Quelles sont les mi-temps les plus offensives all-time ? Houston peut parler, désormais 2ème de l’histoire
Le 17 nov. 2017 à 13:58 par Bastien Fontanieu
Nombreux sont ceux qui ont vu le massacre proposé par Houston ce jeudi à Phoenix. Sous l’impulsion d’un James Harden intenable, les Rockets ont réussi à caler 90 points (!) sur la tête des Suns en première mi-temps : de quoi rentrer dans l’histoire ?
Il fallait bien que cela arrive un jour. Qu’avec autant de puissance offensive à disposition, les trois hommes rentrent dans la catégorie all-time. Qui ça ? Quels hommes ? Mike D’Antoni, James Harden et Daryl Morey. Le premier, car depuis son arrivée en NBA les attaques les plus brûlantes ont été félicitées par les fans. Le second, car depuis qu’il est sous les ordres du premier, il a atteint un level exceptionnel d’aisance et d’efficacité offensive. Le troisième, enfin, car il clame depuis des années qu’il faut miser sur l’attaque avant tout et que trois points vaudront toujours plus que deux. Ce qui, entre génies, n’est pas faux. Hasard des choses – ou pas – c’est dans l’ancienne arène dans laquelle D’Antoni faisait le show que sa nouvelle équipe a fait fort. Phoenix, on le savait depuis quelques temps déjà, n’allait pas arrêter beaucoup de monde cette saison. Mais avec le retour de Chris Paul et un Harden déterminé à continuer sur sa folle marche de ce début de campagne, on ne s’attendait pas forcément à voir un tel total au bout de 24 minutes de jeu. Les Warriors ont mis 88 points à Boston ? Les Rockets en ont planté 90 chez les Suns… à la pause. Un total effarant, qui nous pousse du coup à observer ces quelques attaques ayant elles aussi marqué l’histoire à leur façon. Rangez les défenses, menottez le staff des Grizzlies, là on rentre sur du poids lourd offensif en première mi-temps.
# 1 all-time : 107 points par les Suns de 1991
Le 10 novembre 1990. C’est là que les Nuggets et… les Suns ont donc fait péter la caisse, pour un total encore intouchable. C’est d’ailleurs une barre que personne n’a pu gratter ni en première, ni en seconde mi-temps. Qui était à la baguette ? Kevin Johnon, en trio avec Dan Majerle et Tom Chambers. Pas encore de Charles Barkley à l’époque, mais un Cedric Ceballos chaud patate en sortie de banc et un Jeff Hornacek déjà tout poli avec sa coupe de cheveux bien taillée. On remercie la magnifique défense de Paul Westhead, accessoirement entraîneur des Lakers du début de Showtime. L’adaptation aux montagnes n’a pas été facile.
# 2 all-time : 90 points par les Rockets de 2018
Oui, on dit 2018 car c’est la saison 2017-18. Et on ne parle ici que de première mi-temps, qu’on soit bien d’accord. Si on se penche sur tout type de mi-temps, la deuxième place reviendrait alors aux… Hawks de 1970, Lou Hudson et sa clique plantant 97 points après la pause sur le crâne bien bridé des Rockets de San Diego. Décidément, tout le monde se croise dans l’histoire, tant que ça reste à l’Ouest.
# 3 all-time : 89 points par les Royals de 1970
Cincinnati Royals hein, pas Cheese Royals comme si vous étiez au Domac. Un seul des frères Van Arsdale dans la team, mais la belle petite troupe complètement tarée dirigée par Bob Cousy n’avait aucun respect pour les lois de la fatigue. Sept joueurs entrés en jeu, cinq qui terminent entre 20 et 40 points, du run and gun à faire passer D’Antoni pour un cador du jeu placé. Oscar Robertson en avait encore pas mal sous le capot.
# 3 all-time (égalité) : 89 points par les Lakers de 1987
L’injustice était totale. Après une saison 86 flinguée en finale de conférence face aux Rockets, Magic et ses potes débarquent en voulant écraser tout le monde. Pour fêter la nouvelle année ? C’est (attention) Phoenix qui s’en prend 89 en première période, par une des équipes offensives les plus dingues de toute l’histoire. Disons que Magic Johnson à son paroxysme, ça faisait claquer des genoux : 32 points et 14 passes en 26 minutes. Eau. Cas. Elle. Aime.
Les Rockets peuvent donc être fiers, les Suns aussi. Déjà historiquement présentes dans les plus grandes équipes offensives de l’histoire, ces franchises en ont rajouté une couche cette nuit. Pas demain qu’on va modifier l’identité de la Conférence Ouest, pas demain non plus que James Harden et ses potes vont ralentir. La barre des 100 en une mi-temps cette saison ? Qui sait, qui sait…