L’Avis du Psy – S05 Épisode 5 : no spoiler, mais on a peut-être compris d’où venait le problème du Thunder

Le 01 déc. 2017 à 16:46 par Giovanni Marriette

Carmelo Anthony
Source image : montage TrashTalk via Youtube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Draymond Greenchien
Rien de tel pour commencer un vendredi que de mettre un taquet à l’intérieur des Warriors. Un peu bandwagon sur les bords, le Psy se laisse ainsi souvent embarquer par les matchs de 4h30 mais à chaque fois le constat demeure le même : Draymond ouvre vraiment trop souvent sa grande bouche. Trop souvent. Tout le temps. Heureusement pour lui, les refs ont pris l’habitude étrange de laisser faire, de le laisser brailler un quart d’heure avant de lui coller des techniques, mais le Psy ne l’entend pas vraiment pas de cette oreille et a donc tenu à recadrer un peu l’aboyeur des Dubs. Le trashtalking c’est oui, ambiancer un match en aboyant de temps en temps pourquoi pas, mais il va falloir commencer à arrêter de hurler H24 pour un oui ou pour un non. Parce que c’est bien connu, Draymond Green n’a jamais fait faute de sa vie, n’est-ce pas Steven Adams.

Frank NtilikinaFrank Ntilikina
Deuxième passage à la clinique pour le French Prince depuis le début de saison. Et si la première était en fait une excuse pour le féliciter d’avoir tenu tête au Roi LeBron, c’est cette fois-ci pour le rassurer que le Psy l’a convoqué ce vendredi. Un début de saison compliqué, un physique fragile, des collègues de promo partis sur un autre rythme… et voilà notre Franky un peu saoulé de ce début de carrière un peu foiré. Il a donc fallu rassurer le rookie français en lui conseillant de ne s’occuper que de lui, de cesser d’avoir peur de prendre ses tirs et de se concentrer sur son combo préféré fait de caviars à la serbe et de grosse défense. Loin des débuts d’un Ben Simmons évidemment, le Petit Prince n’en est pas non plus au niveau d’un Anthony Bennett, qui évolue aujourd’hui selon nos sources en N3 moldave. Laisser le temps au temps Franky. On dirait un refrain des 2B3 mais tant pis.

Anthony Davis
Anthony Davis
Spoiler : il est possible que le paragraphe suivant soit dicté par un certain seum dû à la TTFL. Pourquoi le Psy a-t-il convoqué Anthony Davis à la clinique ? Tout simplement pour lui mettre une brasse concernant son comportement mercredi face aux Wolves. Probablement inspiré par son illustre camarade de peinture, AD a cru bon s’énerver comme un rookie avant de foncer… pour défoncer un arbitre. Bravo morray, QI estimé à 4 sur le coup et expulsion logique. Résultat des courses, une défaite logique face à Minny et des milliers d’âmes françaises en PLS au réveil à cause d’un 24 en TTFL. Pas la meilleure manière d’aborder une saison qui pourrait emmener les Pels en Playoffs, pas la meilleure manière non plus d’intégrer Rajon Rondo, ce dernier étant enfin de retour pour mettre – logiquement -un peu d’ordre dans les esprits de Louisiane. Pas gagné néanmoins, car si le patient Anthony commence à avoir besoin de Rondo et Cousins pour calmer ses ardeurs…

Nikola PekovicNikola Pekovic
Voilà un moment que l’on n’avait plus entendu parler de la bête du Montenegro… et on s’en serait bien passé. Plus habitué aux highlights le montrant en train de démembrer un adversaire sur un écran, c’est cette fois-ci dans la rubrique faits divers que le lutteur s’est fait remarquer cette semaine. Une Audi A4, son Audi A4 pour être précis, des fusils, de la coke, et son garde du corps arrêté au volant. Première question : comment se fait-il que Zangief aie besoin d’un garde du corps alors que le type pourrait gérer une douzaine de samouraï sans même se servir de sa main gauche. Pour les questions suivantes la police est actuellement en train de s’en charger mais le Psy a d’ores et déjà proposé ses services en cas de diagnostic à faire sur la santé mentale de Peko. Parce que la NBA c’est la famille, et qu’un gun et quelques grammes  ne vont pas l’empêcher de faire son job correctement.

Ben Simmons
Dwight Howard
C’est un nouveau mal contre lequel le patient Simmons va dorénavant devoir lutter. Mercredi soir, les Wizards ont donc envoyé… 24 fois le rookie des Sixers sur la ligne. Un hack a Benny logique lorsque l’on connaît la moyenne du futur ROY aux lancers (56%) mais surtout un sentiment de honte vécu par notre patient. Tout comme Dwight Howard ou DeAndre Jordan, le meneur des Sixers s’apparente aujourd’hui à une cible facile pour les coachs sans autre ressource que d’envoyer volontairement un mec tirer des lancers. Ceinturé toute la nuit comme un vulgaire pivot maçon, Benny l’a semble-t-il très mal pris et s’entraîne depuis midi à enchaîner les ficelles sur son terrain d’entraînement. Sur les bons conseils de son psy préféré bien sûr, car comme le lui a expliqué le génie de la clinique, la plaisanterie s’arrêtera dès lors que Benny Sims aura lâché son premier 10/10 du point de penalty. Parce que futur LeBron ou pas futur LeBron, tout ça fait bien tâche sur le CV.

