Dans la tourmente, LeBron James joue la carte de la sérénité : “On est en quel mois déjà, octobre ?”
Le 30 oct. 2017 à 07:40 par Bastien Fontanieu
Pas un jour ne se passe sans que l’actualité ne parle des Cavs. Et pour cause, avec un niveau de jeu inquiétant en ce début de saison, chacun y va de sa prise de position. Sauf que LeBron James reste le capitaine à bord, et ce dernier n’a pas prévu de paniquer prochainement.
Difficile de savoir sur quel pied danser avec LeBron en ce moment. Plusieurs tentations se présentent, sans qu’on sache vraiment vers laquelle sérieusement se tourner. Car dès qu’une piste s’ouvre, on en revient à la même conclusion, se disant que le type attend les Playoffs pour nous refaire le même coup chaque année. Les Cavs en chient, les Cavs en crise, et on se retrouve en Finales NBA après s’être rappelé de qui on parle. Sauf que ce début de saison de Cleveland est particulièrement dégueulasse, et celui de LeBron n’est pas exempt de tout reproche. Absent du camp d’entraînement, diront certains. Grosse flemme générale, on préférera répondre. Peu concerné par la défense et laissant un poil ses coéquipiers dans ce merdier au goût de petit Lue, James nous offre la version blasée de son catalogue, ce qui ne plaît clairement pas à la planète basket. Avec comme point d’orgue ses deux dernières sorties, à des kilomètres de ses standards. Où est passé le compétiteur qui s’arrache pour les siens ? Un pépin physique caché dans les coulisses du vestiaire ? Comment se prendre des taulées par le Magic, les Nets, les Pelicans puis les Knicks ? Ce n’est pas pour manquer de respect envers ces équipes, qui réalisent des démarrages plus ou moins réussis cette saison, mais il y a manière et manière de perdre. Et dans l’effort collectif comme celui du leader qu’est LeBron, on doit sortir la mitraillette. Pas pour balancer un constat bidon que l’ailier n’aura qu’à écarter avec trois ou quatre grosses performances, mais plus pour en savoir davantage sur le mindset du cyborg. Apparemment, tout va bien, comme on a pu l’entendre en sortie de défaite face aux Knicks.
Je ne vais pas commencer à m’inquiéter. On est en quel mois déjà, octobre ? Je ne vais pas devenir fou maintenant, c’est une longue saison qui nous attend. Et j’ai fait partie de ce genre situation plus d’une fois, donc je ne suis pas la bonne personne à qui poser ces questions. Je suis trop concentré vers le positif actuellement.
James n’a pas tort sur le stress habituel qu’on se fait en début de saison, ne voyant pas plus loin que le surlendemain alors qu’une campagne dure plusieurs mois. Ce manège revient chaque année et peut le faire sourire. Cependant, croire que cet effectif de Cleveland se mettra soudainement à défendre durement et à être bien coaché est tout aussi amusant, si on reprend l’état d’esprit de LeBron. Avec un programme des plus chargés sur les 10 jours à venir (mercredi contre Indiana, vendredi à Washington, dimanche à Atlanta, mardi contre Milwaukee et jeudi à Houston) et des équipes qui voudront profiter des errements défensifs des Cavs, on en vient en fait à se demander ce qui serait le plus “profitable” à Cleveland. Un statu quo ponctué par de nouvelles défaites, et qui pousserait le management à s’interroger avec sérieux sur Tyronn Lue, ou bien un redressement prochain, qui tairait les critiques le temps de quelques jours ? Une question parmi tant d’autres, mais qui occupe le quotidien des fans de Cleveland actuellement. Et si LeBron sera le premier à encore jouer les pompiers en activant le mode DBZ à lui seul, ce futur tour de magie individuel ne pourra cacher les limites montrées en partie par ces Cavs du début de saison : une dépendance inquiétante envers LBJ, un coach borderline et une défense indescriptible. Allez, suivons le patron, pas de panique en soupirant.
Bonne nouvelle pour les fans de Cleveland, LeBron James connaît les mois du calendrier. Et en effet, nous sommes en octobre. De quoi ne pas paniquer, sauf si novembre ressemble à ce mois-ci, puis décembre… aussi. Rendez-vous mercredi pour un nouveau test à domicile.
Source : ESPN