Tony Allen aura bien son maillot retiré à Memphis : les larmes d’un pitbull enfin reconnu par les siens
Le 13 oct. 2017 à 06:25 par Bastien Fontanieu
Après avoir quitté Memphis cet été pour rejoindre les Pelicans à New Orleans, Tony Allen a tout de même eu droit à la plus belle des nouvelles venant de son ancienne franchise : le verrou humain aura bien son maillot retiré à Memphis.
On n’est pas obligé de marquer des milliers de points pour finir au plafond d’une arène en NBA. Tony Allen en est la preuve, comme tant d’autres joueurs qui ont identitairement marqué leur équipe. Si les plus grandes célébrations sont souvent réservées aux joueurs dépassant les 20 000 points en carrière, partant sous d’immenses ovations après avoir fait rêver toute une génération de fans, il existe aussi des cols bleus qui ont représenté à merveille leur franchise. Et s’il y a bien un homme qui a servi de symbole à la défense redoutable des Grizzlies entre 2010 et 2017, c’est Tony Allen. Certes, on a une petite préférence pour Zach Randolph en terme de représentation à Memphis car le type a tout simplement le jeu et la dégaine d’un ours, mais le grit and grind du Tennessee n’aurait jamais pu naître sans Allen. Sept grandes saisons dans la cité d’Elvis, “seulement” 9 points et un peu moins de 2 interceptions par match en 462 rencontres, mais tellement plus que des chiffres. Coeur, poumons et gueule des Grizzlies, Tony était le ciment qui réunissait tous les joueurs du coin et la glu qui se collait au short des meilleurs attaquants adverses. Infernal en défense, charismatique au possible, vénéré pour son côté 9-to-5, l’arrière a douloureusement quitté Memphis cet été mais le management de la franchise a tenu à lui rendre hommage en lui garantissant le retrait de son maillot une fois qu’il prendra sa retraite. Une nouvelle qui, comme vous pourrez le voir ci-dessous, a bouleversé un Allen qui voulait juste faire son travail comme il faut.
“Je n’ai jamais fait ça pour obtenir quelconque notoriété. Je n’essayais pas de figurer dans les journaux ou en couverture des magazines. Je voulais juste jouer dur et jouer bien, pour gagner. Le strass, les paillettes et les All-Star Games, c’était pas mon truc. Tout ce que je voulais, c’était qu’on me reconnaisse comme étant un des meilleurs défenseurs de l’histoire. Et je remercie les Grizzlies pour m’avoir offert cette opportunité. ”
Qu’il profite de sa fin de carrière tranquille, Tony peut être sûr qu’on se souviendra de lui comme étant justement un des plus gros cadenas de l’histoire de la NBA. Trois fois membre de la All-Defensive First Team, trois fois membre de la All-Defensive Second Team, Allen était tout simplement le genre de joueur qu’un scoreur devait impérativement entourer sur son calendrier dès qu’il le recevait en août. Se rendre au FedEx Forum, ces 7 dernières années, si vous étiez un extérieur ? Le genre de mauvais délire qui vous faisait soupirer à l’entre-deux. Car vous saviez que la soirée allait être très longue, que vous alliez vous faire agripper le bras, griffer le coude ou prendre un punch dans le sternum. Kobe Bryant était d’ailleurs le premier à s’incliner devant la justesse défensive de Tony Allen, affirmant que le pitbull de Memphis était le plus dur des défenseurs qu’il a affrontés pendant sa carrière. Venant d’une gâchette comme le Mamba, on peut appeler ça un putain de compliment. S’il n’a “que” 35 ans et pourra continuer à jouer encore un peu en NBA, le défenseur pourra cependant aborder la retraite avec un sourire et la certitude d’avoir son numéro 9 accroché au plafond à Memphis. Une cérémonie qui sera clairement bourrée d’émotions, et qu’on attend déjà avec impatience.
.@aa000G9’s emotional reaction to having his jersey retired in Memphis. pic.twitter.com/skSGoPaFLn
— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) 12 octobre 2017
Comment pourrait-on résumer la carrière de Tony Allen à Memphis ? Avec cette citation magique, venant de l’homme lui-même en 2013 : “Si vous scannez tous les joueurs de la Ligue, il doit probablement y avoir mes empreintes digitales sur chacun d’entre eux.” C’est clair…
Source : NBA.com