Robert Covington a enfin été récompensé par le Process : 62 millions sur 4 ans pour le sniper
Le 16 nov. 2017 à 11:26 par Bastien Fontanieu
Présent depuis le début du Process et toujours solide pour ses Sixers, Robert Covington a enfin pu recevoir les félicitations de la part de son management : l’ailier restera à Philly pour les 4 prochaines saisons.
C’est peut-être lui, finalement, qui représente le mieux l’incroyable projet des Sixers et de Sam Hinkie. Et c’est certainement lui qui a mérité le plus sa prolongation contractuelle, compte-tenu du chemin parcouru. Joel Embiid ? Le Process en personne, par son talent et l’utilisation du terme en abondance. Ben Simmons ? Le Process sur le terrain, grâce à son jeu et son potentiel. Cependant, dans sa longévité comme son abnégation, Covington est celui qui devrait être le plus remercié aujourd’hui. Aucun autre joueur actuel des Sixers a vécu le parcours de Roco, présent dans les moments les plus sombres de la franchise. Les saisons à 10, 18 ou 19 victoires, les punchlines permanentes, les changements de coéquipiers, de management, Robert était là quand Philly se prenait des mixtapes dans tous les sens, continuant à bosser sur son jeu en espérant de jours meilleurs. Puis, petit à petit, la routourne a tourné. Des joueurs de talent l’ont entouré, un peu de hype aussi, mais cela n’a pas empêché ce taffeur non-drafté de continuer sur sa voie. Celle du travail quotidien, son début de saison le soulignant avec plus de 16 points de moyenne, quasiment 50% de réussite à distance, un sang-froid merveilleux dans le money-time et une défense toujours aussi sérieuse. Un profil à la Wes Matthews ? Dans le parcours, on peut y croire, et les Sixers sont bien contents d’avoir trouvé leur autre pépite. Car pour permettre aux jeunes stars de briller, il fallait un col-bleu acceptant de contribuer de son côté, et Covington a été parfait en ce sens depuis des mois.
Du coup, c’est une prolongation de 4 ans et 62 millions de dollars qui a été actée, ce qui offrira un incroyable sentiment de soulagement pour le joueur en question. Passé par les Rockets, relâché, puis passé par la G-League, avant de se tester chez les Sixers, Roco pensait juste faire son job sous Brett Brown mais il ne savait pas encore qu’il allait devenir un membre fondamental d’une des équipes les plus appréciées de tout le circuit. Aujourd’hui ? C’est lui le daron. Lui, qui a connu les JaVale McGee et Alexey Shved en coéquipiers, les 119 à 68 face aux Spurs, quand le public lisait le journal dans les gradins. Et c’est ce qui rend l’histoire de Covington aussi belle. Clutch pour son équipe, vaillant, déterminé, il n’a jamais été drafté mais a continué à croire en sa chance en progressant chaque année. Une juste récompense pour un garçon qui n’a jamais prononcé un mot au-dessus de l’autre, alors que nombreux sont ceux qui auraient pu péter un câble après quasiment 200 défaites emmagasinées en trois saisons. Pas le genre de Robert, qui s’éclate désormais en parfait 3 and D aux côtés des stars d’aujourd’hui et de demain. Et si certains pensent que c’est abusé, voyez le chemin parcouru par le bonhomme, histoire de bien capter à quel point rester dans les bons papiers des Sixers au sein d’opérations tanking légendaires était compliqué.
Brett Brown et Robert Covington ont tout connu avec les Sixers, du moins pas encore les Playoffs mais tout ce qu’il y a de plus terrible avec le monde de la défaite en NBA. Le premier est désormais interviewé de partout, et le second vient d’être prolongé : ahlala, c’est beau le Process.
Source : ESPN