Défenseur de l’Année 2017-18 : zoom sur les 10 pitbulls qui veulent dominer la course cette saison
Le 05 nov. 2017 à 12:17 par Bastien Fontanieu
C’est le grand retour. Lequel ? Celui de la course au titre de Défenseur de l’Année ! Après le sacre de Draymond Green et deux années dominées par Kawhi Leonard, qui sera le prochain à devenir la référence respectée dans sa propre moitié de terrain ? On fait un premier point tout de suite sur les premiers leaders.
Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Dans le cas de Kawhi Leonard, qui sera ajouté par la suite au classement, on attendra son début de saison avant de se prononcer. Des joueurs comme Kristaps Porzingis, Otto Porter, John Henson, Myles Turner, Danny Green, Robin Lopez, Frank Ntlikina, Jonathan Isaac, Robert Covington et tant d’autres méritent d’être félicités.
Stats arrêtées au 5 novembre 2017.
Place | Joueur | Bilan du mois |
---|---|---|
10° | DeAndre Jordan |
Une place partagée avec Pat Beverley, forcément, quand on voit le travail quotidien effectué par l’ex-pitbull des Rockets. Sauf que dans cette course si prisée, les chiffres font souvent la différence et DeAndre continue sur sa cadence habituelle : 16ème de la NBA au contre, 2ème au rebond, leader défensif d’une équipe démarrant assez bien sa saison en défense (13ème rating), Dédé fait du Dédé, tout simplement. Et quand Dédé fait du Dédé, Doc fait du Doc, ce qui veut dire qu’il sera toujours dans la course, quoi qu’il arrive. Même si les pivots fuyants ont tendance à le rendre dingue… |
9° | Anthony Davis |
Pour le collectif, on parle des Pelicans comme quasiment une des 10 défenses les plus efficaces du circuit. DeMarcus Cousins et Jrue Holiday ont beau faire le taf, le 3ème contreur et 11ème rebondeur de la NBA a peut-être quelque chose à voir dans tout ça. Clutch en défense, Davis est surtout monstrueux sur son temps de jeu dans l’impact global chez les adversaires : Top 20 en defensive win shares. On vous a dit qu’il ajoutait 1,2 interceptions par soir ou pas ? Scorer sur le monosourcil est, était et sera un calvaire dans la Ligue. |
8° | Dwight Howard |
Il nous avait fait la même l’an dernier à Atlanta, pourra-t-il tenir le coup cette saison ? Merveilleusement orienté par les Marvin Williams et MKG des Hornets, ce bon Dwight fait son Dwight en ayant un peu plus de peps dans les mollets. Patron de la 6ème défense du pays, le pivot n’a pas gobé autant de rebonds en moyenne depuis sa dernière saison à Orlando (14,1) et il a l’air de se sentir bien dans sa nouvelle franchise. Hâte de voir ce que le retour de Batum pourrait donner à ses côtés, Charlotte peut devenir infernal en défense autour de son nouveau joujou. |
7° | Marc Gasol |
Circulez, y’a rien à voir. Les mois passent, les saisons aussi, les coéquipiers changent mais Marco reste le phare sur lequel Memphis peut se reposer. Certes, c’est le collectif des Grizzlies qui permet à la franchise d’être 4ème de la NBA en points encaissés et efficacité défensive, mais ne comptons par sur Mike Conley pour participer à cette course : tout commence et se finit avec Gasol, point barre. Pour le moment dans ses standards numériques, on apprécie cependant la hausse de rebonds attrapés en ce début de saison (9,2). Attention aux pépins physiques. |
6° | Avery Bradley |
On partage, ou pas ? Il faut bien féliciter Andre Drummond pour sa concentration actuelle en défense, après une saison passée affreuse de ce côté du terrain. Focus, le pivot est partout et pourrait effacer Bradley de la course… mais Avery reste Avery. Donc un pot de colle insupportable qui permet à Détroit de réaliser un beau démarrage en sortie de starting-blocks. Capitaine de la ligne extérieure et refusant de laisser quelconque All-Star la lui mettre à l’envers, l’ancien de Boston est en train de s’offrir 1,6 interceptions par rencontre, et de vraies interceptions. Pas les coups de chance, on parle de littéralement voler la balle chez son adversaire. Confirmation demandée. |
5° | Andre Roberson |
