Gordon Hayward se confie sur sa terrible blessure : un message poignant qui vaut la peine d’être lu
Le 03 nov. 2017 à 18:52 par Stanislas Frégard
Nous avons dépêché nos meilleurs profs d’anglais pour vous traduire le message de Gordie. Il y raconte ce qu’il a ressenti et ce à quoi il a pensé lors de cette nuit cauchemardesque dans l’Ohio. C’est touchant, c’est poignant voire bouleversant. Bien que ce soit difficile à lire pour les fans des Celtics ou pour n’importe quel fan NBA, le contenu vaut vraiment la peine d’être lu, notamment pour tous les joueurs qui ont pu passer par là.
“J’ai effectué ce type d’action un nombre incalculable de fois.
La saison dernière, lorsque je jouais pour le Jazz, c’était notre marque de fabrique. Je réceptionnais un alley-oop de la part de Joe Ingles presque une fois par match. Cette fois-ci, l’action était écrite d’avance et j’avais deux choix possibles : me détacher pour aller dans l’axe ou partir ligne de fond.
De ce que je me rappelle, j’avais fixé Jae Crowder et ainsi je pouvais partir ligne de fond, en ayant un pas d’avance lorsque Kyrie m’a fait la passe. Je me suis lancé pour récupérer la balle et à ce même moment LeBron James déboula de l’autre côté. Il y avait donc quelqu’un derrière moi, une autre personne devant et nous essayions tous de nous emparer du cuir.
Plusieurs fois, j’ai été percuté dans les airs. Il y a eu de nombreuses fois où je suis passé tout près de l’accident en me réceptionnant brutalement. Sauf que dans la plupart des cas, je m’en sortais sans rien. J’avais juste besoin de reprendre mes esprits.
Cette fois-ci, il n’y avait rien de différent lorsque je me suis élevé dans les airs. Enfin, je savais qu’au moment où vous êtes en l’air et que vous vous faites bousculer de la sorte, vous vous dîtes : ‘Oh non, je vais très mal atterrir’. Sauf que la plupart du temps, vous êtes capable de vous placer en plein saut pour mieux vous réceptionner, et ainsi éviter de vous blesser gravement lors de la chute.
Cette fois-ci, ma jambe fut coincée sous mon corps.
Instantanément, j’ai su que quelque chose s’était mal passé, mais quand j’ai atterri, ce n’était pas une violente douleur. Je me suis relevé et j’ai vu mon pied et il était complètement désaxé. Mon premier sentiment a été : ‘Oh, ça ne sent vraiment pas bon, il vient de se passer quelque chose de grave’. J’ai senti une vague de panique en moi et j’ai interpellé les arbitres, ‘Hey, regardez ça, vous devez arrêter la rencontre’. A ce moment encore, ça ne me semblait pas si douloureux que ça.
Soudainement, la douleur se fit ressentir.
C’est seulement au moment où j’ai réalisé ce qui venait de se passer que j’ai ressenti les premiers pics de douleur. Le staff s’est empressé de venir me voir, mais, peu importe le temps qui leur a fallu, 3 secondes, 5 secondes, je me rappelle seulement être resté assis, le pied désaxé et je l’ai vécu comme une éternité. Dr. Rosneck, le médecin des Cavaliers, m’agrippa et m’expliqua qu’ils voulaient remettre ma cheville en place. J’ai accepté, et au moment où ils commencèrent, j’ai reçu une douleur d’une violence inouïe, probablement la pire que je n’avais jamais ressenti.
À ce moment, le staff médical commença à me porter sur la civière. Ma jambe était toujours tétanisée par la douleur et je ne pensais plus à rien. Je me rappelle du moment où LeBron est venu me voir. Je sais que j’ai parlé à Kyrie et au reste de mes coéquipiers ainsi qu’au staff. Tous me souhaitaient le meilleur et m’adressaient leurs prières. Tout ceci reste très flou. C’est au moment où les brancardiers m’ont évacué que j’ai ressenti cette vague d’émotion. Tout ce à quoi j’avais pu imaginer s’est effondré. J’ai fait tout ce travail, je suis venu dans cette nouvelle équipe. Tout ça pour ça.
Qu’allait-il m’arriver ? Serais-je capable de revenir ? De rejouer ? Suis-je fini ? Ma carrière l’est-elle ?
Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ?”
Nos profs d’anglais traduiront la suite du message ultérieurement. Vous pouvez également retrouver l’interview de Gordon Hayward dans laquelle l’ailier est revenu sur sa blessure pour NBC. Nous sommes de tout cœur avec lui. C’est un grand champion et il est quasiment sûr qu’il s’en remettra. A Boston, le fighting spirit est une valeur importante, et il ne fait aucun doute que Gordie saura l’honorer.
Source : Facebook