Malgré la défaite, les Celtics ont été remarquables de persévérance : un effort tout simplement exemplaire

Le 18 oct. 2017 à 05:59 par Bastien Fontanieu

Celtics
Source image : NBA League Pass

Ils auraient pu abandonner. Ils auraient pu dire stop et se prendre une branlée. Mais au lieu d’agir ainsi, les Celtics ont retroussé leurs manches et presque réussi à s’imposer à Cleveland : une belle leçon de détermination.

Combien d’équipes auraient préféré afficher un drapeau blanc ? Combien de fois a-t-on vu, par le passé, des moments difficiles à vivre en pleine rencontre pour une équipe, et que celle-ci appuie tout simplement sur le bouton off ? Heureusement pour les fans de Boston, il existe une sorte d’ADN col-bleu qui traverse les veines de certains, et qui permet d’aborder n’importe quel challenge avec confiance. Pourtant, au moment où Gordon Hayward se fracture la canne dans le premier quart-temps, on ne donne pas cher des Celtics. Coéquipiers choqués, jeunes joueurs bousculés, le genre de spirale qui peut vite mener à une fessée de base, surtout quand tu te ramènes chez LeBron. Sauf que Brad Stevens ne voyait pas les choses ainsi, et ses jeunes poulains non plus. Prenant le temps de bien articuler chaque message et comment mettre ses gars dans le droit chemin, l’entraîneur de Boston savait qu’il allait devoir réaliser un miracle pour l’emporter en terre hostile. Certes, un comeback était envisageable, mais finir le deal serait une toute autre affaire. Une que les C’s n’arriveront pas à gérer face à un BronBron tout fâché, mais qu’importe. Même dans le cafouillage de la fin de rencontre, avec des tirs hasardeux pris consécutivement et une défaite obtenue dans la dernière minute, il n’y avait pas de quoi être dépité. Loin de là, même, très loin de là.

Car l’important n’était pas dans la victoire en elle-même, quitte à choquer les plus grands compétiteurs. Non, clairement. Compte-tenu du contexte, de cette blessure atroce, de ce coup de fusil à pompes dans le ventre de chaque membre des Celtics, il n’était plus question de bâton dans la colonne W ou dans la colonne L. Ce qui était important, fondamental d’ailleurs, c’était de voir si ce jeune groupe était capable de répondre. Si cette équipe de Boston, même dès son premier match de régulière, était capable d’aborder un tel challenge sans trembler du poignet ou de la gorge. Et bien la réponse, elle, fût plus que positive, dépassant largement le cadre du classement général. Ressoudés en deuxième mi-temps, boostés par l’énorme match de Jaylen Brown (25 points), la paire Rozier-Smart en défense et les culottés que sont Tatum et Irving en attaque, Boston tenait bon. Nous faisant presque croire, sorcellerie ultime de Brad Stevens, que la blessure de leur ailier titulaire n’affectait pas leur jeu après un second quart-temps évidemment chamboulé. Proches de la victoire, les membres des Celtics peuvent peut-être nourrir quelques regrets, mais ils savent qu’ils ont accompli bien plus cette nuit. En l’espace d’un match, un seul, même le premier d’une longue régulière, ces nouveaux C’s constitués cet été ont réussi à montrer qu’il y avait du caractère dans cette bande. Qu’il n’y avait peut-être plus les Isaiah ou Crowder pour taper sur leurs pecs, mais que d’autres gars pouvaient prendre le relais à l’avenir. Et ça, dans des moments aussi douloureux que celui entourant la blessure d’Hayward, c’était somptueux à voir. Passer ça avec intelligence et coeur, c’était tout ce que Brad Stevens devait vouloir.

La suite ? Bien évidemment qu’elle sera difficile, on ne passe pas toute une saison à se battre au quotidien en pensant à l’absence d’un joueur. Cette injection, d’un soir, ne pourra se reproduire tous les jours. Cependant, lorsque le coach de Boston parlait de découvrir un nouveau job, il savait qu’il devait rapidement tester l’identité de son équipe et la dalle de ses gosses. Bonne nouvelle pour Stevens, malgré les mauvaises entourant son ailier-chéri : ces Celtics ont du coeur, ils l’ont montré et le remontreront cette saison.


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