Joel Embiid frustré par son futur temps de jeu réduit : pour la survie du Process, va falloir te préserver
Le 17 oct. 2017 à 21:18 par Pierre Morin
En prolongeant Joel Embiid pour cinq ans, les Sixers ont clairement montré leur volonté de construire le Process autour de lui. Et vu comment son carnet de santé est déjà bien rempli depuis 2014, Brett Brown s’est vu contraint d’imposer une limite de temps de jeu dès le début de saison au pivot camerounais.
Un pied droit qui le fait manquer deux saisons, une troisième année où il n’a même pas joué la moitié des matchs. Ça fait beaucoup pour un joueur de 23 ans. Déjà, pendant l’été, on nous avait mis quelques coups de pression concernant l’état physique de Jojo. Commencer à jouer en 5 vs 5 seulement en octobre, c’est quand même moyen pour se préparer à une saison en NBA, tout aussi jeune que l’on puisse être. Avec la nouvelle hype qui entoure les Sixers et les débuts officiels de Markelle Fultz et Ben Simmons, Embiid a un nouveau statut à assumer et va devoir jouer plus régulièrement qu’il ne l’a jamais fait. C’est donc en toute logique que Brett Brown a prévu de ne pas trop faire jouer son pivot au début pour le préserver, comme il l’a expliqué à Jessica Camerato de NBC Sports. Il serait également question de lui éviter le plus de back-to-back possibles afin d’éviter de mettre son physique à rude épreuve. Et cette histoire de préservation n’est pas du tout au goût de Jojo. On connaît assez son côté extravagant, mais compétiteur pour savoir que le pivot n’a qu’une envie : jouer et faire enfin passer les Sixers au-dessus de la barre symbolique des 30 wins qui semblait hors d’atteinte il y a encore deux ans.
Brown : “Je ne sais pas vraiment s’il y aura un temps de jeu fixe. Je peux vous dire que si vous deviez choisir un chiffre, ce serait autour de la dizaine de minutes. Il y auraun temps de jeu restreint, mais c’est aussi une question de jugement sur comment le match se déroule, on ne se fixera pas forcément sur un nombre.”
Embiid : “Je n’étais pas au courant, mais c’est vraiment très décevant. Je me sens bien et j’espère que cela changera en fonction de nos entraînements de lundi et mardi.”
On n’en attendait pas moins de Jojo. Sa jeunesse le pousse à vouloir jouer à tout prix, peu importe ce que les médecins disent. Mais il va falloir calmer ses ardeurs juvéniles de suite. Lorsqu’on a joué 31 matchs sur 240 possibles, on ferait mieux de rester ouvert à toute précaution médicale. Les Sixers ne l’ont pas prolongé pour qu’il passe plus de temps sur Twitter que sur les parquets. L’objectif est clair : mettre le plus de distance possible avec les années de galère dans la franchise de la cité de l’amour fraternel. Quand on voit la malédiction qui semble peser sur les draftés de Philadelphie, il va falloir se montrer prudent. Même si Simmons semble au sommet de sa forme, Fultz a déjà eu quelques pépins physiques en Summer League et pré-saison. Et Embiid est clairement l’inconnue de l’équation vu l’instabilité de sa santé. Tous les fans des Sixers – et de la NBA en général – veulent le voir nous offrir du lourd tout au long de la saison, c’est pourquoi on ne peut être qu’en faveur d’une économie de temps de jeu. Et, honnêtement, Jojo n’a pas besoin de plus d’un vingtaine de minutes par match pour lâcher une ligne de stats digne des plus grands. 20,2 points, 7,8 rebonds et 2,5 blocks en 25 minutes de moyenne l’année dernière, ça reste honorable non ? Alors, keep calm, Joel, and trust the Process.
Bien qu’on aimerait le voir fouler plus longtemps le parquet durant un match, on se préoccupe avant tout de la préservation de Embiid pour que celui-ci nous fasse kiffer sur une saison entière. Et puis, les Sixers préfèrent l’avoir sur deux jambes et vu l’attachement du pivot pour Philly, on peut être sûr qu’il se pliera aux exigences de son coach pour aider sa franchise.
Source : NBC Sports