LeBron James en mode triple-double, les Cavs en mode 7ème victoire de suite : 27-16-13 pour le cyborg

Il fallait s’occuper des Hornets à domicile, pour prolonger la bonne forme des Cavs et valider Thanksgiving avec le sourire. LeBron James n’a fait que ça avec ses coéquipiers, l’animal calant un triple-double très sérieux dans la victoire des siens (100-99).

C’était moins une. C’était même moins quatre, en plein dernier quart-temps, si on veut être tatillons. Alors que Charlotte ne pouvait compter sur Nico Batum, touché au coude et obligé de devoir regarder les siens transpirer dans la Quicken Loans Arena, le reste du groupe retroussait ses manches afin de pousser Cleveland jusque dans ses derniers retranchements. Une technique efficace, puisqu’avec un cinq majeur bien rodé, les visiteurs se voyaient bien repartir de l’Ohio avec une grosse victoire. De Dwight à Lamb en passant par MKG, Marvin et Kemba, chacun contribuait à sa façon pour que le navire de Caroline du Nord arrive à bon port au bout de 48 minutes. Et dans une arène qui commençait à s’inquiéter sérieusement en plein money-time, il y avait de quoi être confiant côté Hornets. Confiant, jusqu’à ce que… l’autre fou au numéro 23 se réveille. D’abord maladroit suite à une passe bien molle transformée en balle perdue, James savait en soupirant qu’il allait devoir faire sa spéciale. Allez, tout le monde sur mon dos, on y va en courant et on se retrouve avec le sourire à l’arrivée. Une grosse défense par-ci, un and one bourré de muscles par là, LeBron était au four et au moulin et Charlotte pouvait gentiment commencer à paniquer. Car si la perspective de voir le meilleur joueur au monde se fâcher était déjà assez flippante comme ça, ajouter une maladresse générale des Hornets en attaque au finish n’arrangeait pas les choses. Doucement, en rampant, en arrachant le score avec ses ongles, les hôtes repassaient devant et on assistait à une gentille petite bouillie de basket de l’Est, mi-grind mi-raisin. Le genre de matos auquel peuvent s’adapter les Cavs, la défense locale faisant suffisamment le boulot pour repartir avec la gagne.

LeBron ? Dans ses standards, c’est-à-dire monstrueux, c’est-à-dire une petite ligne à 27 points, 16 rebonds et 13 passes auxquels 3 contres sont venus se poser. Du LBJ comme on a commencé à le prendre pour acquis, mais du LBJ qui confirme. Cependant, l’effort n’était pas solo cette nuit. Les 16 précieux points de Gérard, Korver et Wade qui se complètent bien en sortie de banc, il y avait quelque chose de plutôt collectif et complet dans cette victoire à l’arrache, et vu le contexte les Cavs en avaient bien besoin. En effet, quelques heures avant la rencontre, la planète basket se faisait un poil de souci pour un Derrick Rose ayant tout simplement quitté le groupe, afin d’évaluer son futur dans le monde du sport. Trop de blessures, à la fois physiques et mentales, trop de pression, trop de tout, peut-être. Mais côté Cleveland, on a voulu montrer le meilleur visage possible, souligné par les propos de chaque coéquipier : on va continuer à faire tourner la machine, en gardant les bras ouverts. Tu reviens quand tu veux, en gros. Pendant ce temps-là, les Cavs pourront et devront confirmer dans un hostile Wells Fargo Center ce lundi, avant de boucler le mois avec Miami et Atlanta. Pas forcément le programme le plus compliqué qui existe, mais pas forcément le genre de trio à prendre à la légère non plus. Tant que LBJ continue sur sa voie royale et que les anciens respectent leurs missions, les hommes de Tyronn Lue pourront continuer à dormir tranquille. C’est, en tout cas, ce qui est proposé depuis bientôt deux semaines.

Deux semaines d’invincibilité, 7 victoires de suite, parfait pour calmer le feu qui brûlait en plein Ohio et braquait les caméras sur les Cavs. En espérant que Derrick Rose trouvera sa paix intérieure avec le temps, qu’il sache que son équipe avance sereinement pendant ce temps.