L’Avis du Psy – S05 Épisode 1 : portable confisqué pour Kevin Durant, on part sur de très bonnes bases

Le 27 oct. 2017 à 15:06 par Giovanni Marriette

Kevin Durant
Source image : Montage TrashTalk

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il jugea comme un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Victor Oladipo
Mr Popo, Victor Oladipo
Un premier patient original et inédit puisque c’est la première fois que Mr Popo mettait les pieds au cabinet. Deux raisons à cela, à commencer par un soin complet adressé à Victor en raison de son explosion suite à sa rencontre avec James Johnson. Magicien en plus d’être un psy reconnu, votre serviteur a ainsi réussi à recoller tous les morceaux de son patient, éparpillés samedi soir face au Heat. Depuis ? Une belle réussite car c’est à cause d’énormes coups de chaud à répétition que Toto s’est vu de nouveau convoqué au cabinet. Pour les noobs débarquant dans le NBA game, le patient Oladipal ferait presque figure de favori pour le trophée de MVP tant le basket semble facile pour lui et c’est à tout une batterie de test que le jeune homme a été soumis. Résultat des courses ? L’ancien joueur du Magic et du Thunder souffrirait d’un mal bien connu en NBA, “le besoin de reconnaissance après avoir été en captivité pendant un an”. Et quand tu en poses pratiquement 40 sur le museau de ton ancienne équipe, on peut dire que tu te bats du syndrome de Stockholm et que le bilan de la thérapie est positif.

Joel Embiid
Joel Embiid
En voilà un qui devrait pousser la porte du cabinet plus d’une fois cette saison. Tantôt exceptionnel, parfois énervant, le patient Embiid fait l’unanimité et squatte au centre des intérêts quoiqu’il fasse. Chacune des ses perfs sera scrutée au millimètre et le jeune homme aura bien besoin de son Psy préféré pour gérer toute cette pression. Il s’agira par contre de ne pas trop faire transpirer la fanitude des employés du cabinet, le Process étant l’un des chouchous du Psy et de son équipe de toubibs. Apprendre à gérer la hype, à se servir des réseaux sociaux de manière adaptée et à devenir plus constant sur le terrain, voici les trois missions premières du Psy cette année avec son patient. Sans compter les incantations vaudous quotidiennes pour que le corps d’argile du géant ne se brise pas de sitôt, on a l’index et le majeur tout raides à force de croiser les doigts.

Eric Bledsoe
Twitter
Il a déchaîné les passions en testant l’appli Twitter sur son nouveau smartphone. Beaucoup plus habile que Kevin Durant dans la gestion de son compte, Rico a donc affiché son seum à la face du monde, criant ses envies de départ après l’entame de saison lolesque de sa franchise. Un coup de pied au cul d’Earl Watson plus tard, on n’est pas plus avancé sur les envies du meneur des Suns et le Psy a ainsi tenté d’en savoir plus. Et bien lui en a pris puisque le patient Bledsoe lui a donc confirmé ses envies de se barrer, de préférence très loin de l’Arizona. Le Magic a été évoqué, Eric se sentant désiré en Floride. Mais le Psy se devait d’expliquer à son patient que chaque joueur de basket sur Terre a vu son nom écrit sur un paperboard au printemps dernier et que ce n’était en rien un gage d’envie de la part des dirigeants actuels d’Orlando, un peu plus raisonnables et intelligents que leurs prédécesseurs. Prochain objectif pour le Psy, aider son nouveau patient à rédiger un CV afin de trouver au plus vite un job plus épanouissant que nourrice à mi-temps. Premiers courriers envoyés, on vous tient au courant.

Giannis Antetokounmpo
Giannis Antetokounmpo
Les habitués du cabinet le savent, le Psy TrashTalk aime rencontrer de temps en temps ces hommes qui défient les lois de la nature. Pas seulement car il possède aussi des diplômes de généticien, mais surtout car il les aide à garder la tête sur les épaules tout en boostant sans cesse leur motivation tout au long de la saison. Premier patient dans ce cas, Giannis s’est tout d’abord vu félicité par le Psy, avant de passer toute une batterie de tests pour comprendre enfin comment il est possible pour un humain normalement constitué de traverser un terrain de basket en ne dribblant que deux fois. Résultats des courses, le Psy n’a rien compris – comme les autres – et tire la conclusion suivante : Giannis Antetokounmpo est comme une éclipse totale, il est ce genre de phénomène extraordinaire qu’on ne rencontre qu’une ou deux fois par siècle. Allez, à la semaine prochaine, et vivement la consultation post quadruple-double.

Gordon Hayward / Jeremy Lin
blessures
Petite nouveauté cette saison au cabinet, le Psy recevra parfois deux patients à la fois. Pour des raisons évidentes de réussite, les places commencent à coûter cher à la clinique et on fait donc avec les moyens du bord lorsque certains patients souffrent des mêmes carences. C’est le cas par exemple des patients Hayward et Lin, tous deux out pour la saison et qu’il a fallu câliner un peu pour ne pas qu’ils tombent dans la dépression. Pas le même profil, l’un des deux se sentait investi d’une mission éducative à Brooklyn, l’autre rêvait de titre à Boston, mais le même destin de chacal après seulement quelques minutes passées sur le parquet cette saison. On ne reviendra pas sur les détails de ces os qui vrillent, mais Jeremstar et Gordie ont vécu un cauchemar il y a dix jours et une thérapie ne sera pas de trop cette saison pour ne pas décompenser trop vite dès que le ballon commencera à leur manquer. Mais pour l’heure on commence avec les bases, direction le coiffeur pour le patient Lin et le salon d’UV pour son acolyte. Faudrait quand même être un minimum présentable.

