Preview des Pelicans 2017-18 : NOLA en Playoffs ? Faudra juste mettre les ingrédients dans le bon ordre
Le 30 sept. 2017 à 14:09 par Giovanni Marriette
Ambivalence maximum prévue cette saison chez les Pelicans de la New Orleans. Un backcourt excitant, une raquette d’extraterrestres mais un poste 3 désert et un duo Demps/Gentry qui fait flipper la Terre entière. Largement de quoi faire les Playoffs mais largement aussi de quoi finir treizièmes, on vous explique pourquoi.
Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés : Tony Allen, Perry Jones III, Ian Clark, Darius Miller, Rajon Rondo, Frank Jackson (Draft), Jalen Jones (two-way contract), Charles Cooke (two-way contract)
- Ils ont prolongé : Dante Cunningham, Jrue Holiday
- Ils sont partis : Donatas Motiejunas, Axel Toupane, Quinn Cook, Quincy Pondexter
La principale arrivée cet été est bien entendu celle de Rajon Rondo qui retrouvera son fraté DeMarcus Cousins après avoir mené une guérilla d’un an à Chicago. Capable du meilleur comme du pire, le champion NBA avec Boston peut être la pièce qui manquait aux Pels pour passer un cap. A noter également l’arrivée de Tony Allen qui viendra décupler la puissance défensive de l’équipe et du sniper Ian Clark qui pourrait être l’une des belles surprises de NOLA cette saison. On surveillera également les débuts du rookie Frank Jackson dans… trois mois et l’apport de Darius Miller dans l’aile ? Petite larmiche au passage en se disant qu’Axel Toupane n’aurait pas fait défaut cette saison dans un roster bien démuni à l’aile, mais Dell Demps s’en mordra les doigts lorsque le Frenchie tournera à 14 points de moyenne au Jazz dans deux ans.
Effectif pour la saison 2017-18
- Meneurs : Rajon Rondo, Jrue Holiday, Frank Jackson
- Arrières : E’Twaun Moore, Tony Allen, Ian Clark, Jordan Crawford ?
- Ailiers : Darius Miller, Solomon Hill, Dante Cunningham
- Ailiers-forts : Anthony Davis, Alexis Ajinca, Perry Jones ?
- Pivots : DeMarcus Cousins, Cheick Diallo, Omer Asik
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
On se dirige donc vers un duo Rondo/Holiday sur la ligne arrière, alors que le staff des Pels a indiqué que Darius Miller devrait se voir confier le poste 3, le temps évidemment que l’on découvre qu’il n’a pas vraiment le niveau. Le backcourt a fière allure avec un beau melting pot entre défenseurs de métier, snipers compulsifs et anciens GOAT du championnat chinois. Spéciale dédicace à l’infirmerie qui verra Solomon Hill et Omer Asik plus que nous, notamment le pauvre pivot turc qui pourrait bien en avoir déjà fini avec sa carrière de basketteur… Et que dire pour finir de ce frontcourt, qui rassemble probablement le meilleur poste 4 de la Ligue et… l’un des deux meilleurs poste 5 de la Ligue. Effroyable mais pas gage de succès puisque c’est davantage un collectif qu’on attendra cette saison, plus encore que la mixtape annoncée des deux golgoths de la raquette.
Question de la saison : Anthony Davis peut-il être MVP cette saison ?
Les habitudes ont la vie dure en NBA… mais Russell Westbrook leur a mis un grand coup de pied au cul la saison passée. Comme quoi il est possible d’être nommé MVP même si son équipe ne possède pas l’un des meilleurs bilans de la Ligue, et c’est tant mieux. Une question se pose alors concernant The Unibrow : quid du vote pour le MVP si le garçon tourne en 31/14/4/2/2 et que les Pels tutoient par bonheur les 50 wins ? La barrière n’est finalement pas si haute et si un joueur peut se montrer vraiment inarrêtable en NBA c’est bien l’intérieur de NOLA. Il faudra être très fort pour aller chercher – au hasard – un Durant avec ses 30 points et ses 60 wins mais à 24 ans, Anthony Davis n’a jamais été aussi fort. Très très grosse cote mais le gamin en a les moyens.