Place assez particulière, car tellement facile à partager au Thunder. Paul George montre des bases suffocantes, Steven Adams explose toutes ses stats dans sa moitié de terrain, OKC est aujourd’hui sur le podium de la NBA en efficacité défensive. Hélas pour les deux copains, la tête de gondole reste le maçon le plus chouette de l’Oklahoma, qu’on a déjà bien vu à l’oeuvre cette saison. Ce qu’on attend, honnêtement, c’est fin-novembre avec des matchs face aux Spurs et Warriors. Dans ce type de contexte, on pourra mieux voir qui se dégagera comme le patron défensif du Thunder, même si le number one spot reste clairement destiné à Dédé le maçon. |
4° | Draymond Green |
Question, toute conne : est-ce blasphématoire de placer KD devant Draymond dans la course au DPOY ? Si le deuxième est plus régulier que le premier, il faut souligner le très sérieux démarrage de Durant en défense cette année. Deuxième de toute la NBA au contre (2,4), l’ailier a annoncé qu’il voulait se faire une place chez les plus grands défenseurs de la Ligue. Maintenant, entre blabla de pré-saison et confirmation jusqu’en avril, on demande à voir. Surtout que, collectivement parlant, Golden State est… 20ème du circuit après trois semaines. Cheum. Le trône défensif des Warriors reste la propriété de Draymond, mais il devrait le confirmer dans le mois à venir sous peine de reculer de plusieurs places au classement. |
3° | Al Horford | Incroyable début de saison proposé par Horford, y’a pas d’autres mots. On va faire vite concernant les victimes : Porzingis, Aldridge, Antetokounmpo et tant d’autres, tous martyrisés par le vétéran qui est déterminé à faire des siens un rempart infranchissable. Et disons que ça démarre plutôt bien, Boston proposant la meilleure défense de toute la NBA, que ce soit en points encaissés (93,8 !) ou en defensive ratings. On doit souligner le travail de tout le monde chez les Celtics, mais regarder Big Al se donner en défense en ce moment est un des shows les plus sous-estimés de la Ligue (leader de toute la NBA en defensive win shares). Hélas, difficile de lui donner de meilleure place quand on voit la production numérique des copains du dessus. S’il tient le rythme, par contre, il montera d’une à deux cases sans aucun problème. Le patron, par définition. |
2° | Giannis Antetokounmpo |
Qu’on soit d’accord, les Bucks sont très loin de proposer des standards permettant à Giannis de tenir sa place (24ème équipe en efficacité défensive). Et on attend mieux de la part de tout le monde, lui y compris. Mais sachant comment les votants fonctionnent, il va être difficile de leur enlever du crâne certaines séquences marquantes réalisées par le Freak. La fin de match contre Portland, contre Charlotte, même à Boston c’était suffocant. Capable de défendre les 5 postes efficacement, Giannis est déjà au-dessus des 1,5 de moyenne en contres et interceptions, en attendant de voir s’il peut monter à 2. Il le faudra, pour que Milwaukee reste dans l’élite. Et il le faudra, pour rester dans les hauteurs de ce classement. |
1° | Rudy Gobert |
Vite, vite, la voie est libre ! Il faut marquer les esprits dès maintenant, pendant que les fous sommeillent. On parle évidemment de Draymond Green et de Kawhi Leonard, qui seront attendus sur le podium en fin de saison. Mais pour le moment ? La pole position revient à Gobert, meilleur contreur de la Ligue (2,8), commandant de la 3ème meilleure défense générale, et juste figure numéro 1 d’un Jazz toujours aussi relou sur demi-terrain. Damian Lillard a voulu lâcher un game-winner, nope. Le Thunder pensait s’éclater en attaque, nada. On doit applaudir Rubio, Ingles, Sefolosha, Udoh et tous les copains qui entourent Woudy, mais on ne va pas changer l’identité du Jazz aujourd’hui : tout est articulé autour d’un Gobzilla qui a déjà dit non à beaucoup trop de monde. |
Prochain checkpoint lors de la première semaine de décembre, avec trois monstres qu’on espère retrouver toujours en tête et des copains qui continueront à vouloir squatter le podium derrière eux.