Le plus dur commence pour les Pistons : la surprise est passée, c’est l’heure de confirmer
Le 07 déc. 2017 à 14:33 par Benoît Carlier
Principale surprise de ce début de saison avec les Pacers dans la Conférence Est, Detroit doit désormais confirmer. Entre un calendrier exigeant et un relâchement général presque logique, le plus dur commence maintenant pour les Pistons.
Après une saison décevante sans Playoffs, Motor City arrivait dans sa nouvelle enceinte avec des choses à prouver cette année. Au bout d’un mois et demi, l’objectif a été rempli par les troupes de Stan Van Gundy qui ont fait beaucoup de bruit depuis le début de la régulière. Vainqueurs à Oakland, Oklahoma City et Boston notamment, les références sont déjà nombreuses cette saison pour les Pistons qui ont profité à fond de l’arrivée d’Avery Bradley pour s’imposer comme l’une des meilleures défenses de la Ligue (7ème avec 102,7 points encaissés par match). Mais il n’y a pas qu’en défense que les descendants des Bad Boys ont été impressionnants cette saison et l’explosion de Tobias Harris explique aussi beaucoup de choses dans le bilan largement positif de Detroit actuellement (14-6 début décembre, 14-10 désormais). L’ancien franchise player du Magic s’est enfin acclimaté à son rôle au sein de sa nouvelle équipe après un an et demi à tâtonner un peu. Il est le meilleur marqueur de Motown avec 19,2 points de moyenne et a même été élu joueur de la semaine courant novembre. Envahis par cette bonne vibe, Reggie Jackson retrouve aussi son niveau passé tout comme Andre Drummond sur qui il faudra probablement compter au All-Star Game à Los Angeles après une saison à oublier sur le plan personnel et collectif. Dede rentre même ses lancers-francs, c’est pour dire ! Tout allait bien dans le Michigan avant que la réalité ne pointe le bout de son nez depuis une grosse semaine.
Quatre défaites consécutives se sont occupées de faire redescendre les Pistons de leur petit nuage. En road-trip, ils n’ont pas réussi à surfer sur la vague de leur bon début de saison et n’ont pas su revenir de Washington, Philadelphie, San Antonio et Milwaukee avec une seule victoire dans leurs valises. Une logique respectée sur le papier qui les expulse hors du podium de leur Conférence qu’ils occupaient depuis plusieurs jours. Rien de catastrophique évidemment, sauf que l’on connaît l’importance d’une bonne dynamique de groupe en NBA et que les deux prochains rendez-vous des protégés d’Eminem n’auront rien de facile. En effet, les Warriors et les Celtics vont se succéder à la Little Caesars Arena cette fin de semaine avec un esprit revanchard suite aux défaites enregistrées un peu plus tôt dans la saison. Là encore, des revers ne seront pas forcément synonymes de crise étant donné tout le travail accompli jusqu’ici, mais ils feraient un peu rentrer les Pistons dans le rang après ce départ en boulet de canon. Outre le fait de se déplacer hors du Michigan, la mauvaise série actuelle s’explique aussi par une légère baisse en attaque, notamment de la part du banc, avec 96,5 points par soir lors des quatre derniers matchs, soit près de 8 de moins que leur moyenne depuis le début de la saison (104,3). SVG a bien tenté une petite expérience en faisant sortir Stanley Johnson du banc face aux Spurs pour intégrer Anthony Tolliver au cinq majeur. Un essai concluant dans le sens où le third year a réalisé son meilleur match de la saison avec 14 points et 10 rebonds mais qui n’a pas été reconduit face aux Bucks avec une nouvelle défaite à la clé.
Le but ici n’est pas d’enfoncer les Pistons mais plutôt d’illustrer ce fameux phénomène de conclusion hâtive. Six semaines de compétition ne sont pas suffisantes pour juger la forme d’une équipe et l’on attendra au moins la moitié de la saison pour commencer à faire les premiers bilans. Detroit a surpris du monde mais les choses sérieuses ne font que commencer et il ne faudra peut-être pas s’attendre à les voir squatter le podium toute l’année à l’Est. Les deux prochains rendez-vous face à deux candidats déclarés au titre seront déjà de très bons indicateurs de la force de caractère de cette équipe lorsqu’elle est malmenée après quatre défaites de suite à l’extérieur.