Rookie de l’Année 2017-18 : Ben Simmons sera très dur à aller chercher
Le 01 déc. 2017 à 09:47 par Benoît Carlier
Ils sont déjà 47 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 47 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a pris le meilleur départ chez les pros, on dresse un premier bilan après un peu plus d’un mois de compétition.
Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.
Statistiques arrêtées au 30 novembre 2017
Place | Joueur | Commentaire |
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10 | De’Aaron Fox
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Beaucoup de concurrence au poste de meneur au sein de cette cuvée et tous les soirs sur les parquets mais le renard a déjà montré beaucoup de belles choses lors de ce premier mois et demi de compétition. Troisième meilleur marqueur des Kings et surtout plus gros temps de jeu (26 minutes, tout est relatif), le rookie s’est déjà mis la capitale californienne dans la poche ainsi que Dave Joerger qui a enfin entendu notre appel pour l’intégrer à son cinq majeur. Il va encore falloir taffer ce pourcentage au tir et être plus constant tout au long de la partie mais Foxxy ne fuit pas ses responsabilités malgré son jeune âge et son duel à distance avec Lonzo Ball n’a pas fini de nous faire parler. Statistiques : 10,2 points, 3 rebonds, 4,4 assists et 0,9 interception à 39,4% au tir et 27,6% à 3-points en 26 minutes. |
9 | Mike James |
C’est l’une des grosses surprises de ce début de saison, au moins pour nos cousins cainris qui découvrent à peine ce “rookie” de 27 ans déjà sacré champion de Grèce avec le Pana l’année dernière. D’abord appelé en bouche-trou dans le cadre d’un two-way contract, il a pris la relève d’Eric Bledsoe au pied levé en intégrant directement la starting five des Suns à la mène. Il a été relégué sur le banc pour laisser sa place à Tyler Ulis depuis mais il a conservé le même temps de jeu et apporte énormément que ce soit en défense ou dans la distribution du jeu. Les dirigeants vont devoir se grouiller, il ne lui reste que quelques jours pour jouer avec l’équipe A sans signer de nouveau contrat. Statistiques : 11 points, 3 rebonds, 4,1 assists et 0,9 interception à 37,8% au tir et 28,9% à 3-points en 23 minutes. |
8 | John Collins |
Sélectionné en 19ème position par les Hawks, l’intérieur de Wake Forest n’a pas fait regretter Mike Budenholzer. Même si la saison n’en est qu’à ses débuts, le natif de l’Utah impressionne par son énergie et sa puissance. Pas immense pour son poste (2 mètres 08), il compense en effet avec des jambes montées sur ressorts qui lui permettent régulièrement d’aller postériser du monde. Mais là où le gamin excelle, c’est dans la pêche. On ne parle pas de truite mais de rebonds où il se positionne quatrième de la cuvée 2017 malgré un temps de jeu plus faible que ses camarades. Lorsque Luke Babbitt s’est blessé, la question de son remplaçant ne s’est même pas et le rookie en a profité pour poser son quatrième double-double de la saison. Ça sent bon le steal de Draft cette affaire. Statistiques : 11,5 points, 7,1 rebonds, 0,9 assist et 0,9 contre à 58,1% au tir et 76,1% aux lancers-francs en 23 minutes. |
7 | Lauri Markkanen |
Dans la déprime des Bulls, un nom redonne un peu le sourire aux fans de l’Illinois cette saison. Tandis que Zach LaVine se fait désirer à l’infirmerie, c’est bien le leader de la sélection finlandaise qui montre de belles choses dans le groupe de Fred Hoiberg. Titulaire pour sa première saison dans la crème du basket mondial, il se forge une expérience dans toutes les défaites encaissées par les Taureaux. 25 points à Miami, 26 à Phoenix, l’ailier-fort profite de l’absence de cadre dans l’effectif pour se faire la main avec un nombre de tickets shoots incalculable. Parfois ça tombe dedans, d’autres pas, mais le Finnois ne se pose pas de question et ne tourne pas loin des 10 tentatives du parking par match. En fait Chicago c’est le paradis du croqueur shooteur. Statistiques : 14,3 points, 8,2 rebonds, 1,5 assist et 0,6 contre à 39,2% au tir et 34,3% à 3-points en 30 minutes. |
6 | Dennis Smith Jr. |
On espère que Frank Ntilikina pourra intégrer ce classement au plus vite pour faire de la concurrence à son alter-égo de Dallas mais pour l’instant DSJ a pris de l’avance même si le contexte est évidemment différent. Meneur titulaire dès son premier match NBA, il est déjà le deuxième meilleur marqueur des Mavericks et porte l’avenir de la franchise sur son dos. Rarement descendu en-dessous des 10 points (cinq fois seulement en 18 sorties), il fait aussi parler sa puissance lorsqu’il pénètre dans la raquette. Un fuel qui lui permet aussi de gratter plus de quatre rebonds par match. Pas mal pour un joueur de son poste qui culmine à 190 centimètres. Si Dirk Nowitzki est le franchise player du passé et Harrison Barnes le leader par défaut des Mavs actuellement, ils vont bientôt passer le relais à Denise. Statistiques : 14,4 points, 3,9 rebonds, 4,3 assists et 0,9 interception à 38,8% au tir et 29,7% à 3-points en 28 minutes. |
