Preview Raptors – Wizards : des meneurs sur courant alternatif, une place sur le podium en jeu
Le 19 nov. 2017 à 19:43 par Stanislas Frégard
Quand le chat de l’Ohio n’est pas là, les souris de Washington et de Toronto ne dansent pas. Voilà comment on pourrait résumer le début de saison des Wizards et des Raptors. Les Canadiens justement, deuxièmes à l’Est, ne comptent qu’une victoire de plus que les Wizards et les Cavs. Alors ce soir, quelle équipe se démarquera pour former le podium aux côtés de Detroit et Boston ? La réponse à partir de 21h30, alors que John Wall est incertain à l’heure où ces lignes sont écrites.
Lors de leur dernière rencontres, John Wall était déjà absent. Mais cela n’a pas empêché les Raptors de se faire écraser. Le score de 107-96 n’est pas violent en soi, mais il s’agit du déroulement du match. Jamais dans la rencontre Toronto n’a mené. Pire, à part lors de la première minute, il n’y a jamais eu d’égalité. Les sources de cette déroute ? Tout d’abord, un Kyle Lowry apathique à 2 points et à 0/4 au tir en 11 minutes. Tout ceci est dû à un début de saison compliqué pour le meneur qui tourne à 14,9 points à 5,5 rebonds et 7,2 passes, en se rappelant qu’il claquait plus de 22 points la saison dernière en étant clutch lorsqu’il le fallait. A l’image des dernières saisons de Toronto, le talent est en garde alternée entre DeMar DeRozan et Kyle Lowry. Il faudra peut-être qu’un jour, pourquoi pas en Playoffs, les deux meilleurs joueurs de la franchise se mettent d’accord pour jouer au basket ensemble. Une autre piste pour expliquer cette déroute ? Un Bradley Beal en mode beast qui a fait oublier à tout le Canada que John Wall n’était pas là avec 38 points, 5 rebonds, 4 passes à plus de 60% au tir.
Mais après, chers Wizards, ne criez pas victoires trop tôt. Etant prédits dans le top 3 de la Conférence, on peut considérer que le début de saison n’est pas tout à fait à la hauteur des attentes que l’on pouvait avoir. A juste titre, perdre quatre fois contre des équipes de l’Ouest en huit matchs, peut être perçu comme une performance normale. Sauf quand il s’agit des Suns, des Lakers et des Mavericks. Les Clippers, actuellement 13ème à l’Ouest, attendent avec impatience la réception de Washington le 8 décembre pour enfin goûter à la victoire. Par ailleurs, le dernier match contre le Heat a été loin d’être convaincant. Résultat, une défaite bien triste à domicile (91-88) avec un John Wall à 8 points, 3 rebonds et 8 passes en 35 minutes à 3/12 au tir. Comme quoi, il ne fallait pas trop rire lorsque l’on évoquait le mauvais début de saison de Lowry. Encore une fois, Bradley Beal a dû tenir la tête des Wizards hors de l’eau contre un Hassan Whiteside en 22-13 à 83% au tir. Très bien, très bien.
Wall – s’il joue – et Lowry seront donc très attendus, mais aussi les autres cadres des deux rosters. Beal et DeRozan les arrières scoreurs, font le taf mais devront faire la différence. Sur beaucoup de matchs, c’est DMDR qui joue la dernière possession en iso, Casey Basketball. De l’autre côté, il ne faudra pas être surpris si le dernier tir est pour Bradley Beal alors que Jean Mur est incertain pour cette rencontre (genou). Pour trouver nos deux Gérard, il va falloir laisser tomber le backcourt. Du côté de Washington, Kelly Oubre Jr. devra reprendre le rythme du tout début de saison pour suppléer les trois joueurs majeurs des Wizards. Mettre 21 points comme contre Cleveland serait un beau coup de pousse, mais une ligne de stats autour des 10-15 points avec 5-6 rebonds et une paire de passes serait bien utile pour la franchise de la capitale. A l’inverse, les récents résultats Pascal Siakam sont flatteurs et il aura du temps pour s’exprimer lors de cette rencontre programmée en milieu d’après-midi chez nos cousins canadiens. Par exemple, contre New York, le Camerounais sortait une ligne de stats bien noircie : 13 points, 4 rebonds, 5 passes, une interception et 3 contres, très propre pour le 27ème de la draft 2016.
On attend avec impatience la confrontation entre deux prétendants aux Finales de Conférence à l’Est à 21h30 ce soir. Mais attention aux approximations en début de match, on sait que les rencontres programmées aussi tôt peuvent donner un drôle de spectacle par moments.