Frank Ntilikina
Frank Ntilikina
Débuts très compliqués en NBA pour le tout jeune frenchie et le Psy n’a pas attendu une seule seconde avant de convoquer le gamin pour la première fois au cabinet. Quelques air-balls balancés, l’impression de voir un u13 au milieu de géants, même Anthony Bennett et Bruno Caboclo avaient fait meilleure impression pour leurs débuts. Une cheville jerkée plus tard, le petiot est de retour et doit prouver aux difficiles fans des Knicks que leur franchise ne s’est pas trompée en le draftant si haut. Pour cela l’étayage du Psy s’annonce obligatoire, histoire d’expliquer quotidiennement à Franky quel genre de fosse aux lions il vient de rejoindre. Pas inquiet pour un sou, le French Prince a néanmoins accepté l’aide du Psy, en raison je cite “de retours très intéressants de la part de ses coéquipiers”. Il faut dire qu’entre Carmelo Anthony ces dernières années ou encore Joakim Noah et Mike Beasley, votre serviteur commence à connaître le Madison comme sa poche.

Anthony Davis / LeBron JamesKobe Bryant
Encore un duo, encore deux mecs invités en même temps au cabinet pour soigner le même genre de maux. Pour le sourcillieux intérieur des Pels ? Même joueur joue encore, le pauvre homme s’apprête à jouer une saison de plus dans une franchise qui ne le mérite pas. Le 25/12 de moyenne, les 50 défaites, on voit venir le bail gros comme les fesses de Glen Davis et son cousin éloigné commence à en en avoir très marre… Pour le patient LeBron c’est encore autre chose, le roster est taillé pour aller au bout mais il semblerait que les teammates de Bron-Bron aient décidé de se reposer sur les lauriers de leur boss. Pas de défense, on prend du pop-corn et des lunettes 3D pour regarder bosser le maître tout seul, et résultat des courses les Cavs sont derrière les Nets au classement. Et ça LeBron en a déjà marre, faudra pas parler l’Ouzbèke quand le King tweetera son seum pendant la trêve du All-Star Game. I don’t wanna be here, tu m’étonnes.

Tom Thibodeau
Plots
On prédisait tout le bonheur du monde au coach des Wolves, mais tout le monde n’est pas le chanteur de Sinsemilia. Pas de dreadlocks ici mais plutôt de grosses cernes, pratiquement aussi grosses déjà que celles de Vincent Collet chaque été. Une attaque qui se cherche, une défense à ériger en modèle au musée de l’horreur, et voilà comment l’ancien gourou des Bulls a déjà souhaité faire un tour chez le Psy. Thibs aime diriger des Vegeta mais c’est une bande de Yajirobé qui évolue pour le moment sous le maillot des Loups, de quoi filer des sueurs froides à notre patient. La route est longue jusqu’aux Playoffs et une carte de fidélité a ainsi été mise en place, car le Psy sait trop bien le genre de traumas que peuvent causer de telles déceptions pour un coach. Keep calm Tom, on est là et on surveille.

Lonzo Ball
Lonzo Ball
Première semaine en NBA et, déjà, une première visite au cabinet pour Lonzo. En cause, un drôle de sentiment vécu par le rookie des Lakers et dont il avait besoin de parler au Psy. Lorsqu’il rate un match ? Flot d’insultes, “le gamin n’a pas le niveau”. Lorsqu’il gagne ? “Normal quand il n’y a personne en face”. On y est, le pauvre Lonzo en prend donc plein la poire quoiqu’il arrive, les gens préférant retenir sa gestuelle de tir chelou ou les déclas tapageuses de papa plutôt qu’un quasi triple-double après deux matchs en NBA ou une victoire de prestige face aux Wizards. Dommage pour lui, et le Psy a bien du le mettre face à sa réalité, le patient Ball risque de se manger ce genre de public pendant très longtemps, au moins jusqu’à ce qu’il s’assoit sur la Ligue chaque soir ou presque. Franchise historique donc hype, boutons sur la gueule et coiffure bizarre, mécanique de shoot flippante, jeu à risque et papa relou, le combo est trop dangereux pour vivre une vie tranquille. Il faudra être très fort pour passer outre les crachats, mais Lonzo semble en avoir les moyens.

Kevin DurantKevin Durant
La saison à peine débutée et c’est déjà la crise dans le cerveau de Keydi. Une histoire de faux compte Twitter l’avait déjà mis à mal au sein d’une communauté qui commence tout simplement à ne plus pouvoir le blairer… et c’est un match face aux Grizzlies qui a fait déborder le vase de la haine. Une expulsion, un comportement de gamin prépubère lors de sa sortie du terrain et des déclarations ridicules juste derrière ? Le KD 2017/18 vient de sortir et il a un goût bien dégueulasse. La convocation est donc rapidement devenue obligatoire, pour signifier au patient Durant dans quel genre de merdier il était en train de plonger lentement. On parle d’un mec dont le talent pourrait faire de lui un Top 10 all-time, sauf que le garçon est en train de pourrir sa réputation (et donc sa place dans l’histoire ?) en jouant les gros fragiles. Gnagnagna personne ne m’aime, gnagnagna moi j’ai une bague (LOL), KD a perdu en quelques semaines le peu de sympathie qu’il avait récupéré en juin dernier. En fait, ce n’est pas d’une superteam dont il avait besoin, c’est d’un conseiller en communication.

Allez, c’est tout pour cette première semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk


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