5 | Donovan Mitchell |
Il pouvait être difficile de s’imposer dans cette équipe d’Utah mais pas avec une confiance pareille. Dans un groupe d’abord réputé pour sa défense solidaire et unie, le rookie se fait un plaisir de prendre des tirs à la pelle pour assurer le scoring du Jazz. Une confiance inépuisable, même en cas d’échecs répétés, digne des plus grands shooteurs et qui lui permet tout simplement d’être le deuxième plus gros marqueur d’Utah avec Rodney Hood. Les pourcentages ne sont pas toujours fameux mais il en faut plus pour déstabiliser le débutant qui a déjà rentré quelques tirs bien clutchs pour permettre aux Mormons de croire aux Playoffs. Statistiques : 14,9 points, 3,2 rebonds, 3,1 assists et 1,4 interception à 38,3% au tir et 34,4% à 3-points en 28 minutes. |
4 | Lonzo Ball |
On ne parle que de lui depuis des mois et on savait que ses premiers pas allaient être très observés aux quatre coins de la Ligue. Le bilan est plutôt positif même si on n’a pas fini d’associer son nom aux pires punchlines dès qu’il s’agira de décrire un geste horrible et des pourcentages au tir douteux. Le meneur a donné raison à tous les scouts qui parlaient d’un créateur génial à la vision de jeu extraordinaire mais également d’un piètre shooteur à la mécanique lente et peu académique. On retiendra quand même ces deux premiers triple-doubles dont le plus précoce de l’histoire de la NBA avec 20 ans et 15 jours. Pour espérer aller plus haut dans ce classement, il faudra corriger ce tir alors que Zo se fait même humilier par Andre Drummond aux lancers-francs cette saison. C’est dire. Statistiques : 9 points, 7 rebonds, 7,2 assists et 1,4 interception à 31,5% au tir et 25,7% à 3-points en 33 minutes. |
3 | Kyle Kuzma
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Le meilleur rookie des Lakers pour l’instant, c’est lui. Drafté en 27ème position avec le pick des Nets, double K s’est incrusté dans le cinq majeur depuis la blessure de Larry Nance Jr. et est tout simplement devenu le meilleur scoreur des Pourpre et Or. Pas mal pour un joueur annoncé au second tour de draft et qui a dû mériter sa place dans le roster de Luke Walton à la Summer League où il a terminé MVP de la finale. Capable de shooter mais aussi de driver, il a tout pour devenir le steal de cette cuvée 2017. Et pour une fois, il semblerait donc que Magic Johnson ait vu juste. Statistiques : 16,7 points, 6,1 rebonds, 1,6 assist et 0,4 interception à 50,4% au tir et 37,9% à 3-points en 31 minutes. |
2 | Jayson Tatum
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Titulaire au sein de la meilleure équipe de la Ligue, le produit de Duke apporte tout ce pour quoi Danny Ainge l’a choisi à la Draft, à savoir du scoring, des qualités athlétiques et de la défense. Car s’il est le troisième meilleur scoreur des C’s, il est aussi une arme redoutable dans sa propre moitié de terrain. Ce n’est pas pour rien que Boston possède la meilleure défense de toute la NBA. Très utilisé par Brad Stevens, il n’hésite pas non plus à prendre des gros tirs dans le money-time, un peu comme s’il était là depuis cinq ans déjà. On n’ira pas jusqu’à dire qu’il s’est réjoui de la blessure de Gordon Hayward mais elle lui a indirectement permis d’obtenir tout de suite des responsabilités importantes chez un prétendant au titre. Statistiques : 13,7 points, 5,4 rebonds, 1,5 assist et 0,9 interception à 49% au tir et 47,8% à 3-points en 30 minutes. |
1 | Ben Simmons
| A 21 ans, on dirait carrément qu’il est un vétéran avec 10 All-Star Game et plusieurs Finales sur son CV. Annoncé comme le futur LeBron James, l’Australien ne déçoit pas pour le moment. Sa saison blanche lui a permis de bosser sur son shoot – au moins à mi-distance – et à prendre de la masse musculaire. Il s’est bien fait bouger par la version originale du King mais on voit mal qui pourrait venir le titiller parmi la promotion 2017. Avec déjà deux triple-doubles et des moyennes qui s’en rapprochent, il pourrait devenir All-Star dès sa première saison en NBA. Un exploit que n’avait pas réussi à réaliser le Chosen One à l’époque.
Statistiques : 18,7 points, 9,5 rebonds, 7,2 assists et 2,1 interceptions à 51% au tir et 55,4% aux lancers-francs en 35 minutes. |
Mentions : Bogdan Bogdanovic, Frank Ntilikina, Josh Jackson et Malik Monk.
Vous l’aurez évidemment remarqué, Markelle Fultz n’est présent nulle part dans ce premier Rookie Rankings. Il y a une très bonne raison à cela puisque le premier choix de la dernière Draft a commencé la saison blessé à l’épaule et a finalement préféré arrêter avant que la situation n’empire. On suivra de près sa guérison mais les fans de Philadelphie en ont déjà pour leur argent en termes de rookie.