Candidat sérieux au transfert : Rajon Rondo
On y arrive, alors bienvenue chez les schizophrènes. Oui Rajon Rondo peut être l’ajout qui pourrait faire de New Orleans une franchise candidate aux Playoffs, oui Rajon Rondo peut nous sortir une saison à treize passes de moyenne, mais oui également… Rajon Rondo a les moyens de mettre le vestiaire à feu et à sang. On parle là d’un mec qui va côtoyer l’un des pires coaches de la Ligue et qui ne se cachera pour lui dire, si ce n’est pas déjà fait. On parle là d’un mec qui traîne déjà quelques casseroles comportementales, et pas sûr que les Pels n’aient besoin de ça en ce moment, eux qui doivent déjà surveiller DMC comme le lait sur le feu. On ne dit pas que Rondo va faire péter une manif en novembre et qu’il sera dégagé en décembre, mais on dit que le risque existe. Et si l’idée de réaliser une magnifique saison en double-double fait également son chemin dans nos têtes, Rondale reste un candidat crédible au transfert, parce que c’est dans son ADN.
Candidat sérieux pour la surprise : Jordan Crawford
A l’heure qu’il est, son contrat n’est garanti que jusqu’en janvier mais nul doute que Jordan Crawford sera l’un des agitateurs principaux cette saison en Louisiane. Jordan Crawford c’est un peu de Gérard, un peu de Nick Young, un peu de Lance Stephenson, Jordan Crawford c’est tout ce qu’on aime. Ses 14 points de moyenne la saison dernière sont passés un peu inaperçus et l’ancien GOAT de Boston sera à n’en pas douter l’un des joueurs les plus importants du banc de Gentry et il pourrait même aller chercher des points dans la course au 6th man si l’ensemble tourne bien et que le mec ne pète pas de câble. Caméra embarquée bien installée, on va checker ça de très près.
Meilleur et pire scénario possible
- Alleluia, DeMarcus Cousins et Rajon Rondo ne cumulent que douze fautes techniques et quatre embrouilles avec Alvin Gentry à Noël. Antho est sur un nuage et les Pels restent au dessus des 50% de victoires tout au long de la saison. AD et DMC se retrouvent au All-Star Game avec le sourire, en sont élus co-MVP, et NOLA retrouve les Playoffs un an après les avoir quitté grâce à un beau bilan de 44-38. Ce sera de nouveau face aux Warriors, et ce sera de nouveau un gros sweep bien dégueulasse. Mais la saison est réussie, y’a plus qu’à confirmer.
- Si DeMarcus Cousins et surtout Anthony Davis enchaînent les perfs de fous malades, l’alchimie collective ne prend pas et les raclées s’enchaînent. Le bilan est catastrophique en janvier et Alvin Gentry est le premier coach NBA à sauter depuis très longtemps. Enfin une bonne idée de Dell Demps, sauf que cet ahuri remplace Gentry par… George Karl. Trois jours plus tard DeMarcus Cousins tente de l’étrangler pendant que Rajon Rondo fait le guet, le coach s’en sort in extremis mais les deux joueurs partent en tôle pour six mois et les Pels terminent la saison à 20-62. Grosse marade.
Pronostic de la rédaction : 40 victoires – 42 défaites
Évolution positive probable, mais pas assez selon nous pour aller gratter un spot en Playoffs. La Conférence Ouest a plus que jamais des allures de chien enragé et ces Pels nous semblent encore un peu justes pour aller batailler avec les Playoffables. Avec un roster en bonne santé et qui évite de péter des plombs à tout bout de champ ? On aura peut-être une belle surprise. En tout cas le talent est là est la cote est belle.
Que ça gagne ou que ça perde, on suivra avec attention ces Pelicans édition 2017-18. Parce que ce sont parfois des génies, parce que ce sont parfois des crétins, parce que ce sont presque tout le temps des cinglés. Rondo-Holiday-Allen-Davis-Cousins ? Ça fait très peur sur le papier, mais ça fait aussi très peur aux fans alors vivement le 18, on a vraiment hâte de voir ce que ça donne.