La hiérarchie reste la hiérarchie : Boston tape Milwaukee, le vert clair au-dessus du vert foncé

Le 05 déc. 2017 à 09:35 par Bastien Fontanieu

Celtics Kyrie Irving
Source image : NBA League Pass

C’était la grosse affiche de la soirée, même si d’autres performances méritaient notre coup d’oeil. En duel à Boston, Celtics et Bucks voulaient régler la bataille du vert : c’est bien le plus clair qui a fini par l’emporter (111-100).

Et comme si souvent cette saison, c’est le collectif dirigé par Brad Stevens qui a rappelé sa loi aux adversaires. Attention, non pas qu’on veuille réduire le show de Milwaukee à un seul homme, ce qui serait osé et surtout erroné compte tenu des récents résultats des Bucks, qui ont été justement validés par toute une équipe plutôt qu’un seul homme. Le problème pour Giannis, c’est qu’hier soir il était justement dans le registre qui marche le moins face aux Celtics, celui du solo job. Bien aidé par Khris Middleton et Eric Bledsoe, le Freak faisait sa partie du boulot en étant toujours aussi agressif, en voulant assassiner Aron Baynes pour la 257ème fois cette saison, et en écrasant les arceaux du TD Garden dès que l’occasion se présentait. Avec 40 points, Antetokounmpo pouvait difficilement faire plus. Mais en face ? Ce n’est pas le travail d’un homme qui allait faire la différence. Sans tomber dans cette tentation, et comprenant parfaitement le besoin de bosser collectivement pour abattre les daims venus du Wisconsin, les membres du cinq majeur comme ceux du banc se donnaient à fond pour proposer une des meilleures mi-temps de Boston depuis la reprise. Jayson Tatum infernal dans le premier quart-temps, Daniel Theis en renfort dans le second, difficile de demande mieux quand tu sais que tes stars n’ont pas encore vraiment chauffé et un bon écart est déjà creusé (+13 à la pause). Défendant à cinq et utilisant chaque bonne matchup pour user les Bucks, les hôtes se régalaient tout en contrôlant le score.

Et par conséquent, avec un énorme travail abattu par les petits moins attendus, le moment était idéal pour que les parents viennent sceller le deal. Al Horford, d’abord, utilisait toute sa polyvalence et son intelligence de jeu pour frustrer les visiteurs. Moins long et athlétique que John Henson ou Thon Maker ? Peut-être, mais plus malin et expérimenté. Du coup, Big Al faisait payer ses opposants et installait le tapis de sol pour le finisher. Et quel finisher. Kyrie Irving voulait montrer à son public que la défaite contre Milwaukee lors du deuxième match de la saison était une erreur. Une mission personnelle dont il se chargeait au finish, répondant à chaque tentative de comeback des Bucks avec un panier dont il a le secret. Et allez que je t’emmène sur ma main droite pour rentrer un lay-up acrobatique. Et allez que je t’isole sur une île déserte, pour une danse du ventre qui se termine en gros trois points dans la tête. Enlevant son masque avec le sourire, Uncle Drew savait que le business était géré. Que cette fois, un Matthew Dellavedova sauvage n’allait pas apparaître pour crucifier les habitants de Beantown. Boston répare, Boston remplace. Une belle victoire, contrôlée et rappelant qu’un écart existe encore entre ces deux belles cylindrées de l’Est.

Tout un symbole, Giannis qui en met 40 pendant que les Celtics triomphent à plusieurs. Milwaukee peut s’inspirer de ce modèle, mais pour le moment il faudra surtout le subir : le Brad Stevens basketball l’a encore emporté.

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