Lonzo, et son importance n’était pas aussi grande que celle du phénomène des Lakers sur ce match, en perspective. Un constat changé en l’espace d’une soirée par Ntilikina, qui a fait vibrer un paquet de fans et montré à son coach qu’il fallait doucement mais sûrement lui filer les clés du camion dans le money-time. Oui, pour une rare fois, Jeff Hornacek a accepté de laisser le French Prince driver son équipe quand ça chauffait, sans paniquer. Un témoignage de confiance qu’on avait déjà vu par le passé, mais qui manquait de régularité sur le court-terme. Cette fois, en chauffant tout au long de la partie, Frank forçait son coach à laisser Jarrett Jack sur le banc, car l’impact du tricolore se ressentait bien des deux côtés du terrain.
Statistiquement ? Du solide, et même du record personnel pour l’ancien de Strasbourg, lui qui a planté 13 points (record), avec 5 rebonds, 5 passes, 3 tirs à distance (record) et le tout en 29 minutes de jeu (record). Présent tout au long du dernier quart et pendant la prolongation, Frankie était au coeur des bonnes décisions de son équipe. Il répondait présent pour nourrir ses copains sur pick and roll, ou un Kristaps Porzingis intenable. Il apportait sa défense, avec quelques erreurs parfois évidentes de rookie, face à l’armada californienne. Mais le plus intéressant à observer était certainement cette solidité tout au long de la rencontre, la fatigue ou la déconcentration n’affectant pas le Français. Quelques 7 points et 4 passes rien que dans le dernier quart, moins de production en prolongation mais pas de panique pour autant, c’était le Ntilikina qu’on voulait voir. Surtout compte-tenu du contexte, Lonzo Ball étant choisi avant lui lors de la dernière Draft. Et dans une cuvée de 2017 bourrée de meneurs à fort potentiel, il fallait que les deux se rentrent dedans et se répondent. Le bonhomme des Lakers a ouvert le bal, Frank a répondu au finish et avec la victoire. Un babystep de plus pour pousser, on l’espère, le coach new-yorkais à définitivement laisser le compatriote gérer la boutique. Encore un petit effort.
Si ce genre de performance peut lui offrir proche des 30 minutes de jeu ? Autant dire qu’on en redemande tous les soirs ! En antenne nationale, Frank Ntilikina a géré sa partie du business, et son équipe a gagné : tout ce qu’il faut pour séduire encore plus les habitants de la Grosse Pomme.
Match nickel de @FrankLikina.
13 points (record), 5 rebonds, 5 passes, belle défense, pas de panique et toutes les grosses minutes jouées dans le moneytime. pic.twitter.com/xXjpdDkKSp
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 13 décembre 2017