Les Lakers se font plaisir : comeback clutch face aux Wizards, victoire à domicile, la prophétie de LaVar

Rien de mieux qu’un bon petit match enflammé au Staples Center pour démarrer sa journée. Les Lakers ont tenu le regard avec les Wizards, ont continué en prolongation, et sont même offert la bande à John Wall à domicile (102-99).

Et dire que cela devait être une session de torture pour Lonzo Ball. Enfin, c’est en tout cas ce qu’annonçait Marcin Gortat, lui qui échangeait deux trois messages avec le pater du meneur avant l’affrontement de ce mercredi. Le Polish Hammer avait-il oublié quel jour de la semaine était-ce ? Ne pas faire confiance à la moindre logique rationnelle, telle est la leçon que le pivot et ses potes pourront retenir après cette défaite surprenante à Los Angeles, un match que les Wizards auraient dû gagner 10 fois. Pour le coup, il était assez frustrant de revoir l’équipe de Washington “du passé”, capable de prendre des rencontres à la légère et de jouer au niveau de l’adversaire plutôt qu’au sien. Après avoir terminé les Nuggets à Denver sans trembler, on pouvait s’attendre à mieux. Sauf qu’en face, les Lakers refusaient de saboter leur match eux-mêmes, préférant rester concentrés jusqu’au finish pour tenter de créer un upset. Et upset il y eut bien, en prolongation, sans les exploits d’un seul homme mais grâce aux efforts d’un collectif qui souhaitait simplement offrir à son public une vraie belle victoire. Brandon Ingram et ses bras interminables pour forcer 5 minutes de plus sur un rebond offensif et les deux points égalisateurs, Larry Nance et Kyle Kuzma se régalant près du cercle pour assurer des paniers aisés, au lieu de jouer aux enfants et prendre leur tête à deux mains devant le replay du match, les jeunes Lakers montraient un peu de discipline pour tenir tête à une grosse cylindrée. Un minimum de discipline, suffisant pour créer la surprise.

Car oui, c’était bien une surprise, de voir la franchise aux 16 titres taper des Wizards jusqu’ici intouchables. D’abord dans le match, les bambins de Luke Walton étaient distancés petit à petit par une équipe de Washington trop sereine et expérimentée pour craquer. Enfin, pensait-on. Bradley Beal et Otto Porter au four et au moulin, John Wall qui hésite un peu trop et nous ressort la version 2013, aboyant sur son siège l’intenable LaVar Ball devait forcément se régaler de chaque minute d’hésitation passée par le meneur All-Star sur le terrain. Faut dire que le daron de Lonzo avait assuré une victoire des jaunes et violets, une des 684268 annonces faites par la personnalité préférée des Français en 2017. Plus sérieusement, le meneur rookie des Lakers prenait évidemment quelques séquences peu évidentes à cause de cette pression soudaine imposée par des cadors, mais c’est bien le jeune Ball qui eut le dernier mot. Car lorsqu’en toute fin de match et avec trois points d’avance, Wall tenta de provoquer la faute à distance sur un dernier tir du désespoir, Lonzo montra toute son intelligence de jeu. Pas besoin de sauter, pas besoin de le contrer, rester immobile et lever les bras en l’air afin de forcer un shooteur irrégulier à planter un tir héroïque. Pas d’erreur de rookie, comme on peut en voir tous les soirs en NBA. Se vautrant au sol suite à son échec au tir, Jean Mur ne pouvait que regretter d’avoir pris cette rencontre à la légère. “No mercy“, affirmait-il en parlant du futur traitement de son adversaire du soir. “Non merci“, avait-on envie de lui dire en secouant la tête, après une performance des plus douteuses. Un match, un seul certes, mais un perdu par les Wizards et joliment remporté par les Lakers. La magie de Los Angeles… ou peut-être des annonces de ce bon LaVar. Qui sait.

Et une deuxième victoire cette saison pour la bande à Ingram, et un deuxième finish épique pour ce faire. Après le run de fin de rencontre à Phoenix, les Lakers ont refait le coup mais cette fois à domicile. Luke Walton peut être content, il saura quoi dire à ses joueurs s’ils baissent les bras : un peu de discipline, et tout peut arriver.