Deux mois d’absence pour Blake Griffin : mauvaise nouvelle, ou belle opportunité de tout nettoyer ?
Le 29 nov. 2017 à 05:10 par Bastien Fontanieu
On attendait les résultats avec impatience, ils sont tombés dans la soirée de mardi avec une pointe de soulagement. Plus de peur que de mal pour Blake Griffin, les Clippers ne joueront “que” deux mois sans lui.
Ce qui, vous en conviendrez, est en effet une sacré taule pour la franchise de Los Angeles. Déjà particulièrement défoncées par les blessures en ce début de saison, les troupes de la cité des anges viennent de prendre la petite goutte qui fait déborder le vase, le petit coup de pouce qui fait tomber les piliers, le petit coup de souffle restant pour allumer un brasier. Milos Teodosic, Patrick Beverley, Danilo Gallinari ? Blake Griffin aussi. Sauf que l’intérieur a eu un meilleur sort que deux de ses trois coéquipiers, puisque les résultats ont été “rassurants” dans le camp des Clippers. Précisons ? Disons simplement qu’au lieu d’une blessure flinguant l’intégralité de sa saison, Blake a eu droit à une simple entorse, qui le forcera à devoir rester deux mois loin des parquets. Du point de vue du joueur, c’est une excellente nouvelle. De retour en grande forme après quelques saisons intrigantes, Griffin ne méritait clairement pas de sombrer d’un coup et ce n’est pas son genou qui a craqué. Du coup, au-delà d’un comeback qui motivera les foules aux alentours de fin-janvier, c’est surtout l’ère BG chez les Clippers en leader-solo qui évite de commencer sur de sales bases. Mieux encore, elle pourrait commencer sur une base aussi opportuniste que salvatrice.
Jugez plutôt ceci. D’un pur point de vue collectif, et donc dans les futurs résultats des Clippers, difficile de ne pas se trancher les veines en voyant la gueule de l’avenir proche. Calendrier lourd, effectif léger à l’inverse, autorité plus trop saine venant de Doc Rivers, la franchise de Los Angeles pourrait tout à fait sombrer dans un tanking exagéré, avec maintien de tout ce joyeux bordel et on fait le point cet été. Ou alors… ou alors tu regardes d’un point de vue mécanique, c’est-à-dire ce qui pourrait représenter la meilleure base d’avenir chez les Clippers. Avec le Doc sur le banc ? Oh que nan. Et pour que l’ami Rivers se fasse tej, rien de mieux qu’une bonne grosse session lose. Ce n’est donc pas le malheur ad vitam eternam que l’on souhaite à l’ancien entraîneur des Celtics, simplement on peut se permettre de pointer du doigt la blessure de Blake et la tourner d’une manière positive. Si ça se trouve, le groupe retrouvera son meilleur scoreur dans deux mois, avec un nouveau coach, des pièces prometteuses en échange de DeAndre, et de quoi éviter le même bordel médiatique chaque année. Voilà en quoi, poussée à l’extrême, cette annonce concernant la blessure de Blake n’est peut-être pas si catastrophique que cela. Pour réaliser de vrais changements, il faut toucher le fond : les Clippers y sont presque, encore un petit effort et la révolution sera en marche.
Il existe des moments qui définissent une transition. Le transfert de Chris Paul en était un pour les Clippers, la blessure de Blake Griffin pourrait en être une pour Doc Rivers. Affaire à suivre, mais ça sent le roussi (roux, si) à Los Angeles. Et vu le statu-quo annuel, on a envie de dire que ce n’est pas plus mal.
Source : ESPN