Les Cavaliers du début de saison rappellent à Dwyane Wade le Heat de 2014 : c’est pas ça qui va rassurer les fans
Le 03 nov. 2017 à 17:37 par Jocelyn Gouriou
Dans une interview relatée par le Sun Sentinel, Dwyane Wade, arrière de Cleveland, raconte comment le début de saison des Cavs lui rappelle celui de Miami de la saison 2013-14, et comment cette équipe était tombée dans une forme de routine qu’ils avaient payé cher par la suite. Attention à ne pas tomber dans le même piège dans l’Ohio.
Dwyane Wade est un sage, un vieux briscard de la NBA. La légende de Miami entame cette année sa quinzième saison dans la Ligue à Cleveland. Après une escale d’un an ratée dans sa ville natale de Chicago, Flash a décidé de rejoindre son bro, son BFF, LeBron James sous les couleurs des Cavs. Les deux avaient déjà évolué ensemble à South Beach pendant quatre ans, et les résultats obtenus avaient été pour le moins satisfaisants : deux titres en 2012 et 2013 et quatre apparitions consécutives en finale entre 2011 et 2014. On pouvait donc s’attendre à ce que le collectif prenne directement à Cleveland, vu que tout le monde ou presque se connaît. Well… ce n’est pas vraiment le cas. Les Cavaliers connaissent un début de saison très compliqué avec seulement trois victoires pour cinq défaites, dont quatre revers consécutifs, série en cours. Les hommes de Tyronn Lue pointent à une inquiétante treizième place de la Conférence Est, bien loin de Boston et Orlando. Ce début de saison rappelle à D-Wade le Heat de 2014, une équipe qui avait perdu l’envie et la motivation de gagner.
“En tant qu’équipe, nous étions un peu comme ça [le Heat de 2014, ndlr]. C’était pire parce qu’il n’y avait pas de nouveaux joueurs. Il n’y avait que des gars qui étaient ensemble depuis quatre ans d’affilée. Tes blagues n’étaient plus marrantes auprès des autres gars. Quand on entrait dans le vestiaire, il n’y avait plus ce grand sourire. Les gars étaient juste avec vous. C’était un peu comme un mauvais mariage, mais même avec ça, on a réussi à aller en finale.”
Des paroles lourdes de sens de la part de Flash. En y repensant, c’est vrai que même si cette perte de motivation n’était pas forcément visible en saison régulière, elle était plus criante en Playoffs. Tout d’abord, le Heat avait terminé deuxième à l’Est, battu par Indiana, après avoir dominé nettement la Conférence l’année précédente. Les deux premiers tours avaient été maîtrisés face à Charlotte et Brooklyn. En finale de Conférence, ça avait déjà été plus compliqué, même si Miami s’était défait des Pacers sur le score de 4 à 2. Dans la même interview, D-Wade a également eu des mots forts concernant cette série : “Indiana aurait dû nous battre cette année-là. On avait un avantage mental par rapport à eux, et on était capables de gagner, mais on n’aurait pas dû aller en finale.” En effet, le Heat n’aurait peut-être pas dû aller en finale. LeBron, D-Wade et Chris Bosh ont reçu une leçon de basket face aux Spurs qui prenaient leur revanche par rapport à l’année précédente en s’imposant 4 à 1 dans des Finales à sens unique. Pendant que Tim Duncan remportait son cinquième titre et que le jeun Kawhi Leonard était élu MVP des Finales, le poto LeBron était en PLS dans son lit en train de manger des glaces. Certes, les Cavs de cette année ont connu beaucoup de changements à l’intersaison avec le départ de Kyrie Irving, les arrivées entre autres d’Isaiah Thomas, de Derrick Rose ou même de D-Wade et on savait que la mayonnaise allait mettre du temps à prendre, mais de là à être treizième au bout de huit matchs ? Non. De là à avoir la 27ème défense de la Ligue ? Non plus. Les Cavaliers doivent se ressaisir et vite s’ils ne veulent pas avoir de mauvaises surprises en avril.
La comparaison de D-Wade est forte et elle lance un signal d’alerte caché : si les Cavs ne se remettent pas en question et n’essayent pas d’améliorer leur jeu, ils courent un danger important. Le Heat version 2013-14 était parvenu à accéder aux Finales car l’effectif était en forme, que tout le monde se connaissait et que la Conférence Est était relativement faible. Cette année, il y du monde qui tape à la porte et qui veut prendre la place des Cavs pour aller en finale…
Source : The Sun Sentinel