Frank Ntilikina chauffe LeBron James devant son public : le Prince a voulu répondre au King

Le 14 nov. 2017 à 05:48 par Bastien Fontanieu

Frank Ntilikina
Source image : NBA League Pass

C’est la séquence qui a fait frissonner tout Manhattan cette nuit. Après un weekend des plus agités, Frank Ntilikina, LeBron James et Enes Kanter se sont échangés quelques douceurs en plein Madison Square Garden.

Comment rentrer dans le coeur des fans ? Demandez à Frank, lui qui en une seule action est devenu le talk de tout New York ce lundi soir. Le contexte, on le connaissait par coeur, mais on ne savait pas encore si cela allait avoir un impact direct sur les confrontations entre certains joueurs. LeBron qui affirme que les Knicks auraient dû prendre Dennis Smith Jr à la Draft, Frank Ntilikina qui hausse les épaules en disant que cela ne l’affecte pas, Enes Kanter qui hurle non merci sur les réseaux sociaux et Kristaps Porzingis qui en rajoute une couche en disant que tout va bien avec son jeune meneur, le match était chaud avant même que les ballons soient sortis. Et même si on se tuait à confirmer que la pique de LBJ concernait avant tout Phil Jackson et le management new-yorkais, le sous-entendu n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Dans son coin, sans en faire une tonne, Ntilikina voyait le compétiteur en lui bouillir d’impatience. Du coup, sur une simple séquence de fin de premier quart-temps voyant LeBron terminer un alley-oop, le Français récupère la gonfle et veut réaliser sa remise en jeu, sauf que le cyborg accentue volontairement sa présence en bumpant gentiment le rookie. Histoire de rappeler qui est le daron ici, aussi. Mais loin de vouloir se laisser faire, Frank décide alors de repousser (ou disons “tente de déplacer”) la montagne humaine à trois reprises. Pousse-toi, mais pousse-toi, mais pousse-toi. Il n’en faut pas plus pour que le Madison Square Garden prenne 10 degrés en 5 secondes.

Car lorsqu’un petit tient tête à la haute hiérarchie, ça a tendance à foutre la trique aux habitants de Gotham. Le côté col bleu sous-estimé qui refuse de se faire marcher dessus, certainement, même si LeBron finira par obtenir ce qu’il souhaite au finish. Les arbitres s’interposent alors même s’il ne s’agit que d’un petit message envoyé par le King, sauf qu’Enes Kanter débarque tout muscle dehors, au pas de course. La possibilité de faire un nez-à-nez avec James ? Cela ne se refuse pas. Collant avec joie son torse sur celui de l’ailier, l’intérieur articule quelques politesses qui font encore plus monter la sauce. Pendant ce temps-là, Ntilikina est ligne de fond, levant les bras tel Kevin Garnett après un bon gros steak dans la nuque d’un adversaire. On n’a même pas joué un quart-temps que ça s’embrouille déjà. Ce qui est fort, surtout, c’est que le quart-temps suivant sera une véritable mixtape pour Frank, le meneur réalisant une fournée d’interceptions (6) permettant aux siens de prendre le large. Une joie de courte durée, puisque James et Kyle Korver réaliseront un énorme comeback pour l’emporter dans le money-time par la suite, mais le message a quelque part été envoyé. Non, Ntilikina ne se fera pas rouler dessus et vaut son spot de Draft, comme ces quelques avant-bras placés sur LeBron ont gentiment traduit. Et Kanter cimentera le tout avec des propos aussi hasardeux qu’excitants pour les fans de New York : on peut perdre, mais on va pas se faire avoir comme des bleus. La défaite est cruelle, mais l’esprit est bien là chez des Knicks qui se serrent les coudes.

Simple fristouille élevée au rang d’art pour les habitants de New York, la petite séquence incluant LeBron James, Enes Kanter et Frank Ntilikina restera dans la tête de nombreux fans. Car titillé par le King, on aurait pu avoir droit à un silence complet venant du Prince : Frankie ne fait pas partie de ceux-là, et les supporters des Knicks adorent ça.


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