Russell Westbrook s’énerve, OKC sonne la charge : 34 points, 13 rebonds et 14 passes pour le Brodie !
Le 06 déc. 2017 à 05:18 par Bastien Fontanieu
Dieu que ce fût dur, Dieu que ce fût de justesse. Face à un Jazz en back-to-back, le Thunder s’en est sorti grâce à un très gros dernier quart-temps, avec notamment Russell Westbrook au centre des opérations : victoire d’OKC, 100 à 94.
C’était moins une. Ou du moins, pendant trois quart-temps, on aurait clairement pu partir sur un papier totalement différent. Car le Thunder, encore une fois, se prenait les pieds dans le tapis en manquant de quasiment tout. Désordre offensif, largesses défensives, des ballons perdus par wagons de douze et un Big Three plutôt bien limité par Utah, l’ambiance dans la Chesapeake Arena n’était pas bien chouette. En connaissant qui plus est les galères d’OKC cette saison dans le dernier quart-temps, il n’y avait pas de quoi sortir les trompettes en plein milieu de ce troisième quart-temps, qui voyait Donovan Mitchell prendre feu et offrir plus de 15 points d’avance aux siens. Le Jazz ? Qui jouait hier soir ? Dominant le Thunder grâce à un beau mouvement de balle et une patience exemplaire en attaque ? Yep. Cependant, avec des jambes bien lourdes et une équipe d’Oklahoma City qui allait sonner la charge dans le dernier quart, il fallait voir si Rudy Gobert et ses potes allaient tenir. Si le furieux run tant attendu serait suffisamment bloqué pour que Utah s’impose en déplacement. Et bien justement, furieux run il y a bien eu, mais rempart de ciment côté Jazz il n’y a pas eu. Et dans un money-time parfaitement géré par les hôtes, que ce soit via les joueurs de banc pour recoller au score comme les cadres défensivement au finish, le retournement de score était sans appel : 32 à 14 dans le dernier quart, impossible de s’en remettre, victoire du Thunder de justesse.
Ce qui pourrait justement donner un poil confiance aux membres de l’équipe. De Melo à Paul George en passant par Westbrook, qui réalisait un gros triple-double devant son public, il y avait de quoi se sentir confiant en quittant le parquet. Mais était-ce vraiment satisfaisant, d’en venir à un tel effort pour taper une équipe de Utah qui n’avait clairement pas le même niveau de talent dans son vestiaire ? Il n’est pas question de tirer la gueule, une victoire reste une victoire et le Thunder a su faire le job quand il fallait. Mais entre vrai gros succès qui répare bien des maux et petit succès de justesse basé sur quelques exploits, on sait plutôt quelle voie prendre. Par contre, élément fort appréciable et dont on a parlé plus d’une fois cette saison, c’est bien sous l’impact XXL de Russell Westbrook qu’OKC a pu se relancer dans la partie puis prendre l’avantage. Le meneur, qui démarrait encore sa rencontre dans un registre avec lequel on peut avoir du mal, comprenait enfin qu’il devait diriger la partie s’il voulait terminer sa soirée avec autre chose qu’une tête dépitée. Et sous ses assauts face à Ricky Rubio comme Alec Burks, c’est toute une équipe qui le suivait. Le banc, les membres du cinq majeur, en bref chacun s’y retrouvait car le leader était le premier à donner le ton. Quelques 25 tirs tentés, quelques 9 lancers provoqués, du Westbrook comme on veut en voir tous les jours et qui transpirait la TNT. Pour un troisième succès de suite, c’est tout ce que Billy Donovan et les fans du joueur demandaient.
Un petit 34-13-14 pour le Brodie, un gros dernier quart pour le Thunder, maintenant c’est direction le Mexique pour un break bien mérité : quand tu joues les Nets là-bas, sauf cataclysme, on appelle ça des vacances.