Premier match de Russell Westbrook, premier triple-double, première victoire du Thunder : tarif MVP !

Le 20 oct. 2017 à 05:55 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Pour son tout premier match de la saison, le Thunder a pu disposer des Knicks sans avoir à forcer son jeu (105-84). Une victoire marquée par quelques faits marquants, dont le retour en force d’un OVNI qu’on appelle Russell Westbrook.

Les retrouvailles entre Carmelo Anthony et les Knicks, les débuts de Paul George avec ses coéquipiers, pour un premier match officiel il y avait de quoi se frotter les mains dans les rangs de la Chesapeake Arena. Suffisamment d’éléments, en tout cas, pour que le meneur d’OKC ne finisse pas en tête d’affiche. D’ailleurs, le début de rencontre allait dans ce sens, puisque c’est plutôt l’ailier qui donnait le ton en trouvant bien ses spots offensifs comme défensifs. Bien aidé par un énorme Steven Adams, qui se régalait en bousculant son stache bro Enes Kanter, Paul George installait les bases au scoring pendant que Westbrook distribuait les caviars. Dans son coin, Melo rentrait son premier shoot mais ensuite sa réussite devenait plus mitigée, rien de plus normal lorsqu’on débarque dans une nouvelle équipe et qu’on joue son premier game officiel. Seul problème, entre la discrétion de Russ, la maladresse d’Anthony, le feu complet de Porzingis, les irrégularités défensives du Thunder et bien trop de balles perdues, les hôtes étaient subitement à égalité avec les Knicks. Une hype flambée donc, au moment de retourner dans les vestiaires, et ce malgré une belle fin de deuxième quart-temps. Car la fête n’était pas trop là sur les 24 premières minutes de jeu. Ce qu’il fallait, c’était que le rythme s’accélère, et qu’OKC puisse jouer son jeu tout en transition et en punition. Le genre de jeu auquel excelle un certain joueur, dont vous avez probablement entendu parler.

Bingo bingo ? Bingo bingo. D’abord passeur et architecte en première mi-temps, Westbrook activera le mode 2016-17 pour conduire le yacht et appuyer à deux pieds sur la pédale d’accélération. Ce genre de run qui faisait déjà mal l’an dernier, mais avait cette fois encore plus d’impact compte-tenu des coéquipiers l’entourant. Alors certes, on parle des Knicks, en face. Mais il était assez fascinant de voir qu’après une première partie de match plutôt discrète, l’animal Russ décidait de prendre les choses en main pour définitivement écarter la menace adverse. Traduction : les 8 points d’écart devinrent une vingtaine, sous les applaudissements d’une Chesapeake Arena enfin soulagée. Ce n’est pas qu’elle craignait quoi que ce soit, mais il y avait comme de l’hésitation dans le jeu, des automatismes encore loin d’être actés, logique quand on connaît le contexte dans lequel vit le Thunder et son vestiaire. Face à ces inquiétudes, avoir un Westbrook de feu était fortement appréciable. Une partie terminée en triple-double, why not, avec 21 points, 10 rebonds, 16 passes et 7 balles perdues, comme pour annoncer que cette équipe reste aussi la sienne avant tout. Que PG et Melo ont beau scorer la vingtaine, faire le taf, comme ils sont su le faire d’ailleurs, mais qu’il n’y a pas de débat à avoir lorsqu’il faut savoir comment s’appelle le chef d’orchestre. Un coup d’accélération de Russ, et c’est un adversaire qui est parti en fumée. Un petit adversaire, mais un qu’il fallait jouer sans se tromper. Victoire sans folies donc pour OKC, qui va devoir créer de vraies séquences et une vraie alchimie afin de s’y retrouver, mais qui peut respirer en voyant la gueule de son trio : quand ça chauffe un peu, en attaque comme en défense, le Thunder peut vraiment devenir injouable.

Un bon test ? Ce sera ce samedi, à Utah. Un peu d’adversité avec une grosse défense, histoire de tester le Big Three d’Oklahoma City. Pour cette première, on n’en fera pas une tonne, mais on appréciera tout de même les cadres qui ont respecté leur rôle : Paul George en forme, Melo excité, Adams imposant et Westbrook… Westbrook.

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