Austin Rivers
Dick Rivers
Après le fils, le père. Les Clippers sont dans un sacré merdier et toute la partie rouge de la ville peut remercier la famille Rivers. Après le coaching inexistant discutable de Papa, c’est donc le fiston qui a rajouté une ligne de plus à son succulent palmarès. Son dernier exploit ? Retomber sur Blake Griffin et l’envoyer à l’infirmerie pour deux mois, et après on viendra nous dire que les mecs ne le font pas exprès. Doc, Austin, prochaine étape Dick Rivers qui vient démolir le Star Spangled Banner. Comme le Psy l’a bien signifié à son patient, la plaisanterie ne peut plus durer et il faudra bientôt que Papa fasse ses valises et quitte la ville, accompagné si possible de son fiston et de tous les membres de la famille. Envoyez Montrzell Harrell et Jawun Evans dans le starting five, il est temps de préparer la Draft, et sans qui vous savez.

Mike MaloneKenneth Faried


On attendait monts et merveilles de ces Nuggets version 2017/18. Quelques zinzins nous vendaient la raquette comme la meilleure de la Ligue, Gary Harris et Jamal Murray s’annonçaient comme une doublette d’assassins bien sympathique et Mike Malone n’avait plus qu’à pianoter. Quelques semaines plus tard patatra, et l’ancien psy de DeMarcus Cousins se retrouve à jouer le pick and roll avec Emmanuel Mudiay et Kenneth Faried. Yolo. Un Paul Millsap blessé pour un long moment, un Nikola Jikic qui alterne entre les crises de nerf et les chevilles qui craquent, cette saison est en fait tout sauf un long fleuve tranquille pour le double M qui commence à douter sérieusement de la capacité de ses gars à se qualifier pour les Playoffs en avril. Un grand besoin de stimulation, une tape sur l’épaule et on repart, on va quand même pas se laisser abattre un 1er décembre.

Nikola Mirotic
blessures
Le Psy l’avait bien noté sur son agenda, et on y est. Nikola Mirotic est de retour aux affaires et devra cohabiter avec son bourreau, celui-là même qui s’est acharné sur ses chicos comme LeBron s’acharne sur la Conférence Est depuis treize ans. Le simple fait d’imaginer Bobby Portis pris à deux dans la raquette… et Niko qui s’agite pour rien dans le corner fait sourire le Psy, qui s’est d’ailleurs mis en lien cette semaine avec Fred Hoiberg. La raison de ce partenariat un peu original ? L’impossibilité évidente de faire jouer les deux gus ensemble, de peur de voir Bobby balancer des passes laser dans le nez du barbu afin de lui remettre le nez droit. En attendant le patient espagnol est au plus mal et a avoué se tenir le plus loin possible de son super collègue, un parfait exemple d’ailleurs pour définir la saison des Bulls. En espérant ne pas le revoir au cabinet la saison prochaine, mais rien n’est sûr cette saison dans l’Illinois.

Marc Gasol
Grizzlies
On enchaîne avec un patient original puisque le grand Marco n’a que très peu fréquenté le cabinet depuis son ouverture, hormis peut-être la fois où la France toute entière s’est assise sur lui en 2014. Mais passons vite sur ce délicieux souvenir et revenons à nos moutons-grizzlies. Un benching en règle, un coup de gueule, un coach dégagé comme un malpropre… et voilà notre bon vieux Gazouze lapidé sur la place publique depuis deux jours. Pas grave si l’on parle du meilleur joueur de l’histoire de sa franchise, pas grave si les gens qui parlent ne savent même pas ce qu’il s’est vraiment passé ces derniers jours à Memphis. Bref Marco en a marre et a eu besoin de se confier pour éviter de nous faire une Davis ou une LeBron en plein match. L’occasion de parler transfert et fin de cycle, le Psy lui glissant doucement à l’oreille le nom d’une franchise texane en manque de poste 5. On en reparle hein, mais si un jour le bail se fait, faudra ressortir ce paragraphe du grenier.

Russell WestbrookPleurs, larmes
Qu’il est loin le temps où chaque nuit ou presque correspondait à un orgasme collectif devant les performances du meneur du Thunder. A peine six mois plus tard les temps ont donc bien changé et si le Brodie a réitéré à quelques reprises le genre de matchs de mammouth auquel il nous avait habitué, c’est surtout un bilan de 8/12 et trois défaites de suite qui ont obligé le Psy a le faire venir de toute urgence au cabinet. Les deux hommes se connaissent maintenant depuis un bail et ont cherché ensemble des explications à cette déveine se déversant sur l’Oklahoma comme les likes sur un tweet de Joel Embiid. Et après deux bonnes heures de réflexion, roulement de tambour, une idée lumineuse a parcouru le cabinet. Et si c’était celui dont on ne peut pas prononcer le nom  qui était en fait à l’origine de ces résultats ? Si c’était ce trentenaire aux formes généreuses qui était en fait un foutu porte-malheur partout où il passe ? La suite au prochain épisode, mais une fois de plus la vérité n’est probablement pas loin…

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.


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